A l'heure où la précarité explose, où la dégradation salariale touche une immense majorité des salariés et où les retraités voient leur pouvoir d'achat en perpétuel recul, finir les fins de mois devient de plus en plus difficile pour un nombre sans cesse plus important de ménages.
Avec cette campagne nous voulons dénoncer la situation insupportable imposée à notre peuple et avancer un grand nombre de propositions immédiates ou de moyen terme pour mettre en œuvre d'autres choix. Quand les grands médias ne s'intéressent qu'à la scénarisation de 2012, nous voulons mettre au cœur du débat politique la question sociale.
Constat :
Le logement est un reflet et un générateur de nouvelles inégalités : l'augmentation du logement pénalise en premier les plus modestes.
A la panne de l'ascenseur social se superpose la panne de l'ascenseur résidentiel : pas de possibilité d'améliorer sa condition résidentielle lors d'un changement de logement.
La dépense moyenne engagée par les ménages pour se loger a augmenté de 23% entre 2002 et 2007.
3.5 millions de femmes et d'hommes vivent dans des logements indignes ou sont sans-abris
80% des français estiment qu'il est aujourd'hui difficile de trouver un logement
Il y a, fin de l'année dernière, 1 230 136 demandes de logements sociaux sans réponses. La crise du logement touche d'une manière ou d'une autre 10 millions de personnes en France et se traduit par une hausse des loyers. Le coût du logement, dans le secteur privée, représente pour les familles les plus modestes jusqu'à 50% du revenu.
Seuls 32 communes en 10 ans ont atteint le taux des 20% de logements sociaux sur 931 communes concernées par la loi.
44 % des communes d’Ile-de-France (83 sur 181) ne respectent pas la loi SRU. Parmi les plus hors la loi : Neuilly-sur-Seine avec 3,6% de logements sociaux.
Petit rappel : La loi SRU, votée en 2000, impose aux communes de plus de 3 500 habitants d'atteindre un quota de 20 % de logements sociaux, et prévoit un système de pénalités financières en cas de manquement à cette obligation
Propositions du PCF :
Limiter le montant des loyers à 20% du revenu des familles
Blocage des loyers
Interdire les expulsions locatives de toute personne et famille en difficulté économique et sociale
Réquisitionner les logements vacants.
Reconnaître le droit au logement comme un droit universel
Créer un service public national et décentralisé du logement et de l'habitat
Faire respecter la loi SRU et l'élargir en remontant à 30% en zone de tension et 25% sur le reste du territoire le seuil minimal de logements sociaux.
Constat :
Depuis 2004, le gaz a augmenté de 60%
La précarité énergétique touche 13% des ménages en France. Les ménages limitent leur consommation et souffrent du froid pour des raisons financières.
Essence : super sans plomb + 11% en un an ; gazole : +14% en un an
Certains produits alimentaires vont augmenter de 20% :
- les farines : + 15 à 20%
- les pâtes : + 5 à + 10%
- le café : + 10 à +20%
- l'huile : + 5 à + 8%
Les spéculateurs profitent de toutes les opportunités (crises politiques, sociales) pour spéculer sur les matières premières, à l'image des céréales dont les prix à doublé en 1 an, de l'augmentation du baril de pétrole avec les soulèvements en Libye...
Propositions du PCF :
Création d'un véritable service public de l'eau pour la mise en œuvre de prix inférieurs à ceux pratiqués par le privé.
Renationaliser EDF/GDF.
Instaurer un prix maximal à la pompe, une diminution de 5% de la TIPP (58%du prix de l'essence), financée par la taxation des compagnies pétrolières.
Blocage du prix d'un ensemble de première nécessité.
Constat :
La période actuelle est marquée par la crise financière et ses conséquences. Avec une dette publique qui explose à cause de la récession, et le coût du sauvetage des banques et des marchés financiers. Sarkozy, FMI, UE et Medef font payer la crise aux peuples et au monde du travail
De tous les côtés, c’est le renforcement de l’exploitation capitaliste, pour augmenter la rentabilité financière des capitaux :
La précarisation et l'intensification du travail avec son cortège de souffrances au travail et de drames.
L'allongement de la durée du travail avec la réforme des retraites .
Le retour de l'inflation qui rabote les revenus des plus modestes d’abord !
Ce retour de l’inflation n'est pas le fait des salariés puisque la rémunération du travail et des prestations sociales sont en recul par rapport à la hausse des dépenses incompressibles (loyers, EDF...). Ce n'est pas non plus le fait des dépenses publiques utiles puisque là encore la part des rémunérations publiques dans le PIB baisse (OCDE ).
Par contre les premiers à supporter le retour de l'inflation ce sont les salariés les plus modestes, au travers du blocage des rémunérations des fonctionnaires, de la prime fantôme pour ceux du privé, de la perte du pouvoir d’achat, des retraites...
Une inflation importée due d’abord aux spéculations, notamment sur les matières premières et aux dérégulations des marchés,
La répercussion dans les prix des frais financiers (coût des crédits) par les entreprises non financières
La hausse des prix permet de relever artificiellement la rentabilité de certains placements et capitaux ( immobilier...)
