Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Des initiatives dans les régions pour sécuriser et promouvoir l’emploi et la formation

ce dossier présente le volet régional de la bataille sur l’emploi et la formation dans un contexte nouveau où les salariés et les citoyens peuvent s'appuyer sur de nouveaux atouts que sont :

Les propositions offensives et novatrices contre le chômage et la précarité, pour l'emploi et de la formation des candidats communistes, qui ont beaucoup compté dans leurs résultats des élections régionales, et ont fait écho à la priorité sans cesse confirmée d'un changement radical de politique dans ce domaine.

(Le panorama de ces propositions est décliné par région dans les pages suivantes)

Les luttes sociales fortes, dont certaines comme celles des « recalculés », des chercheurs ont été victorieuses ou fait reculer le pouvoir comme celle des intermittents. Si d'autres combats comme celui sur les délocalisations, les licenciements se renforcent, ils butent encore souvent sur leur isolement, l'insuffisance de propositions alternatives. Et quand cellesci existent, les travailleurs doivent encore affronter l'insuffisance de droits et de moyens financiers auxquels pourraient répondre la mise en place d’outils à leur service tels que les Fonds régionaux ou des instances de contrôle citoyen et rigoureux des aides publiques aux entreprises. (voir l'article de Denis Durand)

Un mouvement national pour une sécurité d'emploi ou de formation, lancé par le PCF à la fin de l'an dernier qui connaît un premier ancrage sur le terrain. Des rencontres sur ce thème s'organisent avec : les chômeurs à Marseille, les salariés en lutte en Ile de France, les salariés et les syndicalistes dans chaque arrondissement du Nord, les salariés de la région Rhône-Alpes dans le cadre des élections européennes, l'appel à toutes les forces européennes disponibles lancé le 25 mai, etc. Pour amplifier et animer ce mouvement, des collectifs régionaux de travail se mettent en place comme en Île de France, en Auvergne, dans des départements (Bouches-du-Rhône,...) avec des élus, des militants d'entreprise et des responsables politiques

 

Alain Morin

 

 

PO I T OU CH A R E N TE S

La sécurité emploi/ formation en actes concrets

Jean François Memain, Vice-Président PCF de la commission « Economie, emploi, économie sociale, transparence, dialogue social »

Durant la cam pagne, la liste de gauc he a repris notr e proposition de contrô ler l’usage des fonds publics. Ségolène Royal s’est engagée à lier les aides aux entr eprises à « une éthique économique (interdiction de licencier si le résultat de l’entreprise ou du groupe est positif, montant des salaires), sociale (conditions de travail, rapports sociaux), environnementale ».

Nous réfléchissons aux leviers à mettr e en œuvre pour que cet engagement se tradu ise par des avancées réelles dans la vie des salariés. Le domaine de l’aéronaut ique, par exemple, est caractér isé par des cycles de production, liés au renouvellement des flottes . La CGT propose que les phases de basse production soient utilisées pour former les salariés, dans une industr ie de haute techno logie, qui innove perpétuellement . La Région peut inciter les directions des groupes, les banques, les organismes de format ion à s’engager dans cette direction. C’est une mise en œuvre concrète de notr e proposition de sécur ité emploi/format ion auprès des milliers de salariés de la SNECMA, Thalès, Sextant , CLI (Châte llerault), Dassau lt (Poitiers) , SOGERMA (Rochefort).

 

B R ET A G N E

L’exigence de promouvoir l’égalité professionnelle et la qualité de l’emploi

Gaëlle Abily, Vice présidente du Conseil régional

Arès le bascu lement à gauc he de la Région Bretagne, le 28 mars dernier, avec 58,5 % des voix, le rassemb lement des forces de gauc he a payé. Désorma is, trois Vice-Présidents commun istes siègent au sein de l’exécut if régiona l parmi les 7 conse illers régionau x que com pte le groupe.

En créant une délégation à « l’égalité profess ionne lle et la qualité de l’emploi », la région mar que sa volonté de mettr e en place une politique inno vante en direction des hommes et des femmes qui vivent et tra vaillent sur ce terr itoire.

Des secteurs d’act ivité concentr ent les mêmes difficultés : agro-alimenta ire, grande distr ibution, ser vices aux personnes , textile, … sont des secteurs qui emploient très majoritairement de la main-d’œuvre féminine, peu diplômée ou qualifiée, en contrats pr écaires, à temps par tiel et horaires décalés, à faible niveau de salaire et concentrant un nom bre impor tant de maladies profess ionne lles.

