pour un projet populaire partagé en 2012
La transformation de l’école doit figurer au cœur des débats que nous entamons sur le programme populaire et partagé pour la gauche. Les personnels, parents d'élèves, jeunes... sont capables de mener un débat instruit et intelligent sur la défense et la transformation progressiste de l'école. Il est indispensable et urgent de " rendre le droit de cité à l'expertise populaire". La droite met « l’école » au cœur de son projet, au service de la stratégie européenne de Lisbonne dite de « l’économie de la connaissance ». Une école à plusieurs vitesse, une école du tri : filières et établissements d’excellence pour les plus riches et pour ceux qui réussissent, pour les autres, le minimum vital pour sortir du système scolaire en étant corvéables à merci et « adaptés » aux besoins du patronat. Les élections cantonales : un moment de choix pour l’école Avec la réforme de l’autonomie des établissements et la raréfaction des fonctionnaires d’État, voila le scénario prévu par le gouvernement : fin des financements nationaux, les établissements devront se tourner vers les collectivités locales pour financer les postes pour les enseignements devenant « optionnels » au-delà du socle commun. Il pousse ainsi les acteurs locaux, faute de pouvoir financer partout, à regrouper d’un côté les enfants de familles populaires dans certains établissements de la ville ou du canton, en limitant l’enseignement au « socle commun », et dans des établissements différents les enfants qui ont déjà acquis des choses à la maison et avec qui sera alors visé non seulement le socle, mais aussi le reste du programme, avec des profs contractuels. Le gouvernement a tout mis en place pour ce renoncement à l’égalité : l’affaiblissement de la carte scolaire et la concurrence entre établissements pour recruter ses élèves. Cela se traduit déjà par le dispositif, cyniquement appelé « ECLAIR », à la place de l’éducation prioritaire. Plus que jamais, le peuple de France va avoir besoin d’élus capables d’interpeller l'État sur ses responsabilités, refusant de s’y substituer, assumant ce qui est de leur rôle (construction de bâtiments, etc.) pour mieux signifier à l'État que c’est à lui d’assurer l’égalité pédagogique sur tout le territoire, que le caractère national de l’éducation est une condition de l’égalité. C’est le cap que suivent les candidats du Front de gauche.