Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Synthèse des débats des sections des Bouches-du-Rhône

 
 
 
 

Synthèse des débats des sections des Bouches-du-Rhône

le 31 May 2011

La commission de préparation de la conférence s’est proposée de faire la synthèse des débats à partir de la résolution de Conseil National des 8 et 9 avril 2012. Elle propose d’articuler le texte en 2 parties :

  • Les conditions de la réussite dans le contexte des échéances 2012
  • Les propositions que le Conseil National verse au débat des communistes.
Nous avons noté que la grande partie des débats des assemblées ou conférences de sections se sont placés sur 3 grandes questions : le projet partagé, le Front de Gauche et sa dynamique et les candidatures aux élections présidentielles. Eléments : 20 sections nous ont fait parvenir leurs synthèses des discussions, quelque fois de plusieurs assemblées générales. 2 sections des relevés de discussions. 3 sections des motions ou propositions d’amélioration de texte «  ce que nous voulons » 1 camarade une contribution. Ambiance générale des débats : De manière générale on note des débats sereins et la volonté de construire ensemble. Des points de vue différents s’expriment mais il se dégage la volonté de rester rassemblés et l’importance du respect des décisions majoritaires. SYNTHESE DES DEBATS – 1ère partie – les conditions de la réussite des échéances 2012 S’agissant de la première condition à la réussite des échéances de 2012 telle que définie par le Conseil National elle touche à la fois à l’impératif d’un accord qui soit à la hauteur, au respect des forces politiques du front de gauche et à la place du Parti tout autant qu’à l’ambition politique et la construction d’un programme partagé. Ces notions ont bien sur traversé l’ensemble des assemblées et conférences de section. Un accord global des camarades sur le respect de cette condition essentielle se dégage dans la stratégie pour 2012. Néanmoins chaque point n’a pas été abordé de la même manière ni au même niveau. Pour l’essentiel l’ambition politique est partagée par les camarades tout autant que la place incontournable de notre organisation. Le texte « Ce que nous voulons » a soulevé plus de questions, ce qui est normal vu l’étendue des thèmes abordés, mais ne veut pas forcément dire qu’il place cette question au dessus des autres. Il y a eu plusieurs manières pour l’exprimer : « La question d’être audible et visible et comment le Parti apparaît ? », « …Dans le cadre d'un accord stratégique, sur les objectifs et dans un style de campagne ouvert, rassembleur, qui favorise l'intervention de tous, dans le cadre aussi du respect de la place de notre parti… », « Poursuivre le PCF, travailler à sa visibilité, le renforcer pour renforcer le rassemblement. » « La notion d’accord global, comme évoqué dans les travaux du CN, est une bonne manière de prendre les choses. » « …La démarche du front de gauche oui, mais la construction d'une autre formation non ! » Ces quelques extraits des comptes-rendus veulent traduire la perception par les communistes à la fois de la volonté d’accord global tout autant que la place de chaque organisation donc, bien sur, celle du Parti. Sur le programme populaire partagée : Les communistes majoritairement – unanimement ? – se félicitent de la démarche et de la volonté à la fois de se donner, au plus tôt une base de propositions cohérente et argumentée et de mettre en partage ce travail. Mais le document actuel soulève également quelques questions de fond.
  • Besoin de clarifier la notion de projet – programme
  • Ne pas reculer en parallèle sur le projet communiste que nous portons pour la société et comment le second nourrit le premier.
  • Le titre exprime-t-il réellement l’ambition ?
La aussi les formes d’interrogations, de propositions sont nombreuses : « Autant la démarche du projet partagé est reçue positivement, autant le texte qui en ressort, « Ce que nous voulons » est perçu comme très léger, voir peu crédible, particulièrement par les camarades les plus jeunes. L’écart entre la qualité des débats et la pauvreté du texte qui en ressort a été soulignée… » « Quelques intervenants estiment le texte « trop faible », par exemple sur le travail qui reste encore trop « une marchandise ». « La question de l'articulation entre Projet communiste et programme populaire et partagé fait débat. Où en est le projet communiste? » « Le projet partagé doit continuer à être l’objet d’une écriture commune tout en clarifiant son objet : Programme ou projet de société ? » S’agissant du contenu en lui-même, il semble difficile dans une synthèse d’exprimer tous les points qui ont fait l’objet d’échanges, de critiques ou de propositions. Pour ce qui est commun :
  • Un aspect qui reste trop programmatique et ne met pas en perspective les luttes et les attentes,
  • La rupture réelle avec le capitalisme,
  • La question du financement n’apparaît pas et décrédibilise le texte,
  • Sur des questions de fond, des formes de recul sont ressenties sur les nationalisations, l’appropriation sociale pendant que de nombreux camarades soulignent les carences en termes de justice, d’immigration, de logement.