Dans un conte xte économ ique et social difficile, où l’égalité profess ionne lle reste à con quérir, l’enjeu est la formation tout au long de la vie, la validation des acquis de l’expérience , la qualificat ion des salarié-es et des deman deurs d’emplois, et la créat ion d’emplois de qualité par les entr eprises.

Les élus commun istes se sont engagés sur la créat ion d’une comm ission régionale de contrô le des fonds publics, un fond régional pour l’emploi et la format ion, une conférence annue lle sur l’emploi, la créat ion d’une ARACT … Il est prévu également la créat ion d’un « conse il régional

de l’égalité », lieu d’échanges et de débats sur l’égalité en Breta gne (état des lieux, bilan de l’existant , priorités à définir, …) et force de propositions concrètes . Il regrouperait les acteurs représentat ifs de l’égalité en région : inst itutionne ls, assoc iatifs, syndicats , organisations profess ionnelles…

 

 

CH A M P A G N E A R D E NN E

C’est du concret qu’il faut maintenant

Michèle Leflon, Vice présidente à la formation du Conseil régional

Comme les autr es régions de France la Cham pagne Ardenne est mar quée par le chômage, avec des bass ins d’emplois sinistrés , dans l’Aube à la suite de la crise du textile, dans les Ardennes , où le chômage dépasse les 13 %, avec une industr ie trad itionne lle méta llurgique, en par ticulier de sous traitance de l’automo bile, en grande difficulté.

Politiquement , cette région très mar quée à droite, avec tous les présidents de conse ils générau x à droite, est auss i une région de lutte où le contrô le de l’utilisat ion de l’argent public, que ce soit pour l’emploi ou la format ion, est une idée qui a fait son chemin, à tel point que le président de la région de droite sor tant , dans une démagogie préélectora le qui ne lui a pas réuss i, tra itait les patr ons de voyous pour le non-res pect des engagements pris par le grou pe de fonderie Valfond à Saint-Dizier (Haute-Marne) contr e l'obtent ion de sub ventions publiques.

C’est du concr et qu’il faut maintenant .

La comm ission de contrô le des fonds publics aux entr eprises figure dans le programme de la gauc he. Elle ne vivra que dans la mesur e où, avec les élus commun istes , la population, les salariés s’en em pareront pour l’animer et en faire un out il contr e les délocalisations sauvages.

C’est cette même exigence de faire du conse il régiona l un lieu d’aide à la rés istance contr e la politique néfaste de la droite et du patronat qui va con duire la politique de formation : préparer avec tous ceu x qui sont concernés une conférence régionale pour constru ire les bases d’un Fonds régional pour la format ion.

 

CO R S E

Renforcer les atouts de développement de l'île et promouvoir des innovations

Dominique Bucchini, président du groupe communiste de l'assemblée territoriale de Corse

Renforcer les atouts de la corse :

Le secteur des services publics est le premier employeur en Corse . Il ne peut y avoir de développement dura ble de l'économ ie sans eux. C'est pour quoi il est décisif de refuser toute privatisation et de s'appuyer sur les ser vices publics dont la vocat ion est de dynamiser la politique d'aména gement et le développement . Il s'agit de défendre les ser vices publics contr e les privatisations et les marchés financ iers .

Un tour isme intégré et équilibr é : le tour isme de luxe n'est pas l'avenir de la Corse . Sans l'exclure, il faut promou voir un tour isme équilibr é, et valoriser l'emploi des métiers du tour isme avec la mise en place des format ions adaptées, un

« statut du saisonn ier » et des « maisons du saisonn ier ».

Promouvoir des innov ations :

Un effor t impor tant doit êtr e engagé dans le domaine de la format ion et des créat ions d'emplois. C'est pour quoi en concer tation étr oite avec tous les acteurs , nous proposons :

  • une évaluation de tous les dispos itifs de format ion profess ionne lle en vigueur et une élaborat ion à par tir des réalités locales avec une démar che visant à favoriser une sécur isation de l'emploi et de la format ion.

  • une conférence régionale annue lle pour évaluer l’utilisation des fonds publics pour l'emploi, la format ion, et proposer, si nécessa ire la réor ientat ion des dispos itifs pour les rendre plus efficaces .

  • un dispos itif fiscal équitab le qui prenne en com pte

  • l'inégal développement des terr itoires, la péré quation nationale indispensab le.
  • l'évaluation rigour euse des mesur es par ticulières à la Corse .

  • un Fon ds nat ional décentra lisé pour l'em ploi et la format ion qui sera it alimenté par des contr ibutions des entr eprises, par la con vers ion des aides de la région et de l'Etat inefficaces . Ce Fonds permettra it de res ponsa biliser les entr eprises pour la créat ion d'emplois et pour les mises en format ion.

