le 01 juin 2011
Trois AG se sont tenues. Le 4 avril, le 9 mai et le 28 mai. Elles ont rassemblé plus d'une cinquantaine d’adhérents. Un débat public a eu lieu le samedi 14 mai avec 45 personnes adhérentes et non adhérentes ayant soutenu nos candidats à la cantonale de mars 2011. Ces débats ont porté sur la situation politique, sociale et économique – les résultats des cantonales – les échéances électorales de 2012 avec les éléments fournis par le Conseil National. Quels éléments se dégagent de ces débats très riches ? Il y a accord pour affirmer que la situation politique, économique et sociale se dégrade rapidement, démontrant que la crise est toujours là en France et en Europe, avec un élargissement du nombre de ses victimes et une aggravation des inégalités entre le plus grand nombre privé de tout et une minorité très réduite qui continue de s’enrichir honteusement. Il est inacceptable que les Etats, l’Europe et le FMI veuillent encore faire payer les peuples au travers d’une austérité renforcée qui contribuerait à aggraver la crise. Cette situation appelle du courage politique pour mettre en œuvre une nouvelle politique économique et sociale en rupture avec celle menée ces 25 dernières années en France et en Europe par la droite ou la social- démocratie. Les mouvements de luttes engagées dans les pays arabes, dans les pays européens comme la Grèce, l’Irlande, l’Espagne, la Grande Bretagne, le Portugal et en France contre la réforme des retraites sont appréciés. Ils démontrent que du nouveau émerge redonnant espoir et combativité. Les expériences progressistes en Amérique du sud vont aussi dans ce sens. C’est cet ensemble qui contribue à mettre le capitalisme sur la défensive. Il est possible de changer la donne, du local au mondial. Une nouvelle politique économique, sociale et écologique dans notre pays doit reposer sur 4 grands axes : répondre aux attentes et besoins sociaux urgents en tout domaine – engager des transformations radicales visant à produire beaucoup plus de richesses et à les répartir autrement en faisant reculer la domination de l’argent, des marchés financiers et des multinationales sur l’économie et les secteurs d’activité de notre pays – une avancée de la démocratie avec des droits et pouvoirs nouveaux pour les salariés, leurs organisations et les citoyens, articulée avec la construction d’une VI ème République – la construction d’une autre Europe débarrassée de son carcan des traités de Lisbonne, ce qui appelle dès maintenant une désobéissance européenne de la France. Les premiers éléments se dégageant du programme Populaire Partagé (P.P.P) vont dans ce sens. Mais il est important de mettre plus fortement en avant les propositions des communistes démontrant que la France a les moyens et des atouts considérables pour répondre à la satisfaction des besoins économiques et sociaux. Elles rendraient le P.P.P crédible et cohérent et faciliteraient la tâche militante pendant les campagnes électorales, tout en faisant la différence avec les autres partis de droite et de gauche, qui vont proposer « de raser gratis » sans dire comment ils financeront. La création nécessaire de nouvelles richesses et leur nouvelle répartition doivent être affirmées, non pas en général mais de manière concrète, avec par exemples : - de nouveaux critères de gestion fondée sur l’emploi, le progrès social, la participation des entreprises à la protection sociale solidaire. L’entreprise, qu’elle soit publique ou privée, ne doit plus être la chasse gardée du patronat, le politique a une responsabilité à assumer pour le développement des salaires, de l’emploi, de la formation et la promotion de la démocratie dans les entreprises ;- Une sécurité d’emploi et de formation afin d’aller progressivement vers l’éradication du chômage ;- Le développement des services publics démocratisés pour la gestion publique des biens communs de nos concitoyens et de notre pays ;- Un nouveau crédit hors des marchés financiers, avec la création d’un pôle national financier public articulé avec des Fond régionaux pour l’emploi et la formation et avec un rôle nouveau des banques dont les plus influentes doivent être nationalisées et un rôle nouveau de la BCE démocratisée ;- S’affranchir du carcan européen, ce qui passe simultanément par la désobéissance européenne et par une nouvelle constitution car l’actuelle fait allégeance à l’Union Européenne et interdit « toute politique