Le libéralisme et les déréglementations ( dépassements d’honoraires...)
Il y a des bénéficiaires de l’inflation : les marchés, les banques, les spéculateurs, les entreprises qui peuvent jouer sur les prix relatifs entre leurs filiales en France et à l’étranger, les grands groupes qui la font supporter aux sous traitants, et tous les acteurs en position dominantes sur des marchés où l’offre est trop étroite et déformée ( logements) ...
Propositions du PCF :
Lutter dès maintenant contre la vie chère
Blocage du prix de l'énergie.
Blocage des loyers
Blocage du prix d’un ensemble de produits de première nécessité
Mise en place d'un dispositif pour la totale transparence des taux de marges des activités, notamment celles liées à l'énergie, la grandes distribution et les banques.
Création d'une contribution spécifique pour les grands groupes intervenants dans ces secteurs.
Constat :
Le salaire réel par tête dans les sociétés non financières a diminué de 1% en 2009 et de 0,8% en 2010, il va reculer à nouveau en 2011.
Cela touche de plein fouet les familles les plus modestes dont les dépenses contraintes (logement, assurance, électricité, gaz, télécommunications..), représentent jusqu'à trois quarts des revenus.
8 millions de français (13% de la population) vivent sous le seuil de pauvreté, et entre 1,9 et 3,7 millions de personnes vivent dans un ménage pauvre dont le chef de famille dispose d’un emploi.
La majorité des salariés est touchée par les bas salaires : 50% des Français gagnent moins de 1 580€ nets par mois et 70 % des salaires mensuels nets de tous prélèvements sont inférieurs à 2074€.
Pourtant les gains de productivité du travail dans les entreprises auront été de 0,6% en 2010 et sans doute plus en 2011, et le patronat refuse toute négociation générale sur les salaires.
Cette dégradation salariale et ce blocage patronal sont les ingrédients de la montée du mécontentement et de la grande défiance à l'égard de tout ceux qui cautionnent les politiques d'austérité en France et en Europe.
Pour répondre à ce mécontentement Nicolas Sarkozy promet une « prime » aux salariés dans les seules grandes entreprises où il y aura « une forte augmentation des dividendes » et dans les petites « si ça va mieux ».
Pour inciter les entreprises à jouer ce jeu-là on leur promet de nouvelles exonérations de cotisations sociales... Ce qui aura pour effet d’alourdir le déficit de la Sécu !
Ce marché de dupes tente de faire oublier le « Pacte pour l'euro plus » interdisant toute hausse générale des salaires et des augmentations inférieures aux gains de productivité.
Une politique d’austérité, efficace pour les profits financiers et les grandes fortunes, mais qui pénalise l’emploi et la croissance.
Ancrer au traité de Lisbonne, la politique de Sarkozy comme le programme du PS, présente plusieurs constantes :
Propositions du PCF :
Constat :
La domination des capitaux financiers et leurs exigences de revenus (intérêts et dividendes) exercent une pression terrible sur les salaires et la qualité des investissements.
Cette domination se traduit par :
L'envolée des bénéfices nets des sociétés du CAC 40 (83 milliards d'euros en 2010), distribués à plus de 40% sous forme de dividendes.
Des intérêts versés aux banques et des dividendes payés aux actionnaires qui atteignent 326,2 milliards d'euros en 2009, dans les sociétés non financières, et absorbent 34,11% de la valeur ajoutée (richesses douvelles) produites.
L'explosion des profits des principales banques françaises, alors que celles-ci, continuent de bénéficier de larges aides publiques (dont un taux de refinancement de 1% auprès de la BCE),
Une politique du crédit au profit des opérations financières, de la spéculation et des délocalisations, au détriment des PME et de l'investissement productif.
L’économie réelle particulièrement affaiblie en France championne du monde de l’exportation de capitaux! En 2009 les actifs des entreprises françaises à l’étranger = 58,6% du PIB, contre seulement 40% pour l’Allemagne, 22% pour les USA, et 14% pour le Japon !
Propositions du PCF :
Suppression des 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales patronales.
Taxer les revenus financiers des entreprises.
Moduler l’impôt sur les sociétés et les cotisations sociales pour pénaliser les entreprises qui délocalisent, qui développent leurs placements financiers, ou qui se servent des nouvelles technologies pour supprimer des emplois et dégrader les conditions de travail.
Créer un Pôle public bancaire et financier pour développer un autre logique du crédit à partir de la Caisse des Dépôts et Consignations, des banques semi-publiques, mutualistes ou coopératives, et de banques nationalisées.
Créer un « Fonds national de sécurisation de l'emploi, de la formation et des revenus » alimenté par le redéploiement de tous les fonds d'État créés depuis 2007-2008 et les fonds publics dévolus aux exonérations de cotisations sociales patronales. Ce fond prendrait en charge les intérêts versés aux banques par les entreprises sur leurs crédits pour les investissements en fonction de critères basés sur la création d'emplois, la formations, les progrès écologiques et l' augmentation de la masse salariale.