 

N OR D / P AS D E C A L A I S

Imposer d’autres solutions pour une alternative de changements réels profonds et durables

Eric Renaud, Président du groupe communiste et Républicain

Tout ce qui fait le monde du tra vail et de la créat ion peut com pter sur les conse illers régionau x commun istes pour faire en sor te que cette région soit un haut lieu de résistance à la politique de la droite et du MEDEF, et que le Conse il Régional soit animé d’un tout autr e état d’esprit que celui de la fata lité et de la gest ion ou de l’accom pagnement de la crise.

Et qu’à contrar io, il mette en œuvre des politiques avec un contenu rée llement anticapitaliste .

La vraie quest ion qui est posée aujour d’hui, c’est celle d’utiliser l’argent et en particulier les fonds publics pour faire autr e chose que de faire fonct ionner la mach ine à fabriquer et à entr eten ir le chômage. Aujourd’hui, ce sont plus de 5 milliar ds d’eur os qui sont utilisés dans cette région pour la gestion sociale du chômage et de l’exclusion…( Ces fonds pourra ient) permettr e de répondr e rapidement aux besoins des 50.000 emplois d’utilité publique et sociale qui sont recensés dans notr e région, dans les domaines de l’éducation, la santé , la sécur ité, le logement , l’environnement … La vraie urgence aujour d’hui, c’est la lutte sans merci contr e la “ voyoucrat ie ” financ ière et industr ielle qui est en train d’achever ce qui reste de notr e industr ie régionale. Cela au nom de la renta bilité imméd iate et maximale. Pour cela, il faut imposer la traçab ilité des capitaux privés comme publics.

Les déloca lisat ions ne sont pas une fata lité. Un Etat, une région, qui enten dent se faire respecter, sont en capacité de le faire. …

La France peut agir au sein de l’Europe pour empêcher le dumping entr e régions eur opéennes .

Dans ce sens et avec cet esprit, les élus commun istes et répub licains enten dent prendre toute leur place dans une majorité de gauc he au Conse il Régiona l.

Une majorité qu’ils ont for tement contr ibué à faire élire. Mais une gauc he rée llement populaire, sociale, démocra tique. Une gauc he capable de résister et de bâtir un vrai projet d’avenir pour notr e région et plus particulièrement sa jeunesse.

Une majorité de gauc he, qui s’appuie sur la force que représente ses 4 millions d’habitants du Nord Pas de Calais !

Pour cela, il faut avoir la volonté politique pour résister et agir, pour êtr e exigeant et déterm iné dans nos légitimes revendications et faire du Conse il Régiona l, un véritab le levier politique.

Pour les élus commun istes et répub licains, il y a donc urgence à élaborer et à mettr e en œuvre entr e autr es :

  • un vrai dispos itif “ sécur ité emploi format ion ”(la sécur ité sociale profess ionne lle), par la mutua lisat ion des moyens consacrés à la lutte contr e le chômage et ses consé quences …

  • Le contrô le à priori des fonds publics utilisés pour le développement économ ique et la créat ion d’entr eprises et la traçab ilité des capitaux publics et privés pour lutter en par ticulier contr e les déloca lisat ions.

  • Et enfin, très rapidement et en urgence, un plan d’action contr e la casse de l’éducat ion dans le Nord Pas de Calais.

 

M I D IP Y R E N EE S

Sécurité d’emploi, de formation et de revenu

Martine Pérez, Présidente du groupe communiste Au Conseil régional Midi-Pyrénées

 

Dans le chapitre consacré aux « limites à dépasser », s’agissant de l’act ion menée par le Conse il régional MidiPyrénées , présidé par le socialiste Mar tin Malvy, au cours de son précé dent mandat , un document public des élus commun istes affichait clairement la couleur, reprenant une proposition formu lée de longue date n’ayant pas été prise en com pte par nos par tena ires : « C’est tout particulièrement dans le domaine de l’emploi et de l’action économique que des avancées significatives doivent désormais être effectuées (…) . C’est pourquoi les communistes proposent notamm ent la création d’une commission régionale d’attribution et de contrôle des fonds publics regroupant les syndicats et les élus, ainsi que l’association des comités d’établissements à l’attribution et au contrôle des fonds publics ».