de gauche » engageant un dépassement du capitalisme. Il est important que le P.P.P se prononce clairement pour l’abrogation de 7 lois : celles dites sécuritaires et sur l’immigration – la réforme des retraites de Sarkozy – la RGPP – la Recherche – la réforme des collectivités territoriales et la loi Bachelot sur la santé et l’Hôpital. Sur ces points, des constructions nouvelles devront être entreprises d’urgence dans la concertation sociale et en visant le développement des services publics et des droits. Le Front de Gauche doit porter ces exigences auprès de nos concitoyens et contribuer à leur rassemblement dans les luttes et dans les urnes avec pour ambition qu’il soit majoritaire lors des élections de 2012. Il est possible de battre la droite et l’extrême droite et d’engager un processus de dépassement du capitalisme. La situation est ouverte avec des périls, mais aussi des atouts pour de telles ambitions. Mais cela suppose que le PCF joue pleinement son rôle, refuse de s’effacer et affirme ses conceptions et propositions avec des adhérents mis en confiance, rassemblés et moteur de l’union et du rassemblement qui sont incontournables. Une majorité des communistes de notre section partagent cette opinion. Ils ont pu vérifier avec les Européennes – les Régionales et les cantonales que la stratégie du Front de Gauche avait permis un progrès régulier, d’élection en élection. Ce progrès a atteint plus de 5% aux dernières cantonales et 19% sur la ville communiste de Pierre Bénite dont le maire était candidat aux cantonales. Ces résultats positifs ont été atteints grâce à la qualité de nos candidatures et à l’activité déployée par la section du PCF et ses élus (es) qui ont porté nos positions et propositions (tracts, bulletins, initiatives, repas républicains, portes à portes, débats etc.) avec une démarche citoyenne permettant aux personnes porteuses des valeurs de gauche de former un Front de Gauche élargi aux citoyens et non réduit à un cartel national de trois partis politiques, qui tend à diluer le rôle du PCF dans ce rassemblement en construction. C’est un sujet d’inquiétude de nos adhérents avivé dans la dernière période, par plusieurs journalistes qui affirment que l’avènement de Jean Luc Mélenchon comme candidat à la présidentielle, confirme que le PCF est mort confortant ainsi la non invitation des dirigeants du PCF et de l’Humanité par les médias. La direction nationale doit réagir devant cette situation. Nos adhérents sont satisfaits de la position de Pierre Laurent à Lyon qui considère que le débat interne, qui dure depuis 10 ans, sur le devenir du PCF est clos et que le choix de faire vivre le PCF serait respecté par la direction nationale. Certains adhérents pensent que cette position ferme et juste, doit être mise en cohérence avec les actes de la direction nationale et nos choix stratégiques y compris dans le cadre des échéances de 2012. Par exemple, affirmer dès maintenant la création d’un groupe Front de Gauche à l’Assemblée Nationale contribue à diluer notre légitimité électorale et à anticiper une démarche discutable avivant l’inquiétude des communistes devant la disparition annoncée du groupe parlementaire des députés communistes. Le PCF doit jouer son rôle avec 3 axes qui ne s’opposent pas mais se nourrissent et se complètent : - d’une part l’affirmation publique, nourrie d’initiatives et de batailles idéologiques, de ses propositions incontournables pour une politique en rupture avec celle suivie par la droite et la social- démocratie, - d’autre part, être un acteur actif de la construction d’un rassemblement majoritaire construit dans l’union avec nos partenaires et avec la participation effective de nos concitoyens. - Enfin des élus (es) communistes engagés (es) qui du local au plan européen se battent dans les institutions élus (es) pour faire avancer les positions et propositions du PCF et du Front de Gauche. Concernant les élections de 2012. Les communistes de notre section estiment qu’il est indispensable que les deux campagnes, présidentielle et législatives, soient très étroitement imbriquées et conduites simultanément. Ils refusent fermement et condamnent toute forme de chantage des partenaires du PCF qui viserait, au nom d’une candidature à la présidentielle prédéterminée, à remettre en cause la stratégie de rassemblement du Front de Gauche ou à réduire le nombre des candidats communistes aux législatives ou à