Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

Economie et Politique - Revue marxiste d'économie
Accueil
 
 
 
 

Le sport n'est pas une marchandise

Le candidat Sarkozy avait tenu de nombreuses promesses pour faire de la France une grande nation du sport. Depuis il a surtout détruit le service public du sport : un budget du sport en baisse, qui ne dépassa pas les 0,14% du budget national, fermeture de certains CREPS, fin des DDJS, réduction des crédits alloués à la pratique sportive, non remplacement des fonctionnaires partant en retraite, étranglement financier des collectivités territoriales avec le gel des dépenses publiques. Il nous parle de sport mais il se moque de nous !

 

Tout est mis en œuvre pour transférer les pratiques sportives du public vers le privé. Leur objectif est la marchandisation de l'éducation, du temps libre et du sport en s'offrant de nouveaux marchés : gestions des installations, encadrement des pratiques et formation.

Conséquences : les besoins en matière d'équipement ne sont plus assurés, les installations sont saturées et les conditions de travail des personnels sont détériorées.

Le coût de la pratique devra reposer sur les familles, la vie associative et le bénévolat est en danger. Le principe républicain d’égalité d’accès pour tous est jeté à terre.

 

Les élections cantonales sont l’occasion de faire entendre une nouvelle ambition pour le sport français et son service public en votant pour les candidats du PCF et du Front de Gauche

3 bonnes raisons pour voter pour des élu- es du PCF et du Front de gauche

1) La concertation et la démocratie à tous les niveaux

L'avenir du sport ne peut pas se décider par le « club du Fouquet's ». Tous les citoyens sont concernés. Nous demandons l'organisation d'assises nationales du sport sur l'ensemble du territoire.

Pour le département nous proposons une concertation annuelle permanente avec le mouvement sportif départemental (comités départementaux, CDOS,…)

La création d’une conférence départementale du sport comme instance de concertation, de réflexion d’évaluation et de propositions d’actions sur la politique sportive. Cette instance pourrait aboutir à la création ou développement des commissions départementales des espaces, sites et itinéraires, en valorisant le potentiel départemental pour le sport nature tant en terme de pratique sportive, de protection de la nature et du développement social, des loisirs et du tourisme.

2) Une politique sportive départementale répondant aux besoins de la population

Nous exigeons d'urgence dans chaque département un plan national de financement des équipements sportifs de proximité et des piscines. Le département peut accompagner le financement des équipements sportifs avec le souci du double usage : sport scolaire et sport associatif.

Une priorité doit être donnée au sport scolaire soutenant ses sections UNSS et en créant une dynamique départementale par l’organisation matérielle et financière.

Le bénévolat, la vie associative et l'éducation populaire dans le sport doivent être prioritairement soutenus et valorisés.

Le département doit soutenir les événements sportifs exceptionnels (tournois, championnats départementaux, régionaux, nationaux). Les critères de subvention peuvent être élaborés avec les associations et les comités départementaux en étant attentifs aux nouvelles aspirations et aux sports émergents.

3) Garantir l’unité du mouvement sportif et la mutualisation des moyens

L'unité du mouvement sportif et la mutualisation des moyens doivent être assurées par une solidarité financière solide et durable entre le sport amateur et le sport professionnel.

Cela suppose une politique départementale de soutien à la formation des bénévoles.

Le département peut élaborer une charte éthique commune à tout le mouvement sportif.

Le département doit soutenir le sport de haut niveau par des conventions indiquant les contreparties en termes de formation, de santé et d’implication des sportifs dans le travail éducatif en direction des plus jeunes, dans les collèges notamment.

Le département peut aider à constituer des réseaux avec des événements d’ampleur départementale à fort contenu éducatif avec de nombreux acteurs tels les associations d’éducation populaire et de jeunesse, pour mener des actions contre les discriminations, le mieux vivre ensemble, la santé et le développement durable.