« Plus généralement, le Conseil régional peut et doit prendre toute sa place dans la mise sur pied d’un véritable dispositif de sécurité emploi-formation » pr écisait le même texte, avant d’ajouter que « d’autres limites de l’action du Conseil régional tiennent à l’extrême prudence, voire à la frilosité qui caractérisent le processus de la prise de décision », alors que « c’est la démocratie participative qui est à l’ordre du jour ». Pendant la cam pagne électora le, dans un autr e docu-

ment public, le PCF relevait, parmi les mesur es actées dans l’accor d avec le PS et le PRG, « la publication d’un compterendu annuel d’attribution des fonds publics et le droit d’alerte pour les organisations syndicales en cas de difficultés économiques des entreprises ». Et il cont inuait à précon iser la créat ion d’un « fonds régional d’aide financière permettant aux entreprises qui créent des emplois et qui ont une politique de formation d’emprunter à des taux plus bas… »

Dans la même période, au lendemain d’une rencontr e avec le PS, le com pte-rendu du Comité régional du PCF nota it que si « le PS s’engage à plus de transparence dans l’attribution des fonds publics » il ne s’agit pas de la mise en place d’une Commission d’attr ibution et de contrô le des fonds publics comme le propose le Par ti commun iste.

C’est désorma is vers la const itut ion de ces moyens nou veau x qu’il faut avancer. Les conse illers régionau x commun istes vont agir en ce sens .

Des objectifs sociaux de sécurisation

des activités et des revenus :

  • meilleure indemnisation de tous les chômeurs et aides spécifiques (transports, le logement, santé,.) ;

  • un retour à l'emploi stable et à temps plein ;

  • transformer les emplois précaires en emplois stables, à durée indéterminée ;

  • le maintien dans l'emploi ;

  • des formations avec de bons revenus,

  • des mesures spécifiques pour les femmes, les jeunes, notamment ceux issus de l'immigration, les immigrés, les travailleurs âgés.

Les convergences de ces transformations viseraient à éradiquer graduellement le chômage et la précarité.

 

 

I L E D E F R A N C E

Un Plan régional pour l’emploi

Daniel Brunel, Vice Président du Conseil régional d’Ile de France

en charge du développement économique, de l’emploi et de la formation

 

La cam pagne électora le a confirmé l’emploi comme une des priorités majeur es des franc iliens .

Le Plan pour l’em ploi en Ile de France sera une des priorités de l’Assemb lée régiona le nouvellement élue. Il fera l’objet d’un rappor t cadre que je présentera i devant le Conse il régional, fin juin, en ma qualité de vice-président chargé de ces quest ions .

La gravité de la situat ion de l’emploi en Ile de France , mar quée par la multiplication des plans sociaux, l’aggravation de la précar ité, la per te d’activités industr ielles et de ser vices, me con duit à proposer de tra vailler autour de trois objectifs permettant tout à la fois d’enra yer la spirale de chômage et de l’insécur ité sociale, de sécur iser l’emploi et la format ion, de préser ver et développ er le potent iel industr iel, éner gétique et les ser vices publics en Ile de France ainsi que les act ivités induites, d’avancer vers de nou veaux droits et nou veaux pouvoirs des salariés et des populations dans les bass ins d’emploi.

 

Les Plans sociaux

Le conse il régional doit réso lument afficher sa déter mination à s’opposer à la destruct ion d’emploi et à engager la res ponsa bilité soc iale des entr eprises , comme il a commencé à le faire dans le cas d’Avent is, Alstom ou SKF, en soutenant les act ions des salariés, en inter pellant les pouvoirs publics pour des morato ires suspens ifs aux licen- ciements , la réun ion de tab les rondes sur les projets alternatifs et dans le cadre de l’ar ticle 118 et 119 de la Loi de modern isat ion sociale pour la revitalisation des act ivités et l’obtention de bons reclassements .

En tra vaillant en amont avec l’ensem ble des acteurs sociaux économ iques concernés sous des formes qu’il reste à définir, pour prévenir les licenc iements et sécur iser l’em ploi et la format ion d ans les b ass ins d’em ploi concernés .

Le chômage et la précarité

Je souha ite engager, dans les bass ins d’emploi les plus fragilisés , un tra vail avec l’ensem ble des partena ires : asso ciations de chômeurs , collect ivités locales, ser vices publics de l’État, organisme de format ion, entr eprises, pour rechercher des solutions permettant le retour des chômeurs à un em ploi stab le et à temps plein, la trans format ion des emplois précaires en emplois stab les, des mesur es spéc ifiques pour les jeunes . Ce tra vail devrait nous con duire à élaborer des objectifs annue ls de créat ions d’emploi, impliquant la res ponsa bilité de tous les par tena ires, pour résorber gradue llement les privations d’emploi.