abaisser le contenu transformateur possible et nécessaire du P.P.P. Ils jugent non acceptable que l’accord global et national du Front de Gauche soit conditionné par « l’acceptation forcée des communistes » d’avoir J.L Mélenchon comme candidat à la présidentielle. Céder à ce chantage contribuerait à diviser les communistes et à amoindrir leur engagement dans les campagnes électorales à venir. Pour être efficace le Front de Gauche a besoin de l’engagement des communistes, de leur unité et de leur participation effective aux choix à faire. Cela est fondamental et doit être intégré par la Conférence Nationale dont les participants doivent avoir connaissance, dans la plus grande clarté, des éléments constituant l’accord global et national : accord politique national, P.P.P, accord sur les législatives et accord sur le principe d’une candidature commune du Front de Gauche à la présidentielle qu’il restera à désigner officiellement. Les participants à la Conférence Nationale tout comme les communistes doivent connaître de manière claire les motivations, les engagements, la démarche et les objectifs de chacun des deux candidats à la candidature : André Chassaigne et Jean Luc Mélenchon. Majoritairement les adhérents de notre section partagent l’idée que se sont les deux seuls candidats porteurs de la stratégie du Front de Gauche. Il est juste de les retenir comme postulants à la candidature commune du Front de Gauche à la présidentielle. Mais ils regrettent que la direction du PCF n’est pas ouvert un débat sur la nécessité ou pas, pour le PCF, de proposer un candidat à la candidature commune comme l’ont fait le Parti de Gauche et Gauche Unitaire. Il n’est pas juste qu’André Chassaigne ait du seul faire feu de tout bois visitant plus de 40 départements, pour défendre sa candidature alors que la direction nationale restait muette et que les médias l’ignoraient. Le scepticisme s’est aggravé avec le choix personnel du secrétaire national du PCF pour Jean Luc Mélenchon avant les débats des communistes et de la conférence nationale. Cela a conduit certains communistes à penser et à dire : « Il ne sert à rien de débattre puisque le choix est déjà fait quoi qu’on dise ! » ou « Tout est bouclé d’avance ». Nous pensons que si ce débat préalable avait eu lieu, le débat démocratique interne aurait été plus serein, plus rassembleur car respectueux de la diversité des points de vue, alors que maintenant, les communistes sont plus partagés voire divisés, et qu’une nouvelle coupure est apparue entre la direction nationale et les adhérents. Pour les adhérents de notre section, il y a nécessité que chaque candidat s’engage clairement à respecter la place et le rôle de notre parti et de ceux constitutifs du Front de Gauche, à mener une campagne collective avec les candidats aux législatives et animée par un collectif national représentatif de chacune des forces du Front de Gauche et à porter le P.P.P. Les communistes ont pu vérifier qu’André Chassaigne entendait respecter ces engagements, par contre ils sont plus interrogatifs sur ceux de Jean Luc Mélenchon. Les communistes de notre section sont partagés sur le choix à faire entre ces deux candidatures. Certains sont sensibles au fait que Jean Luc Mélenchon soit le plus connu des deux candidats mais d’autres pensent que le choix des communistes ne doit pas être issu de la volonté des médias de donner une place privilégiée à Jean Luc Mélenchon alors qu’André Chassaigne est ignoré. Certains autres pensent que si les conditions fixées ci-avant sont respectées, peu leur importe le candidat commun choisi. L’essentiel pour eux est d’une part que cela rassemble les communistes et d’autre part crée une dynamique pour les législatives et pour la gauche. Ils pensent que cela serait un signe fort des communistes à tous ceux qui veulent gagner et pour cela se rassembler au sein du Front de Gauche. D’autres encore émettent des réserves sérieuses sur la candidature Mélenchon qui leur apparait un « électron libre » qui favorise dans ses critiques fortes l’idée de deux gauches contribuant à faire peur à une partie de l’électorat et qui dans la dernière période a pris des positions dangereuses comme l’acceptation de l’intervention militaire en Libye, le devenir du nucléaire après la catastrophe au Japon. Par ailleurs son engagement timoré sur la désobéissance européenne et sur les réformes à entreprendre à ce niveau fait douter de sa