Economie et Politique - Revue marxiste d'économie
le 03 mars 2011
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Le nouveau remaniement ministériel traduit l'échec de Nicolas Sarkozy, tant sur le plan national que sur la scène internationale. L'année 2011, avec la présidence française du G20, était présentée comme « l'heure de gloire » internationale de Sarkozy. Jusqu'à présent le spectacle offert est catastrophique, avec un soutien jusqu'au boutiste à des dictateurs chassés par les peuples, reflet d'une proximité pour le moins embarrassante.
La diplomatie française a incarné l’incompréhension des bouleversements en cours dans le monde arabe et a dévoilé ses liens affairistes avec les régimes dictatoriaux.
Alliot-Marie, Fillon, Boillon... et d'autres, renvoient l'image d'un petit monde de connivence entre les barons de la droite, les impérators de l'industrie et de la finance, et les dictateurs qui leur font bon accueil. Tout cela contribue un peu plus à accréditer l'idée du « tous pourris ».
Au-delà des remaniements à répétition, le discours et les actes ne changent pas.
C'est la persistance du sécuritaire et de la stigmatisation d'une partie de la population, avec comme conséquence inquiétante une banalisation du FN et de ses thèses xénophobes. C'est sans aucun scrupule que N. Sarkozy agite une nouvelle fois le spectre « des flux migratoire ou du terrorisme ». Cette instrumentalisation de la peur ne fait que servir les intérêts d'un FN relooké à la mode de Marine le Pen, pour autant toujours aussi haineux.
C'est la volonté d'imposer un plan de super austérité, au travers d'un pacte de productivité prônant, entre autre, l'age de la retraire à 67 ans et la fin de l'indexation des salaires sur l'inflation.
Dans ce contexte les élections cantonales des 20 et 27 mars prennent un aspect particulier. Dernier scrutin national avant 2012, c'est peu de dire que le gouvernement, craignant une sanction sans précédent, cherche à en minimiser l'importance. Il y a comme une espèce de non campagne à 20 jours du 1er tour et le risque d'une abstention massive est réel.
Alors ne nous laissons pas voler notre colère. Les 20 et 27 mars, votons !