Les grands chantiers

Il s’agit de mettr e en place des out ils permettant d’élaborer, de financer , de contrô ler le développement écono mique, l’emploi et la format ion en Ile de France dans une démar che de démocrat ie par ticipative à l’éc helle de la région avec :

  • Une comm ission régionale de contrô le de l’utilisat ion des fonds publics avec en com plémentar ité une comm ission d’évaluation de nos propres dispos itifs.

  • Un fonds régional pour l’emploi et la format ion.

  • Une conférence annue lle d’objectifs de créat ions d’emploi et de format ion pour résorber la pr écar ité et le chômage.

  • Une conférence sur la politique industr ielle, énergétique et de ser vices publics en Ile de France à par tir de tra vaux sur les filières clefs pour la région comme nous l’avons initié pour la filière aéronaut ique et spat iale ; exemple : l’automob ile.

  • La tenue d’états générau x de l’ense ignement profess ionnel mettant au centr e la com plémentar ité des modes et des voies de format ion, touchant à l’ense ignement professionnel et au développement de l’apprentissage, com pétence de la région.

 

PRO V E N C E / A L P E S / CO TE D ’ A ZUR

Stimuler les énergies du maximum de forces vives

Jean-Marc Coppola, Président du groupe communiste et partenaires du Conseil régional Provence Alpes Côte d’Azur

 

Les élu-e-s commun istes de la Région Provence -AlpesCôte d'Azur par ticipent à l’exécut if depuis 1998. A ce titre nous avons contr ibué à définir les priorités de la majorité (relative dans le précé dent mandat) en matière de lutte contr e le chômage, de format ion, d’aide au développement économ ique.

Avant que la droite, revenue aux affaires, n’abroge les principales dispos itions de la loi Hue, nous avions saisi le Préfet de Région afin qu’il accé lère la mise en place de la comm ission régiona le des aides publiques aux entr eprises.

Aller plus loin dans les dispos itifs mis en place sous la précé dente mandatur e, en développant les politiques que nous n’avions pu déployer (du fait de l’alliance Droite-FN), a été un des axes de la cam pagne des régionales.

Aujourd’hui, for t de nos nouvelles responsa bilités (transpor ts , solidarité, em ploi/ser vices publics, format ion, tour isme…), nous allons mettr e à profit les dispos itions incluses dans le ca dre de la décentra lisat ion pour une remise à plat de toutes les inter vent ions de la Région auprès des entr eprises et des deman deurs d’emploi créateurs d’activité ;

Nous engagerons une consu ltat ion pour arrêter , avec eux, nos nou velles moda lités d’inter vention.

Nous con ditionner ons les aides aux entr eprises au res pect de la législation et de critèr es concernant l’emploi, les con ditions de tra vail, l’égalité de tra itement entr e les femmes et les hommes , le res pect de l’environnement et la prise en com pte des risques

Nous allons créer une comm ission permanente régionale de contrô le des fonds publics pour évaluer l’utilisat ion et l’impact des aides que nous accor derons aux entr eprises.

Nous réun irons semestr iellement une « Conférence des acteurs de la vie économ ique et sociale » regroupant les syndicats , les organisations profess ionne lles, les assoc iations économ iques, les organismes consu laires pour les informer des actions de la Région et les solliciter sur leur contenu .

Nous contr ibuerons au maintien, voire au retour lors qu’ils ne sont plus présents , du ser vice public dans les quartiers et les villages, parce que leur existence est le ciment de la cohésion sociale.

Concernant la format ion, nous allons créer un « plan métier régional » qui prolongera le « plan régional de développement des format ions » élaboré dès 2002.

Toutes ces actions qui vont êtr e mises en œuvre par la majorité reflètent la for te mob ilisation citoyenne , que ce soit dans les luttes contr e les projets gouvernementau x ou dans les es paces de démocrat ie par ticipative que nous avons initiés dès 1998 et que nous souha itons éten dre davanta ge au-delà des comités de lignes des transpor ts ferr oviaires et du Conse il régional des jeunes que nous avions animés lors du précé dent mandat .

Les élus commun istes , Vice-Présidents de Région, Présidents et Vice-Présidents de Commissions, Conse illers régionaux délégués, seront bien sûr des animateurs réso lus de ces politiques et ont tenu à ce que ça se sache :

  • Par leur inter vention dès la plénière d’insta llation de la nou velle majorité,

  • par leur conférence de presse de pr ésentat ion du nou veau Groupe.