volonté d’œuvrer à une véritable transformation en rupture avec les logiques libérales actuelles. Pour certains, Jean Luc Mélenchon est le candidat du cœur, car parfois sympathique et percutant par ses coups de gueule, même si le fond est discutable, alors qu’André Chassaigne est le candidat de la raison par sa démarche, les contenus qu’il avance et par sa volonté de respecter le P.P.P qu’il veut faire vivre dans une démarche citoyenne offensive dans le cadre d’une animation collective et respectueuse des partenaires du Front de Gauche. Concernant le processus démocratique interne au PCF, les adhérents de notre section estiment que la conférence nationale devra apprécier le contenu de l’accord global national conclu avec nos du Front de Gauche et décider en conséquence de ses choix. Ils estiment qu’elle doit débattre des deux candidatures proposées, souligner les atouts de l’un et de l’autre, et soumettre les deux au vote des adhérents. Faire voter sur une seule candidature retenue par la conférence nationale provoquerait des incompréhensions et désaccords handicapant la mobilisation et la détermination. Enfin, les communistes de notre section souhaitent que la conférence nationale anticipe les suites de la présidentielle et des législatives, et notamment les critères et modalités sur lesquels le PCF se déterminera dans ses rapports avec les autres forces de gauche et sur les modalités de la participation du PCF aux pouvoirs en cas d’une victoire des forces de gauche en 2012. P.P.P : Programme Populaire Partagé Ce compte rendu est adopté à l’unanimité des présents à l’AG du 25 mai 2011. Il est considéré comme reflétant bien la diversité des échanges ayant eu lieu dans notre section. . 15 adhérents ont participé à cette AG qui avait pour objectif la mise en forme de ce compte rendu et 8 s’étaient faits excuser. Un vote indicatif qui ne saurait représenter l’opinion majoritaire des adhérents de notre section a eu lieu : - 5 adhérents ont soit refusé de participé au vote soit ont considéré qu’ils n’avaient pas encore assez d’éléments pour faire leur choix ;- 9 se sont prononcés pour la candidature d’André Chassaigne ;- 1 pour celle de Jean Luc Mélenchon.
le 01 juin 2011
Trois AG se sont tenues. Le 4 avril, le 9 mai et le 28 mai. Elles ont rassemblé plus d'une cinquantaine d’adhérents. Un débat public a eu lieu le samedi 14 mai avec 45 personnes adhérentes et non adhérentes ayant soutenu nos candidats à la cantonale de mars 2011. Ces débats ont porté sur la situation politique, sociale et économique – les résultats des cantonales – les échéances électorales de 2012 avec les éléments fournis par le Conseil National. Quels éléments se dégagent de ces débats très riches ? Il y a accord pour affirmer que la situation politique, économique et sociale se dégrade rapidement, démontrant que la crise est toujours là en France et en Europe, avec un élargissement du nombre de ses victimes et une aggravation des inégalités entre le plus grand nombre privé de tout et une minorité très réduite qui continue de s’enrichir honteusement. Il est inacceptable que les Etats, l’Europe et le FMI veuillent encore faire payer les peuples au travers d’une austérité renforcée qui contribuerait à aggraver la crise. Cette situation appelle du courage politique pour mettre en œuvre une nouvelle politique économique et sociale en rupture avec celle menée ces 25 dernières années en France et en Europe par la droite ou la social- démocratie. Les mouvements de luttes engagées dans les pays arabes, dans les pays européens comme la Grèce, l’Irlande, l’Espagne, la Grande Bretagne, le Portugal et en France contre la réforme des retraites sont appréciés. Ils démontrent que du nouveau émerge redonnant espoir et combativité. Les expériences progressistes en Amérique du sud vont aussi dans ce sens. C’est cet ensemble qui contribue à mettre le capitalisme sur la défensive. Il est possible de changer la donne, du local au mondial. Une nouvelle politique économique, sociale et écologique dans notre pays doit reposer sur 4 grands axes : répondre aux attentes et besoins sociaux urgents en tout domaine – engager des transformations radicales visant à produire beaucoup plus de richesses et à les répartir autrement en faisant reculer la domination de l’argent, des marchés financiers et des multinationales sur l’économie et les secteurs d’activité de notre pays – une avancée de la démocratie avec des