Les questions d’environnement, de planification, de pouvoir d’achat, de développement industriel et d’emploi reviennent dans de nombreuses assemblées tout autant que celle de pôle public – et du besoin de clarifier ses contours – et particulièrement au niveau de la finance, de l’eau… La synthèse pourrait donc, sans trop de risques, affirmer une adhésion à la démarche globale, au respect de cette première condition posée par le texte du C.N. avec des exigences fortes sur l’ambition, la place du parti et le travail, profond, qu’il reste à faire sur le contenu du projet/programme partagé. S’agissant de la deuxième condition à savoir l’investissement plein du parti dans la démarche du Front de Gauche. Cette question traverse les débats plus sur la question de la place et du renforcement du parti, comme si la question de l’investissement par les communistes du Front de Gauche était actée. Pour certaines sections les élections cantonales sont la preuve de l’efficacité de la démarche  mais doit –elle s’arrêter là ? : « C’est que le parti investisse pleinement la démarche du Front de Gauche, avec toute l’énergie, l’esprit d’initiative et de rassemblement dont il est capable,comme viennent encore de le démontrer les résultats des dernières cantonales. »  Port St Louis Des inquiétudes sont formulées sur l’effacement du parti et sa place « Cependant, de nombreuses inquiétudes ont émergé, notamment concernant l’avenir du PCF. Les camarades, conformément à nos choix de congrès insistent sur le fait qu’il ne doit y avoir aucun effacement du PCF dans ce rassemblement. Le PCF en est une force motrice et se doit de le rester tant sur le fond que sur la forme. Pour se faire plusieurs propositions ont émergé dont celles de renforcer le parti. » 13eme A l’inverse des sections pensent que la démarche du Front de Gauche est un moyen de renforcer le Parti : « Travailler dans le Front de gauche ne veut pas dire disparition du ¨PCF, c'est une démarche compliquée, mais sinon quoi? » Gardanne - « Il faut penser à la question du renforcement et penser proposer l'adhésion » Gardanne Certaines sections pensent que pour donner de la force au Front de gauche il y a nécessité d’élargir à partir du projet partagé et de la construction des fronts sur les urgences sociales. Avec souvent la question du comment : comment faire participer plus les communistes et donc comment élargir aux populations. « Notre but est de construire avec la population » 3eme « Au travers ces luttes et ces rassemblements, dans lesquels les adhérents communistes devront prendre toute leur place, il s’agit de faire connaître et d’enrichir les propositions du projet partagé, de renforcer la dynamique du front de gauche et d’élargir l’assise populaire de celui-ci. » Port de Bouc Ces questions sont intimement liées à notre organisation « Comment peut-on les regagner et mobiliser les communistes et tous ceux qui veulent le changement ? » 10eme SYNTHESE DES DEBATS – 2emepartie les propositions versées au débat des communistes
  1. - « Construire des fronts autour des grandes urgences sociales : la lutte contre la précarité, pour le logement, l'école, la santé, les transports, l'égalité femmes hommes, contre les discriminations. ... Nous proposons en particulier un front contre la vie chère, pour l'augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux ; autour de grandes réformes sans lesquelles le changement sera impossible : maîtrise publique bancaire, renouveau industriel et technologique, construction d'une 6ème République, planification écologique .. Nous proposons notamment un front contre le pacte euro+ et pour une autre Europe avec l'organisation d'un meeting du Front de gauche et du PGE le 3 mai à Paris.  »