Transformer la BCE et la Banque de France. Création d'un Fond européen de développement social, écologique et solidaire au service de l'emploi et des investissements utiles.
Création de pouvoirs nouveaux pour les salariés et leurs représentants dans leurs entreprises, ainsi que des citoyens dans les institutions bancaires et les collectivités territoriales.
Une formidable pression patronale, appuyée sur des politiques ultralibérales et social-libérales, a abouti au recul massif de la «part des salaires dans la valeur ajoutée » ainsi qu’à une croissance financière folle (170 milliards de trésorerie dans les groupes du CAC 40, fin 2010).. Pour cela le capital a utilisé le chômage et précarité galopante et tous les moyens1 que lui donnent ses pouvoir. C’est pourquoi, le développement des luttes pour les salaires doit s’articuler à des propositions crédibles et rassembleuses visant à faire reculer le chômage et la précarité et à sécuriser l’emploi et la formation. Chômage et précarité instrumentalisés contre les salaires Actuellement, plus de 4,6 millions de salariés sont inscrits au pôle emploi parce qu’ils sont soit au chômage (2,7 millions), soit dans un emploi à temps partiel contraint (1,3 millions), soit à la recherche d’un autre emploi (0,6 millions, catégorie D et E des demandeurs d’emploi inscrits au Pole emploi). Et au-delà, si nécessaire, le patronat n’hésite pas à en mobiliser des centaines de milliers d’autres travailleurs, (femmes sorties du marché du travail, travailleurs immigrés) pour peser sur les salaires. Les politiques ultralibérales et sociales libérales prétendent que le coût du travail serait l’obstacle à la création d’emplois, tout en refusant de baisser les coûts matériels et financiers du capital, et donc qu’augmenter les salaires serait dangereux, Or, l’augmentation générale des salaires est nécessaire, non seulement pour des raisons de justice sociale et de droit à une vie décente pour tous, mais pour des raisons d’efficacité productive, de soutien à la qualification, à la demande et à une nouvelle croissance. Emploi et formation sécurisés : un plus pour les salaires C’est pourquoi, le développement des luttes en France en Europe pour les salaires doit s’articuler à des propositions crédibles et rassembleuses visant la sécurisation de l’emploi, de la formation et des revenus :
Le panier de la ménagère est constitué de 1000 produits ou services dont les prix sont relevés mensuellement par l'INSEE dans divers endroits du pays.
L'exactitude des relevés ne fait aucun doute. Mais c'est le poids très différent de chaque article ou service selon les revenus et la composition du ménage qui pose problème et que ne prend pas en compte l'indice des prix de l'Insee.
Or les hausses des prix seront beaucoup plus importantes pour ceux qui sont contraints de consacrer une part importante de leur revenus à des produits ou services qui flambent.
Ainsi, Les hausses de prix touchent beaucoup plus les familles modestes et moyennes que les couches supérieures en raison de l'explosion des prix des dépenses dites « contraintes et obligatoires » (loyer, assurances, énergie, eau, alimentation, santé...). Alors que les prix de nombreux produits haut de gamme baissent (Hifi, informatique, ..). Or, le poids des loyers, assurances, etc, est bien plus important dans les familles modestes que dans les couches supérieures.
Ainsi, un ménage disposant au plus de 8 000 € annuels par membre du ménage consacrera 25,5 % de ses revenus aux dépenses de logement et combustible contre 11,5 % pour celui disposant de 32 000 €, et plus.
Ce qui signifie qu'une augmentation de 10 % du poste de loyer et combustible -tous les autres postes sans changement- aurait un impact de 2,5 % sur l'inflation subie par le premier ménage, tandis que la même augmentation n'aurait qu'un impact de 1,14%. sur le ménage disposant de 32000 € à nombre de personnes identiques dans ces 2 foyers. À cette inégalité, il faudrait ajouter le fait que les plus grands consommateurs de produits informatiques et de communication, qui, eux, voient leurs prix baisser sont les ménages disposant des revenus les plus importants.
De même, un ménage dont le référent est sans diplôme dispense dépensera 8,8 % de ses revenus aux loisirs et à la culture contre 13,9 % pour ceux ayant un diplôme au-delà du bac+3.
Ces inégalités sont ignorées par l'indice insee de l'inflation qui raisonne sur un panier type et ne peut appréhender ces fortes variations.
L'inflation c'est l'augmentation des prix à la consommation et le taux de référence de l'inflation est celui de l'augmentation des prix sur une année. Cet indice est réalisé à partir du panier de la ménagère » de l'INSEE.
De nombreuses causes favorisent cette inflation :
la spéculation qui augmente les prix des matières premières, de l'immobilier, des céréales et autres denrées matières premières alimentaires (café, cacao,...),
le gâchis de capitaux et notamment des investissement sans formation suffisante (le capital cherchera à compenser l'insuffisance d'efficacité en augmentant les prix, pour maintenir sa rentabilité1),