droits et pouvoirs nouveaux pour les salariés, leurs organisations et les citoyens, articulée avec la construction d’une VI ème République – la construction d’une autre Europe débarrassée de son carcan des traités de Lisbonne, ce qui appelle dès maintenant une désobéissance européenne de la France. Les premiers éléments se dégageant du programme Populaire Partagé (P.P.P) vont dans ce sens. Mais il est important de mettre plus fortement en avant les propositions des communistes démontrant que la France a les moyens et des atouts considérables pour répondre à la satisfaction des besoins économiques et sociaux. Elles rendraient le P.P.P crédible et cohérent et faciliteraient la tâche militante pendant les campagnes électorales, tout en faisant la différence avec les autres partis de droite et de gauche, qui vont proposer « de raser gratis » sans dire comment ils financeront. La création nécessaire de nouvelles richesses et leur nouvelle répartition doivent être affirmées, non pas en général mais de manière concrète, avec par exemples : - de nouveaux critères de gestion fondée sur l’emploi, le progrès social, la participation des entreprises à la protection sociale solidaire. L’entreprise, qu’elle soit publique ou privée, ne doit plus être la chasse gardée du patronat, le politique a une responsabilité à assumer pour le développement des salaires, de l’emploi, de la formation et la promotion de la démocratie dans les entreprises ;- Une sécurité d’emploi et de formation afin d’aller progressivement vers l’éradication du chômage ;- Le développement des services publics démocratisés pour la gestion publique des biens communs de nos concitoyens et de notre pays ;- Un nouveau crédit hors des marchés financiers, avec la création d’un pôle national financier public articulé avec des Fond régionaux pour l’emploi et la formation et avec un rôle nouveau des banques dont les plus influentes doivent être nationalisées et un rôle nouveau de la BCE démocratisée ;- S’affranchir du carcan européen, ce qui passe simultanément par la désobéissance européenne et par une nouvelle constitution car l’actuelle fait allégeance à l’Union Européenne et interdit « toute politique de gauche » engageant un dépassement du capitalisme. Il est important que le P.P.P se prononce clairement pour l’abrogation de 7 lois : celles dites sécuritaires et sur l’immigration – la réforme des retraites de Sarkozy – la RGPP – la Recherche – la réforme des collectivités territoriales et la loi Bachelot sur la santé et l’Hôpital. Sur ces points, des constructions nouvelles devront être entreprises d’urgence dans la concertation sociale et en visant le développement des services publics et des droits. Le Front de Gauche doit porter ces exigences auprès de nos concitoyens et contribuer à leur rassemblement dans les luttes et dans les urnes avec pour ambition qu’il soit majoritaire lors des élections de 2012. Il est possible de battre la droite et l’extrême droite et d’engager un processus de dépassement du capitalisme. La situation est ouverte avec des périls, mais aussi des atouts pour de telles ambitions. Mais cela suppose que le PCF joue pleinement son rôle, refuse de s’effacer et affirme ses conceptions et propositions avec des adhérents mis en confiance, rassemblés et moteur de l’union et du rassemblement qui sont incontournables. Une majorité des communistes de notre section partagent cette opinion. Ils ont pu vérifier avec les Européennes – les Régionales et les cantonales que la stratégie du Front de Gauche avait permis un progrès régulier, d’élection en élection. Ce progrès a atteint plus de 5% aux dernières cantonales et 19% sur la ville communiste de Pierre Bénite dont le maire était candidat aux cantonales. Ces résultats positifs ont été atteints grâce à la qualité de nos candidatures et à l’activité déployée par la section du PCF et ses élus (es) qui ont porté nos positions et propositions (tracts, bulletins, initiatives, repas républicains, portes à portes, débats etc.) avec une démarche citoyenne permettant aux personnes porteuses des valeurs de gauche de former un Front de Gauche élargi aux citoyens et non réduit à un cartel national de trois partis politiques, qui tend à diluer le rôle du PCF dans ce rassemblement en construction. C’est un sujet d’inquiétude de nos adhérents avivé dans la dernière période, par plusieurs journalistes qui affirment que l’avènement de Jean Luc