Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Face à l’exploitation, au chômage et à la précarisation, comment changer la place du travail ?

 
 
 

Face à l’exploitation, au chômage et à la précarisation, comment changer la place du travail ?

Les deux dernières décennies ont vu près de 10% de la valeur ajoutée passer des poches du travail à celles du capital. Cela représente aujourd’hui 195 milliards d’euros par an ! Dans le même temps les logiques de flexibilité et de précarité ont profondément dégradé les conditions de vie et de travail des ouvriers et salariés. La multiplication des suicides au travail démontre la logique mortifère de cette exploitation effrénée. Pour changer vraiment la vie, il faut changer concrètement la condition des ouvriers, des employés, des salariés. Quels droits nouveaux dans l’entreprise, pour les travailleurs et leurs organisations syndicales ? Quelle politique pour augmenter les salaires ? Comment réduire vraiment le temps de travail et garantir un emploi pour tous ? Quelle protection face au chômage, à la maladie, à la vieillesse : Sécu, retraites ? Comment construire une véritable sécurité sociale professionnelle ?

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Le débat

Il y a actuellement 12 réactions

  • Des propositions de loi concrètes existent

    Bonjour,

    Pour donner du sens au travail, il faut préciser les pouvoirs d'intervention que nous proposons.

    En fait, les salariés ne devront pas seulement contrôler la gestion des entreprises, ils devront se rendre les maîtres des entreprises !

    Ainsi pourrait se construire une base socialiste viable, loin du leurre d’un compromis capital-travail dans lequel quelques miettes seraient lâchées aux salariés-actionnaires.

    L’« émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes ».

    Avancer vers le socialisme par l’appropriation effective de tous pouvoirs par les salariés nécessitera une refonte de tout notre ordre juridique actuel (dans le passé, le Conseil constitutionnel a toujours censuré les dispositions qui allaient dans le sens d’une intervention accrue des salariés dans la définition de leurs conditions de travail).

    La liberté d’entreprendre ne devrait pas impliquer la domination d’un employeur sur ses employés, notamment en vertu de l’article IV de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui stipule que « la liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui ». C’est le sens de la proposition de loi constitutionnelle n° 1800 du député communiste Jean-Jacques CANDELIER, cosignée par Maxime GREMETZ et André GERIN, visant à introduire le principe d’intervention des salariés et de leurs élus dans la gestion des entreprises.

    http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1800.asp

    Il faudra clairement franchir le Rubicon de la liberté d’entreprendre (les travailleurs savent très bien ce que signifie le droit de « faire des propositions alternatives » à la casse industrielle ; qui décide en dernier ressort ?) en :

    - accordant aux institutions représentatives du personnel un droit de veto effectif dans toutes leurs attributions, conformément à la proposition de loi n° 1535 de Jean-Jacques CANDELIER (signée également par Maxime GREMETZ et André GERIN) ;

    Voir :
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1535.asp

    - en faisant une large place aux salariés dans la composition des conseils d’administration et de surveillance, conformément à la proposition de loi n° 1469 de Jean-Jacques CANDELIER, cosignée par l’ensemble des députés communistes, républicains et du Parti de Gauche.

    Voir :
    http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1469.asp

    - et en réduisant les prérogatives des actionnaires, qui ne devront plus pouvoir décider de la distribution de dividendes ou encore des opérations en capital des sociétés.

    Merci, et bonne lecture !

    Gautier WEINMANN 06 37 73 99 90

    Par Gautier WEINMANN, le 02 février 2011 à 10:32.

  • réappropriation des enjeux économiques par les citoyens

    Ok pour donner plus de droits aux salariés dans les entreprises.
    j'ai effectué toute ma carrière professionnelle dans des entreprises privées qui sont en SA et dirigées par un CA issue des actionnaires les plus riches.
    Ma dernière entreprise est Sanofi-Aventis (4éme mondial en fabricant de médicaments)

    Pour véritablement mettre en place cette politique énoncé dans notre PUP et également éviter le scandale du MEDIATOR, des achats de vaccins H1N1 qui a permis aux actionnaires de Sanofi-Aventis de s'en mettre plein les poches :
    Une solution qui peut être énoncé sous différentes formes :
    Socialisation des grandes entreprises
    Retour à la nation ( Dixit Stéphane Hessel dans son essai "Indignez-vous")
    Nationalisation.
    Évidemment cette "évacuation des actionnaires" portera pleinement ses fruits par un fonctionnement démocratique des entreprises et avec un gouvernement de gauche au service de tous.
    Je ne suis pas un spécialiste du "retour à la nation" mais nous pouvons nous appuyer sur des réalisations antérieures (SNCF dans les années 30 , nationalisation après 1945 ...)
    Cordialement
    Jean-Philippe

    Par jpr, le 28 janvier 2011 à 15:18.