De nombreuses sections sont revenues sur la campagne contre la vie chère et une section (le 14eme) nous a fait parvenir le compte rendu d’une initiative qu’elle a tenue autour d’un café citoyen avec 20 personnes non adhérentes du parti. Cette campagne a commencé dans de nombreuses sections : « Dores et déjà les communistes de Port de Bouc décident d’engager sur leur territoire la grande campagne contre la vie chère, celle ci se poursuivra durant l’été. » De nombreux commentaires s’expriment sur l’importance de ce front : « Un autre camarade intervient sur l'importance de créer un front contre la vie chère. Cette idée a été largement approuvée par l'ensemble des camarades. » 15eme Sud – «  d’accord sur la campagne conte la vie chère. Les problèmes des gens doivent être pris en compte par le parti et faire la démonstration, de ce pourquoi on existe, de l’utilité du parti. Il est essentiel de mobiliser et de se faire comprendre par les gens. La campagne que nous menons contre la vie chère et les propositions que nous faisons, à condition qu’elles soient comprises, peuvent peut-être nous y aider » 10eme Cette campagne apparaît comme utile à l’élargissement à la fois en nombre : « Notre sentiment est que les gens sont réceptifs aussi bien sur la forme (la convivialité) que sur le fond. On se rend compte que le Parti doit être, dans nos quartiers et encore plus vrai dans les quartiers populaires, le lien entre les populations. Nous sommes capables de rassembler sur des valeurs communes. Lors de ce débat nous avons réussi à rassembler des gens qui habitent depuis longtemps voire plusieurs générations au Canet et des gens si on peut dire « fraîchement arrivés »- 14eme mais aussi sur la question de la perspective à un changement : « La campagne contre la vie chère est très large et peut nous amener sur notre projet et sur les propositions qu’on peut faire : l’augmentation des salaires et les moyens de financement pour y parvenir – blocage des prix, des loyers etc…. Cette campagne peut nous amener également à avoir avec la population un grand débat de fond. » 10EME – « On se rend compte à la fois du chemin qui reste à parcourir, mais aussi des potentialités pour faire changer les choses ensemble, pour renforcer notre parti et son rayonnement, élargir le front de gauche, pour construire des luttes collectives. Mais aussi on se rend compte que les gens sont écrasés par les difficultés. La démarche du Parti et du Front de gauche demande un effort pour les gens car il va à contre courant de notre société où règne le chacun pour soi. Nous voulons construire ensemble des luttes pour changer nos vies. » 14eme D’autres fronts sont discutés en particulier sur les questions de la santé : « De même, ils poursuivront les initiatives de rassemblement autour des thèmes qui font déjà l’objet de campagnes publiques : l’Ecole, la Santé, avec la bataille pour la sauvegarde et le développement du centre de santé mutualiste Michel Borio, La défense des services publics et l’action contre la réforme territoriale du gouvernement, les droits des femmes….PDB – « Un autre camarade travaillant dans la santé explique que nous ne devons pas être timorés, ne rien s'interdire, réaliser des fronts de lutte, en particulier dans le domaine de la santé » 15EME SUD et des initiatives sont prévues comme à Gardanne et Septemes sur les centres de santé et de sécurité sociale. La question des médias et la proposition d’une initiative forte sur cette question sont posés par la motion d’Aubagne. Il apparaît nécessaire pour développer les fronts de regarder de plus près à qui et comment on s’adresse ? « la question des classes sociales, de la classe ouvrière, de la catégorie à laquelle on souhaite s'adresser en priorité a traversé les débats. De même pour la prise en compte de l'avenir bouché des jeunes générations et la promotion à l'intérieur du parti de cadres « prolo ». Pour ce faire il semble important d’ « armer » les communistes au débat par la formation et l’éducation populaire «  Le besoin de formation s'est exprimé AIX » 2- « Travailler à l'élargissement de la dynamique du Front de gauche en mobilisant l'engagement citoyen d'une part croissante des forces vives du pays à travers des assemblées citoyennes ou sous toute autre forme : en construisant dès maintenant des dynamiques de débats, d'ateliers, d'actions, de mobilisations. Nous pourrions par exemple créer des ateliers législatifs pour élaborer avec les citoyens dans les circonscriptions des propositions de lois qui répondent aux attentes populaires. » Sur l’ensemble des comptes rendus en notre possession. Toutes les sections n’ont pas entamé leur débat sur ce thème. Pour celles qui l’ont fait. Pas de remise en cause de la démarche du Front de Gauche même si c’est un peu difficile (Gardanne) mais aussi pas de structuration du FG, ni de dilution du parti (Gardanne). Le Front de Gauche est un « réel atout » que nous avons intérêt à faire grandir (sections Roquevaire, Martigues, PDB, Miramas). Pour