Mélenchon comme candidat à la présidentielle, confirme que le PCF est mort confortant ainsi la non invitation des dirigeants du PCF et de l’Humanité par les médias. La direction nationale doit réagir devant cette situation. Nos adhérents sont satisfaits de la position de Pierre Laurent à Lyon qui considère que le débat interne, qui dure depuis 10 ans, sur le devenir du PCF est clos et que le choix de faire vivre le PCF serait respecté par la direction nationale. Certains adhérents pensent que cette position ferme et juste, doit être mise en cohérence avec les actes de la direction nationale et nos choix stratégiques y compris dans le cadre des échéances de 2012. Par exemple, affirmer dès maintenant la création d’un groupe Front de Gauche à l’Assemblée Nationale contribue à diluer notre légitimité électorale et à anticiper une démarche discutable avivant l’inquiétude des communistes devant la disparition annoncée du groupe parlementaire des députés communistes. Le PCF doit jouer son rôle avec 3 axes qui ne s’opposent pas mais se nourrissent et se complètent : - d’une part l’affirmation publique, nourrie d’initiatives et de batailles idéologiques, de ses propositions incontournables pour une politique en rupture avec celle suivie par la droite et la social- démocratie, - d’autre part, être un acteur actif de la construction d’un rassemblement majoritaire construit dans l’union avec nos partenaires et avec la participation effective de nos concitoyens. - Enfin des élus (es) communistes engagés (es) qui du local au plan européen se battent dans les institutions élus (es) pour faire avancer les positions et propositions du PCF et du Front de Gauche. Concernant les élections de 2012. Les communistes de notre section estiment qu’il est indispensable que les deux campagnes, présidentielle et législatives, soient très étroitement imbriquées et conduites simultanément. Ils refusent fermement et condamnent toute forme de chantage des partenaires du PCF qui viserait, au nom d’une candidature à la présidentielle prédéterminée, à remettre en cause la stratégie de rassemblement du Front de Gauche ou à réduire le nombre des candidats communistes aux législatives ou à abaisser le contenu transformateur possible et nécessaire du P.P.P. Ils jugent non acceptable que l’accord global et national du Front de Gauche soit conditionné par « l’acceptation forcée des communistes » d’avoir J.L Mélenchon comme candidat à la présidentielle. Céder à ce chantage contribuerait à diviser les communistes et à amoindrir leur engagement dans les campagnes électorales à venir. Pour être efficace le Front de Gauche a besoin de l’engagement des communistes, de leur unité et de leur participation effective aux choix à faire. Cela est fondamental et doit être intégré par la Conférence Nationale dont les participants doivent avoir connaissance, dans la plus grande clarté, des éléments constituant l’accord global et national : accord politique national, P.P.P, accord sur les législatives et accord sur le principe d’une candidature commune du Front de Gauche à la présidentielle qu’il restera à désigner officiellement. Les participants à la Conférence Nationale tout comme les communistes doivent connaître de manière claire les motivations, les engagements, la démarche et les objectifs de chacun des deux candidats à la candidature : André Chassaigne et Jean Luc Mélenchon. Majoritairement les adhérents de notre section partagent l’idée que se sont les deux seuls candidats porteurs de la stratégie du Front de Gauche. Il est juste de les retenir comme postulants à la candidature commune du Front de Gauche à la présidentielle. Mais ils regrettent que la direction du PCF n’est pas ouvert un débat sur la nécessité ou pas, pour le PCF, de proposer un candidat à la candidature commune comme l’ont fait le Parti de Gauche et Gauche Unitaire. Il n’est pas juste qu’André Chassaigne ait du seul faire feu de tout bois visitant plus de 40 départements, pour défendre sa candidature alors que la direction nationale restait muette et que les médias l’ignoraient. Le scepticisme s’est aggravé avec le choix personnel du secrétaire national du PCF pour Jean Luc Mélenchon avant les débats des communistes et de la conférence nationale. Cela a conduit certains communistes à penser et à dire : « Il ne sert à rien de débattre puisque le choix est déjà fait quoi qu’on dise ! » ou « Tout est bouclé d’avance ». Nous pensons