Et nous cont inuons notr e tra vail de proximité et de réflexion, en y assoc iant largement les acteurs du milieu syndical, assoc iatif, économ ique, universitaire ou culturel :

  • En tra vaillant au sein de notr e Groupe, pour contr ibuer à préciser les orientat ions prises pendant la cam pagne électora le et à définir des objectifs concr ets ,

  • en par ticipant aux initiatives du mou vement social (lutte des salariés de Lustucru d’Arles, débats sur l’avenir des ser vices publics, auprès des « recalculés », des ATOSS, des pêcheurs , des profess ionne ls du spectac le sous statut interm ittent etc…)

  • en animant des forums de réflexion thémat iques (solidarités, maladies professionne lles, avenir des bassins d’emploi, tra itement des déchets…)

Constru ire une région solidaire, de projets , de paix ; une région hors AGCS, de rés istance aux choix ultra libérau x dictés par le Medef au gouvernement , telle est notr e ambition et sa réuss ite dépendra de notr e capacité à stimuler les éner gies du maximum de forces vives dans notr e région.

L A N G U E D OC RO U SS I LL O N

Propositions et initiatives des élus communistes

Jean Louis Bousquet, Président du groupe communiste du Conseil régional

comment caractériser le développement du Languedoc Roussill on ?

Ce qui nous app ara ît comme typique du LanguedocRouss illon, c'est un développement économ ique et spat ial inégalitaire, con duisant à une économ ie en archipels où coexistent structur es productives trad itionne lles à faible valeur ajoutée et entr eprises de pointe inno vant autour de pôles urbains (sur tout Nîmes et Mont pellier).

Ce type de développement entra îne un phénomène migratoire exceptionne l (vers les zones attract ives), une segmentat ion sociale réelle, l'insta llation d'une insécur ité sociale redouta ble (chômage, économ ie para llèle, précar ité / ass istance , délinquance) en voie de natura lisat ion.

 

  • Qu'avons nous proposé pour chang er cette logique catastrophique pour l es actifs, l es retraités, notre jeunesse ?

  • De constru ire ensem ble une région solidaire qui s'attaque aux inégalités et se développ e harmon ieusement .

  • De constru ire une région citoyenne qui instaur e une véritab le démocrat ie par ticipative.

Il est nécessa ire d'engager d'urgence la mise en place d'un véritab le ser vice public plura liste à vocat ion régionale dans le domaine de la format ion profess ionne lle initiale et cont inue, débouc hant sur des emplois stab les. En découlent

: la proposition de tenue d'une conférence profess ionne lle annue lle rassemb lant tous les acteurs concernés dès l'automne 2004, la mise en synergie de projets terr itor iaux de développement : activité économ ique, transpor ts, tour isme, gest ion des risques , infrastructur es de commun icat ion (haut débit), l'instaurat ion d'une comm ission de contrô le des fonds publics versés aux entr eprises et aux assoc iations ainsi que d'une conférence financ ière autor isant l'analyse et la mob ilisation des moyens financ iers régionau x existants pouvant engager les projets de développement envisagés.

Nous voulons rompre avec le cer cle vicieux qui con duit au chôma ge récurr ent en mutua lisant l'ensem ble des moyens provenant du public et des entr eprises, dans une démar che volonta ire et contractue lle. Nous voulons agir en par ticulier dans les domaines du bâtiment et des tra vaux publics, des emplois saisonn iers et du tour isme, dans le commer ce et les emplois de ser vice à la personne .

Cette autr e logique suppose aucuns un rôle nouveau du Conse il économ ique et social régional. Les syndicats , les assoc iations , les socioprofess ionne ls doivent y êtr e plus actifs et plus écoutés .

des objectifs sociaux de promotion :

  • expansion de la formation continue, contre ses inégalités et ses insuffisances ;

  • organisation des passages sans chômage, d'un emploi à un autre, à une formation bien rémunérée pour revenir à un meilleur emploi.

Tout de suite, dans chaque région et bassin d'emploi : proposer de débattre publiquement pour élaborer des objectifs annuels de créations d'emplois et de formation en quantité et qualité ainsi que de transformation des situations précaires pour résorber graduellement les privations d'emploi.

3) Il apparaît aujourd'hui que nombre de nos propositions sont prises en considération.

Un audit financ ier est en cours , la mise hors AGCS de la région êtr e admise.

Une réflexion appr ofondie de quatr e mois ( de mai à septembr e) assoc iant tous les acteurs concernés va s'engager dans le secteur de la format ion profess ionne lle, de la format ion initiale (lycées) , de la recherche, de l'économ ie (PME, PMI, ar tisanat , commer ce).

