Dévoilé fin novembre, le plan du Medef, Une nouvelle architecture de la Sécurité sociale, vise àfaire éclater la protection sociale en trois étages et à désolidariser les entreprises de son financement. Un premier étage, caractérisé par une forte montée de la fiscalisation, couvrirait les risques dits universalisés, pauvreté, famille et maladie, à travers le seul financement des ménages, la CSG passant de 8% à 27% environ, soit 129,58 milliards d’euros (850 milliards de F) supplémentaires. Le deuxième se réduirait aux pensions de retraites publiques et au chômage de courte durée, les partenaires sociaux, sous la domination du Medef, ne gardant que la gestion des seuls risques liés, selon lui, au contrat de travail. Enfin, un troisième étage permettrait une vaste percée de la privatisation, notamment pour les complémentaires maladie et retraite.