La Ciotat, la notion d’élargissement est primordiale. Gardanne note qu’il prend de l’ampleur de la crédibilité et apporte de l’espoir. Pour Septèmes, il faut l’élargir aux citoyens. Port de Bouc parle de l’élargir sur l’assise populaire en s’attachant à la création de fronts larges de résistances et de propositions donnant à ce rassemblement une vocation majoritaire (Martigues). L’exemple est le front uni contre la vie chère à développer. Aix insiste sur le développement de ces fronts de lutte concernant la Poste, la Santé, les Services Publics. Tout cela avec des contenus transformateurs communs. L’élargissement ; c’est aussi avoir un rassemblement capable d’offrir une réelle alternative à gauche et le FG doit sans cesse évoluer (Miramas). De nombreux comptes rendus ont exprimé l’idée d’améliorer le programme partagé, de l’enrichir 3 - « C'est avec cette ambition de déploiement populaire du Front de gauche que le conseil national a instruit la question de la candidature à l'élection présidentielle » Si elle n'occupe pas la majorité des débats, la question de la candidature à l'élection présidentielle est évoquée partout. La primauté du programme est affirmée dans la majeure partie des comptes-rendus. Les sections sont unanimes sur l'idée de lier intimement élections présidentielles et législatives. La plus grande partie d'entre elles abordent de façon concrète les législatives (proposition de candidature) La dénonciation du présidentialisme et la nécessité de lutter pour une VIe sont exprimés avec force comme dans la section du 7e ou dans celle du Pays d'Aix. Sur la question de l'élection présidentielle, les discussions se déroulent le plus souvent en lien avec le point de vue exprimé par Pierre Laurent dans son rapport. Quelques reproches sont formulés à ce propos comme un camarade du 15e Sud qui y voit la volonté « de peser sur le parti ». Mais majoritairement, la proposition de la candidature de Jean-Luc Mélenchon est « globalement bien comprise » comme à Roquevaire. A Septèmes-Les Pennes-Cabriès on note des hésitations à aborder de façon approfondie le débat sur la présidentielle, liées à un « souci d'unité du parti ». A Gardanne on estime difficile « de désavouer le secrétaire national. » A Vitrolles on juge important de « finaliser d'abord le programme » tandis qu'au centre-ville de Marseille les communistes s'interrogent : « comment se prononcer sur un nom si rien n'est bouclé pour la suite ?» Parmi les quatre candidats en lice, l'essentiel des interventions sur la question évoquent J.-L. Mélenchon et André Chassaigne car elles s'inscrivent dans la démarche du Front de gauche adoptée par le congrès. Des intervenants comme un communiste du 7e ou un autre d'Aubagne parlent d'A. Chassaigne comme d'un candidat « du coeur » en opposition à un candidat « de la raison ». Des sections sont partagées comme celle du Pays d'Aix où des camarades s'opposent à la candidature de J.-L. Mélenchon (parcours, style, manque de confiance, positions passées ou présentes, incapacité à incarner le rassemblement...) Parmi eux certains estiment qu'un candidat communiste peut être rassembleur. L'expérience des régionales est portée au crédit d'A. Chassaigne tandis que d'autres jugent la candidature de J.-L. Mélenchon « moins porteuse de risques pour le parti ». Des sections considèrent qu'elle « donne mieux à voir la diversité du Front de gauche » Dans un majorité de comptes-rendus transmis ce sont surtout les avantages et les inconvénients de la candidature de J.-L. Mélenchon qui sont débattus. Certains regrettent toutefois que « rien n'est été fait pour faire monter un candidat issu du PCF » comme des camarades du centre-ville de Marseille, d'autres déplorent qu'un candidat issu du mouvement social n'est pas été envisagé. Un communiste du 15e Sud regrette que le parti ne soutienne pas la candidature d'A. Chassaigne. Jugée le plus souvent envisageable, la candidature de J.