 

BOU R G O G N E

Réaliser les conditions de nouvelles avancées sociales

Claude Pinon, Président du groupe communiste du Conseil régional

Si nous voulons par ticiper à d'autr es changements plus globaux, nous devrions, sur la base de notr e programme , pousser le plus loin possible, au moins sur deux quest ions, liées et essent ielles : l'emploi au coeur du développement économ ique et la format ion dans la pers pective d'une sécurité d'emploi /format ion qui suppr ime le passa ge par le chômage ou la précar ité. Pour cela il faudra dégager des ressour ces à tous les niveaux de l'Etat .

Sur ces deux orientat ions, des dossiers imméd iats demandent notr e inter vention : Thomson à Genlis,à Imph y...Areva, Alsthom , Kodak-Fruhau f.

De ce point de vue, notr e assem blée devrait clairement exprimer son refus de voir les dirigeants des grands groupes, licenc ier ou délocaliser, et inciter à rechercher avec les salariés des solutions alternat ives.

Cette démar che, nous la constru irons démocrat iquement avec le mouvement syndical, assoc iatif , pour réaliser les con ditions de nou velles avancées sociales.

Il s'agit de tra iter ces problèmes dans leur imméd iateté tout en les plaçant dans la pers pective d'un autr e développement qui soit plus social que financ ier. Pragmatisme et prospective devraient êtr e le fondement de nos décisions.

 

 

H A U TE N OR M A N D I E

Priorités sociales pour un développement durable

Claude Lainé, Président du groupe communiste du Conseil régional

Une vingtaine de rencontr es, forums , tab les ron des ou ass ises ont perm is aux

commun istes de haute Norman die, en 2003, de constru ire démocrat iquement un projet en vue des élections de 2004.

Ce projet (« priorités sociales pour un développement dura ble en Haute Norman die ») a largement ins piré le « relevé de convergences » pré-électora l ainsi que les propositions finales du programme de la liste d'union à laquelle les commun istes ont par ticipé.

Les sept élus du conse il régional ont clairement affirmé leur priorité de res pecter en toutes circonstances , en relation avec le mou vement populaire et les luttes régionales, l'ensem ble des engagements pris, que tradu isent ces documents . La défense de l'emploi, en relation avec le développement d'une offre de format ion accom pagnant la vie professionne lle et ses mutat ions const itue la priorité, parmi ses engagements . Plus de 3200 licenc iements ont été prononcés en 2003, une avalanc he de plans sociaux a touché toutes les branc hes d'activité et toutes les tranches d'âge, la précar ité de l'emploi a pris des proportions cons idéra bles, bien au delà des taux nationau x moyens.

La nécess ité d'intens ifier l'effor t régional entr epris au cours du mandat précé dent s'impose :

plus d'actions, avec des objectifs plus précis et plus de cohérence dans les applicat ions sector ielles ou terr itoriales,

plus d'ouver tur e dans l'élaborat ion citoyenne des actions et dans l'évaluation de leurs résu ltats .

plus de moyens financ iers affectés à cette lutte prioritaire et plus de rigueur dans le contrô le de leur utilisation :

De nouveaux pouvoirs et droits

  • au niveau des institutions sur le chômage, l'emploi et de la formation avec des pouvoirs plus importants des syndicats, associations de chômeurs, de précaire, etc.

  • au niveau des entreprises et des établissements avec des pouvoirs des travailleurs, de leurs élus et notamment des comités d'entreprise, de contrôle et aussi de propositions alternatives dans les gestions, avec de nouvelles instances publiques et sociales d'arbitrage.

  • au niveau des pouvoirs et des droits collectifs et personnels de chacun pour la formation continue, et de nouveaux types de contrats à durée indéterminée pour tous et reconductibles, sans interruption des droits et sans chômage, pour le passage d'une entreprise à une autre ou à une formation pour revenir à l'emploi, avec un statut pour sécuriser les parcours professionnels, en liaison avec le nouveau statut des entreprises.

Telles sont les trois exigences de base.

Le programme régiona l autor ise des avancées significatives, auxquelles les commun istes enten dent tra vailler.

  • maintien de la politique d'aide aux créat ions d'emplois,

  • créat ion d'un Fonds régional de sout ien aux salariés des entr eprises en difficulté,

  • renforcement des mesur es d’évaluation de l'utilisat ion des fonds publics,

  • créat ion d'un observatoire économ ique régiona l.

  • Ces dispos itions ouvrent la voie à une politique régionale tradu ite dans un schéma régiona l de l'emploi.

  • Elles peuvent êtr e perçues comme ouver tur e, rendant possible l'instaurat ion d'un dispos itif régiona l de sécur ité d'em ploi format ion proposée par les commun istes et auxquels ils tra vaillent .

