Les licenciements, annoncés semaines après semaines commencent à ressembler à une vague cruelle qui emporte des emplois dans les services, comme dans l'industrie. Après les annonces de licenciements de BNP-Paribas, c'est au tour de PSA Peugeot-Citroën. Demain Areva où 1 000 postes sont menacés ? Les entreprises soumises aux diktats des agences de notation Les agences de notation, non contentes de noter les États, évaluent également les entreprises qui, elles aussi, se plient sans se faire prier à leurs injonctions. Moody's menace de dégrader la note de PSA ? 15 jours après, le constructeur automobile annonce un vaste plan de suppression de postes. D'autres entreprises n'hésitent pas à user du chantage : «vous acceptez une baisse votre salaire de 25 % ou on vous licencie. ». C'est abject. PSA : un vaste plan social malgré les aides de l'État Au gouvernement de Nicolas Sarkozy, l’hypocrisie est à son comble. D'une seule et même voix, avec le ministre de l'industrie, ils nient en bloc qu'il y ait un plan social chez PSA. C'est malheureusement confirmé par la CGT et par les faits. Pourtant, PSA a touché 3 milliards d'aides de l'État en 2009, sans contrepartie réelle. Son chiffre d'affaire à augmenté de 3,5% cette année et le PDG se paye 9 000 € par jour ! Cela ne l’empêche pas de décider aujourd'hui de supprimer 6 800 postes en Europe, dont 5 000 en France. Plus de 2 000 concernent la recherche et le développement. On brade nos capacités d'innovation. PSA soutient que ce plan ne comporterait aucun licenciement sec. Pourtant, 1 600 postes supprimés le sont chez des prestataires de service dont les salariés passeront par la case Pôle Emploi. Une politique industrielle à fonds perdus En 2012, 172 milliards d'aides ont été accordées par l’État aux entreprises, surtout aux grands groupes industriels. Il est cependant hors de question pour l’État de s'immiscer dans leurs stratégies, il ne faudrait tout de même pas que l’État se mette à défendre les salariés ! L'industrie en France est en déclin, la part de l'emploi industriel est passée de 32,2 % à 19,9 % entre 1978 et 2008. Cette situation est dramatique d'autant plus que nombre d'usines ferment laissant sur le carreau des ouvriers déchirés. Face à ce constat il est indispensable de soutenir l'emploi, la formation et la production de richesses réelles des industries. L'emploi est une nécessité. La première richesse de la France n'est pas la finance mais le travail humain. D'autres solutions sont possibles. C'est le sens des propositions du Front de gauche et de Jean-Luc Mélenchon :