-L. Mélenchon est conditionnée dans les comptes-rendus à deux séries de « garanties » : concernant le dispositif de campagne de la présidentielle elle-même A Miramas on évoque la campagne à « plusieurs voix » de 2005, dans le 16e on demande une répartition du temps de parole et entre autres, des porte-parole « syndicalistes ». La question de l'expression propre du parti dans la campagne est posée. Sur le style, à Gardanne on estime nécessaire « de faire changer Mélenchon ». Dans le 15e Sud il est question du respect de la place du parti. concernant l'accord politique dans sa globalité L'engagement sincère du candidat à respecter le contenu du programme populaire et partagé revient souvent comme une condition sine qua none. L'essentiel des comptes-rendus présentent l'idée d'un bon accord sur les candidatures aux législatives comme une contrepartie indispensable à une candidature non-PCF à la présidentielle « Pas en dessous de 80% de candidat communistes » souligne-t-on dans le centre-ville de Marseille. Dans de nombreuses synthèses de discussions, il est question de lier dans la pratique campagne législative et présidentielle. En dehors de la section de Vitrolles, toutes les sections qui ont abordé la question, avancent une proposition de candidature communiste aux législatives dans leur compte-rendu.

    A propos de cette contribution

    le 31 May 2011

       

      Extrait

      La commission de préparation de la conférence s’est proposée de faire la synthèse des débats à partir de la résolution de Conseil National des 8 et 9 avril 2012. Elle propose d’articuler le texte en 2 parties :

      • Les conditions de la réussite dans le contexte des échéances 2012
      • Les propositions que le Conseil National verse au débat des communistes.
      Nous avons noté que la grande partie des débats des assemblées ou conférences de sections se sont placés sur 3 grandes questions : le projet partagé, le Front de Gauche et sa dynamique et les candidatures aux élections présidentielles. Eléments : 20 sections nous ont fait parvenir leurs synthèses des discussions, quelque fois de plusieurs assemblées générales. 2 sections des relevés de discussions. 3 sections des motions ou propositions d’amélioration de texte «  ce que nous voulons » 1 camarade une contribution. Ambiance générale des débats : De manière générale on note des débats sereins et la volonté de construire ensemble. Des points de vue différents s’expriment mais il se dégage la volonté de rester rassemblés et l’importance du respect des décisions majoritaires. SYNTHESE DES DEBATS – 1ère partie – les conditions de la réussite des échéances 2012 S’agissant de la première condition à la réussite des échéances de 2012 telle que définie par le Conseil National elle touche à la fois à l’impératif d’un accord qui soit à la hauteur, au respect des forces politiques du front de gauche et à la place du Parti tout autant qu’à l’ambition politique et la construction d’un programme partagé. Ces notions ont bien sur traversé l’ensemble des assemblées et conférences de section. Un accord global des camarades sur le respect de cette condition essentielle se dégage dans la stratégie pour 2012. Néanmoins chaque point n’a pas été abordé de la même manière ni au même niveau. Pour l’essentiel l’ambition politique est partagée par les camarades tout autant que la place incontournable de notre organisation. Le texte « Ce que nous voulons » a soulevé plus de questions, ce qui est normal vu l’étendue des thèmes abordés, mais ne veut pas forcément dire qu’il place cette question au dessus des autres. Il y a eu plusieurs manières pour l’exprimer : « La question d’être audible et visible et comment le Parti apparaît ? », « …Dans le cadre d'un accord stratégique, sur les objectifs et dans un style de campagne ouvert, rassembleur, qui favorise l'intervention de tous, dans le cadre aussi du respect de la place de notre parti… », « Poursuivre le PCF, travailler à sa visibilité, le renforcer pour renforcer le rassemblement. » « La notion d’accord global, comme évoqué dans les travaux du CN, est une bonne manière de prendre les choses. » « …La démarche du front de gauche oui, mais la construction d'une autre formation non ! » Ces quelques extraits des comptes-rendus veulent traduire la perception par les communistes à la fois de la volonté d’accord global tout autant que la place de chaque organisation donc, bien sur, celle du Parti. Sur le programme populaire partagée : Les communistes majoritairement – unanimement ? – se félicitent de la démarche et de la volonté à la fois de se donner, au plus tôt une base de propositions cohérente et argumentée et de mettre en partage ce travail. Mais le document actuel soulève également quelques questions de fond.