  • La créat ion d'emplois tremplins régionau x destinés aux jeunes com plète ces mesur es.

 

  • L'emploi : une priorité A U V E R G N E

  • Propositions pour l’emploi et le développement de la région
  • Jacques Mizoule, vice-président à l’emploi et le développement économique

  • Stopper la désindustr ialisat ion et relancer l’act ivité industr ielle de la région tout en préser vant l’environnement et les populations.

  • Valoriser les ressour ces, développer les filières industrielles et agricoles pour une nouvelle dynamique écono mique régiona le.

  • Poursu ivre et amplifier le soutien à la recherche publique ainsi que la valorisation des innovations issues des biotec hnologies et des techno logies de l’informat ion et de la commu nication porteuses de croissance , d’emplois, de développement terr itor ial et qui sont par ticulièrement adaptées à notr e région.

  • Une améliorat ion des équipements tour istiques, tour isme social com pris, afin de faire face à des beso ins et des deman des croissantes .

  • Une réflexion sur la situat ion énergétique de la région car la production d’électr icité ne couvre qu’une faible par tie de la consommat ion et les éner gies renou velables sont peu développées et mal utilisées .

  • Une aide spéc ifique et ponctue lle pour accom pagner les petites entr eprises créatr ices d’emplois.

  • Après débat avec les intér essés , un invest issement encor e plus grand dans des politiques de format ion professionne lle adaptées aux besoins.

  • Par ailleurs , au plan national, le Parti commun iste propose de créer un système de sécur ité d’emploi ou de format ion. A l’image de ce qu’est la Sécur ité sociale pour la santé , ce système garant irait à chaque individu soit un travail, soit des temps de format ion débouc hant sur un meilleur emploi avec une sécur ité de revenus et une liber de choix.

Au niveau régional, cela suppose :

  • De mettr e à l’ordre du jour du conse il régional l’expérimentat ion de ce système de sécur ité d’emploi ou de format ion.

  • De mettr e en place un Fonds régiona l pour réor ienter gradue llement les aides régionales à l’emploi en faveur d ‘une bonification des cré dits banca ires. Les taux d’intérêts des cré dits sera ient d’autant plus abaissés que les investissements financés sera ient créateurs d’emplois, d’élévation des qualificat ions etc. Il faut en finir avec des aides écono miques dispersées , dont l’efficacité n’est jamais vérifiée et la mise en œuvre souvent marquée du sceau du clienté lisme .

  • Un recentra ge des aides sera effectué sur les filières prioritaires où la Région d’Auvergne dispose d’atouts réels: Agroalimenta ire, Bio-industr ies (Santé , Nutrition humaine) Mécanique, Matér iaux, Industr ies du bois, Plastur gie

Les com ités d'entr eprise et les collect ivités loca les concernés seront informés et assoc iés aux monta ges des projets.

Deux objectifs particuli ers feront l’objet d’une démarche spéciale :

  • Faciliter l’accès aux financements , tant pour la création, le développement que la reprise des entr eprises ;

  • Permettr e la modern isation et le trans fer t de techno logies pour leur permettr e de développer leur com pétitivité.

  • De créer en tant qu’institution pilote du développement économ ique, une instance de contrô le des fonds publics eur opéens , nationau x, régionau x et locau x attr ibués aux entr eprises avec tous les acteurs concernés (syndicats de salariés, repr ésentants des chefs d’entr eprises et des banques, assoc iations de chômeurs , élus).

La démarche d’aide à la création d’entreprises, notamment dans les secteurs innov ants, sera amplifiée :

  • Prise en charge com plète par la Région de l’incu bateur d’entr eprises BUSI, doté de moyens impor tants , pour la détect ion de projets , l’aide aux créateurs , leur accom pagnement avant et après la créat ion.

  • Mise en place d’aides financ ières pour les créateurs (fonds de pré amorça ge et d’amorça ge)

  • Soutien au commer ce et à l'ar tisanat notamment en zone rura le et dans les quar tiers populaires.

  • De mettr e en place une conférence financ ière régiona le avec tous les intér essés afin de mettr e en œ uvre les ressour ces nécessa ires au développement de l’emploi et de la format ion dans la région et péna liser leur utilisat ion pour les placements financ iers .

  • Créat ion d'un obser vatoire régional de l'emploi, des format ions et des con ditions de vie en Auvergne. Un tel observatoire permettra de regrouper sur un ser veur unique toutes les données économ iques et sociales de notr e Région. Un tel observatoire doit se monter en partenar iat avec l'Etat, l'INSEE, les organismes sociaux et les Chambres Consu laires.