que si ce débat préalable avait eu lieu, le débat démocratique interne aurait été plus serein, plus rassembleur car respectueux de la diversité des points de vue, alors que maintenant, les communistes sont plus partagés voire divisés, et qu’une nouvelle coupure est apparue entre la direction nationale et les adhérents. Pour les adhérents de notre section, il y a nécessité que chaque candidat s’engage clairement à respecter la place et le rôle de notre parti et de ceux constitutifs du Front de Gauche, à mener une campagne collective avec les candidats aux législatives et animée par un collectif national représentatif de chacune des forces du Front de Gauche et à porter le P.P.P. Les communistes ont pu vérifier qu’André Chassaigne entendait respecter ces engagements, par contre ils sont plus interrogatifs sur ceux de Jean Luc Mélenchon. Les communistes de notre section sont partagés sur le choix à faire entre ces deux candidatures. Certains sont sensibles au fait que Jean Luc Mélenchon soit le plus connu des deux candidats mais d’autres pensent que le choix des communistes ne doit pas être issu de la volonté des médias de donner une place privilégiée à Jean Luc Mélenchon alors qu’André Chassaigne est ignoré. Certains autres pensent que si les conditions fixées ci-avant sont respectées, peu leur importe le candidat commun choisi. L’essentiel pour eux est d’une part que cela rassemble les communistes et d’autre part crée une dynamique pour les législatives et pour la gauche. Ils pensent que cela serait un signe fort des communistes à tous ceux qui veulent gagner et pour cela se rassembler au sein du Front de Gauche. D’autres encore émettent des réserves sérieuses sur la candidature Mélenchon qui leur apparait un « électron libre » qui favorise dans ses critiques fortes l’idée de deux gauches contribuant à faire peur à une partie de l’électorat et qui dans la dernière période a pris des positions dangereuses comme l’acceptation de l’intervention militaire en Libye, le devenir du nucléaire après la catastrophe au Japon. Par ailleurs son engagement timoré sur la désobéissance européenne et sur les réformes à entreprendre à ce niveau fait douter de sa volonté d’œuvrer à une véritable transformation en rupture avec les logiques libérales actuelles. Pour certains, Jean Luc Mélenchon est le candidat du cœur, car parfois sympathique et percutant par ses coups de gueule, même si le fond est discutable, alors qu’André Chassaigne est le candidat de la raison par sa démarche, les contenus qu’il avance et par sa volonté de respecter le P.P.P qu’il veut faire vivre dans une démarche citoyenne offensive dans le cadre d’une animation collective et respectueuse des partenaires du Front de Gauche. Concernant le processus démocratique interne au PCF, les adhérents de notre section estiment que la conférence nationale devra apprécier le contenu de l’accord global national conclu avec nos du Front de Gauche et décider en conséquence de ses choix. Ils estiment qu’elle doit débattre des deux candidatures proposées, souligner les atouts de l’un et de l’autre, et soumettre les deux au vote des adhérents. Faire voter sur une seule candidature retenue par la conférence nationale provoquerait des incompréhensions et désaccords handicapant la mobilisation et la détermination. Enfin, les communistes de notre section souhaitent que la conférence nationale anticipe les suites de la présidentielle et des législatives, et notamment les critères et modalités sur lesquels le PCF se déterminera dans ses rapports avec les autres forces de gauche et sur les modalités de la participation du PCF aux pouvoirs en cas d’une victoire des forces de gauche en 2012. P.P.P : Programme Populaire Partagé Ce compte rendu est adopté à l’unanimité des présents à l’AG du 25 mai 2011. Il est considéré comme reflétant bien la diversité des échanges ayant eu lieu dans notre section. . 15 adhérents ont participé à cette AG qui avait pour objectif la mise en forme de ce compte rendu et 8 s’étaient faits excuser. Un vote indicatif qui ne saurait représenter l’opinion majoritaire des adhérents de notre section a eu lieu : - 5 adhérents ont soit refusé de participé au vote soit ont considéré qu’ils n’avaient pas encore assez d’éléments pour faire leur choix ;- 9 se sont prononcés pour la candidature d’André Chassaigne ;- 1 pour celle de Jean Luc Mélenchon.
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