      • Besoin de clarifier la notion de projet – programme
      • Ne pas reculer en parallèle sur le projet communiste que nous portons pour la société et comment le second nourrit le premier.
      • Le titre exprime-t-il réellement l’ambition ?
      La aussi les formes d’interrogations, de propositions sont nombreuses : « Autant la démarche du projet partagé est reçue positivement, autant le texte qui en ressort, « Ce que nous voulons » est perçu comme très léger, voir peu crédible, particulièrement par les camarades les plus jeunes. L’écart entre la qualité des débats et la pauvreté du texte qui en ressort a été soulignée… » « Quelques intervenants estiment le texte « trop faible », par exemple sur le travail qui reste encore trop « une marchandise ». « La question de l'articulation entre Projet communiste et programme populaire et partagé fait débat. Où en est le projet communiste? » « Le projet partagé doit continuer à être l’objet d’une écriture commune tout en clarifiant son objet : Programme ou projet de société ? » S’agissant du contenu en lui-même, il semble difficile dans une synthèse d’exprimer tous les points qui ont fait l’objet d’échanges, de critiques ou de propositions. Pour ce qui est commun :
      • Un aspect qui reste trop programmatique et ne met pas en perspective les luttes et les attentes,
      • La rupture réelle avec le capitalisme,
      • La question du financement n’apparaît pas et décrédibilise le texte,
      • Sur des questions de fond, des formes de recul sont ressenties sur les nationalisations, l’appropriation sociale pendant que de nombreux camarades soulignent les carences en termes de justice, d’immigration, de logement.
      Les questions d’environnement, de planification, de pouvoir d’achat, de développement industriel et d’emploi reviennent dans de nombreuses assemblées tout autant que celle de pôle public – et du besoin de clarifier ses contours – et particulièrement au niveau de la finance, de l’eau… La synthèse pourrait donc, sans trop de risques, affirmer une adhésion à la démarche globale, au respect de cette première condition posée par le texte du C.N. avec des exigences fortes sur l’ambition, la place du parti et le travail, profond, qu’il reste à faire sur le contenu du projet/programme partagé. S’agissant de la deuxième condition à savoir l’investissement plein du parti dans la démarche du Front de Gauche. Cette question traverse les débats plus sur la question de la place et du renforcement du parti, comme si la question de l’investissement par les communistes du Front de Gauche était actée. Pour certaines sections les élections cantonales sont la preuve de l’efficacité de la démarche  mais doit –elle s’arrêter là ? : « C’est que le parti investisse pleinement la démarche du Front de Gauche, avec toute l’énergie, l’esprit d’initiative et de rassemblement dont il est capable,comme viennent encore de le démontrer les résultats des dernières cantonales. »  Port St Louis Des inquiétudes sont formulées sur l’effacement du parti et sa place « Cependant, de nombreuses inquiétudes ont émergé, notamment concernant l’avenir du PCF. Les camarades, conformément à nos choix de congrès insistent sur le fait qu’il ne doit y avoir aucun effacement du PCF dans ce rassemblement. Le PCF en est une force motrice et se doit de le rester tant sur le fond que sur la forme. Pour se faire plusieurs propositions ont émergé dont celles de renforcer le parti. » 13eme A l’inverse des sections pensent que la démarche du Front de Gauche est un moyen de renforcer le Parti : « Travailler dans le Front de gauche ne veut pas dire disparition du ¨PCF, c'est une démarche compliquée, mais sinon quoi? » Gardanne - « Il faut penser à la question du renforcement et penser proposer l'adhésion » Gardanne Certaines sections pensent que pour donner de la force au Front de gauche il y a nécessité d’élargir à partir du projet partagé et de la construction des fronts sur les urgences sociales. Avec souvent la question du comment : comment faire participer plus les communistes et donc comment élargir aux populations. « Notre but est de construire avec la population » 3eme « Au travers ces luttes et ces rassemblements, dans lesquels les adhérents communistes devront prendre toute leur place, il s’agit de faire connaître et d’enrichir les propositions du projet partagé, de renforcer la dynamique du front de gauche et d’élargir l’assise populaire de celui-ci. » Port de Bouc Ces questions sont intimement liées à notre organisation « Comment peut-on les regagner et mobiliser les communistes et tous ceux qui veulent le changement ? » 10eme SYNTHESE DES DEBATS – 2emepartie les propositions versées au débat des communistes
