Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Comprendre le fonctionnement des marchés financiers

Comment dénoncer, s’opposer, imaginer une alternative au capitalisme financier si on ne sait pas comment il fonctionne, quels en sont les modalités, les intervenants et les motivations.

La dérégulation de l’économie avec l’émergence de la rentabilité financière s’est développée depuis la démonétarisation de l’or suite aux accords de Bretton Woods début des années 1970. Ce phénomène a pris son essor dès le premier choc pétrolier puis après une courte accalmie s’est considérablement développé avec la venue de Reagan, sous l’influence des «Chicago’s Boys». La recherche d’une plus grande rentabilité du capital passe alors par une augmentation constante de la productivité, et la création de nouveaux marchés (marchés des dérivés financiers entre autres). Ces nouveaux marchés qui servent essentiellement aujourd’hui de placement pour les fonds de pension ou autres fonds, sont devenus des acteurs déterminants de l’économie globalisée. Bien que la France ait résisté plus longtemps à cette financiarisation de l’économie nous en voyons aujourd’hui clairement les conséquences pratiques.
Il est impératif que les militants qui ont pour but de s’attaquer à ce système et de proposer une alternative crédible maîtrisent son fonctionnement et ses motivations. Le discours Libéral joue pleinement sur cette opacité avec les arguments «on ne peut pas faire autrement» «il n’y a pas d’alternative» en le pimentant par la culpabilisation des victimes de ce système.
Les  mécanismes  et  les  fonctionnements  de  ces marchés financiers ne sont pas faciles à expliquer, y compris au sein des milieux financiers, leurs apparentes complexités laissent souvent le champ libre à des traders incontrôlés (sciemment ou pas). Leurs frasques ont l’avantage de révéler au grand public les sommes considérables qui sont jouées, gagnées ou perdues sur ces marchés. Les montants impliqués révèlent la mesquinerie du discours libéral, et la rapacité du capitalisme financier. Cinq milliards d’euros envolés à la Société Générale sur une «bévue» anodine, à comparer aux déficits sociaux réels ou fictifs mais qui concernent des millions de personnes en particulier les plus démunis.
La grande majorité des gens ont du mal à prendre conscience des problèmes dès que les sommes impliquées sont au-delà de leur perception et de leur vécu. Il serait souhaitable de faire un travail de recherche et chiffrage sur un certain nombre d’aspect de l’activité financière.
Deux exemples :
Quel est le montant des commissions perçues chaque jour et immédiatement par les institutions financières sur les opérations boursières ?
Quels sont les montants sur les profits déclarés, utilisés pour le rachat d’actions dans le seul but de soutenir le cours des actions ?
D’autre part en comparaison à ces sommes englouties dans ces marchés, faire des propositions chiffrées, pour sortir des secteurs d’activités de la «concurrence libre et non faussée» comme l’eau, la santé, ou le transport public.

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