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Banques européennes qui mettent l'économie mondiale en danger

Plusieurs établissements français perdraient des centaines de milliards en cas de nouvelle crise financière.

Quelles banques sont susceptibles de "créer ou de prolonger" une crise financière mondiale ? C'est pour répondre à cette question qu'a été créé en 2009 The Volatility Institute. Un nouvel arrivant aux parents bien nés : couvé par la Stern School of Business, l'école de commerce de l'Université de New York, il est dirigé par Robert Engle, prix Nobel d'économie en 2003.

Sa mission : déterminer quasiment en temps réel la "contribution au risque systémique" de chaque établissement financier d'envergure mondiale que compte la planète, soit 393 institutions à l'heure actuelle.

Ce "Systemic Risk Contribution", le SRISK% dans le jargon maison, est précisément la part que pèse l'établissement en question dans les centaines de milliards de dollars qui seraient perdus dans le monde en cas de nouvelle crise financière. Une somme affolante : près de 1 700 milliards de dollars pour la seule Europe.

Concrètement, l'établissement qui présente aujourd'hui le plus fort SRISK% sur le Vieux continent, avec un taux de 7,45%, peut voir 125,4 milliards de dollars partir en fumée. Largement de quoi, en effet, précipiter ou prolonger une crise similaire à celle intervenue en 2007.

 

Aïe ! Sur les 20 institutions ci-dessus (classement au 8 février 2013), 5 sont françaises, plus la franco-belge Dexia. L'Hexagone s'offre même le luxe de s'installer sur la première marche avec le Crédit agricole, suivi en 4e position de BNP Paribas, puis de Société générale (6e), de l'assureur Axa (14e), de Natixis (16e) et donc de Dexia (17e).

Pour sa défense, le Crédit agricole n'occupe cette peu glorieuse première place que depuis le mois de février 2013. Le groupe était devancé les trois mois précédents par Deutsche Bank. Il y a moins d'un an, c'est BNP Paribas qui faisait figure de plus mauvais élève français : 3e devant le Crédit agricole (4e).

Autre mauvaise nouvelle, la France est selon le Volatility Lab le 3e pays à présenter le plus gros risque systémique exprimé en milliards de dollars. Seuls le Japon et les Etats-Unis présentent des sommes supérieures.

Bien sûr, les autres continents comptent eux aussi leur lot d'établissements à hauts risques. La preuve avec les deux tableaux ci-dessous.

Ltd.

Pour découvrir tous les établissements présentant une "contribution au risque systémique", rendez-vous sur cette page du Volatility Institute et choisissez le continent de votre choix dans le menu à droite. Pour en savoir plus sur l'indicateur SRISK%, c'est ici, ou pour les matheux, ici.

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le 14 février 2013

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