En l’espace de quelques semaines les troupes françaises sont intervenues dans deux pays étrangers.
La multiplication de ces interventions extérieures, et la rapidité avec laquelle ont été prises les décisions de ces opérations militaires pour faire appliquer des résolutions du Conseil de sécurité, nous interrogent et nous inquiètent.
Il semble en effet, en Côte d’ivoire comme en Libye, que les limites des résolutions de l’ONU, qui cantonne les interventions militaires à la destruction des armes lourdes utilisées contre les populations civiles, donc à protéger les populations, sont facilement franchissables pour des objectifs plus contestables.
C’est malheureusement l’impression que risquent d’en retirer les pays africains. A la suite de cette intervention en Côte d’Ivoire, la France est actuellement militairement présente sur trois fronts, ce qui soulève de nombreuses questions.
Aussi, nous demandons au gouvernement d’organiser un débat afin de clarifier devant le Parlement les principes qui animent sa politique étrangère.
Afghanistan, Libye et Côte d’Ivoire
Par le groupe CRC-SPG / 12 avril 2011