      1. - « Construire des fronts autour des grandes urgences sociales : la lutte contre la précarité, pour le logement, l'école, la santé, les transports, l'égalité femmes hommes, contre les discriminations. ... Nous proposons en particulier un front contre la vie chère, pour l'augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux ; autour de grandes réformes sans lesquelles le changement sera impossible : maîtrise publique bancaire, renouveau industriel et technologique, construction d'une 6ème République, planification écologique .. Nous proposons notamment un front contre le pacte euro+ et pour une autre Europe avec l'organisation d'un meeting du Front de gauche et du PGE le 3 mai à Paris.  »
      De nombreuses sections sont revenues sur la campagne contre la vie chère et une section (le 14eme) nous a fait parvenir le compte rendu d’une initiative qu’elle a tenue autour d’un café citoyen avec 20 personnes non adhérentes du parti. Cette campagne a commencé dans de nombreuses sections : « Dores et déjà les communistes de Port de Bouc décident d’engager sur leur territoire la grande campagne contre la vie chère, celle ci se poursuivra durant l’été. » De nombreux commentaires s’expriment sur l’importance de ce front : « Un autre camarade intervient sur l'importance de créer un front contre la vie chère. Cette idée a été largement approuvée par l'ensemble des camarades. » 15eme Sud – «  d’accord sur la campagne conte la vie chère. Les problèmes des gens doivent être pris en compte par le parti et faire la démonstration, de ce pourquoi on existe, de l’utilité du parti. Il est essentiel de mobiliser et de se faire comprendre par les gens. La campagne que nous menons contre la vie chère et les propositions que nous faisons, à condition qu’elles soient comprises, peuvent peut-être nous y aider » 10eme Cette campagne apparaît comme utile à l’élargissement à la fois en nombre : « Notre sentiment est que les gens sont réceptifs aussi bien sur la forme (la convivialité) que sur le fond. On se rend compte que le Parti doit être, dans nos quartiers et encore plus vrai dans les quartiers populaires, le lien entre les populations. Nous sommes capables de rassembler sur des valeurs communes. Lors de ce débat nous avons réussi à rassembler des gens qui habitent depuis longtemps voire plusieurs générations au Canet et des gens si on peut dire « fraîchement arrivés »- 14eme mais aussi sur la question de la perspective à un changement : « La campagne contre la vie chère est très large et peut nous amener sur notre projet et sur les propositions qu’on peut faire : l’augmentation des salaires et les moyens de financement pour y parvenir – blocage des prix, des loyers etc…. Cette campagne peut nous amener également à avoir avec la population un grand débat de fond. » 10EME – « On se rend compte à la fois du chemin qui reste à parcourir, mais aussi des potentialités pour faire changer les choses ensemble, pour renforcer notre parti et son rayonnement, élargir le front de gauche, pour construire des luttes collectives. Mais aussi on se rend compte que les gens sont écrasés par les difficultés. La démarche du Parti et du Front de gauche demande un effort pour les gens car il va à contre courant de notre société où règne le chacun pour soi. Nous voulons construire ensemble des luttes pour changer nos vies. » 14eme D’autres fronts sont discutés en particulier sur les questions de la santé : « De même, ils poursuivront les initiatives de rassemblement autour des thèmes qui font déjà l’objet de campagnes publiques : l’Ecole, la Santé, avec la bataille pour la sauvegarde et le développement du centre de santé mutualiste Michel Borio, La défense des services publics et l’action contre la réforme territoriale du gouvernement, les droits des femmes….PDB – « Un autre camarade travaillant dans la santé explique que nous ne devons pas être timorés, ne rien s'interdire, réaliser des fronts de lutte, en particulier dans le domaine de la santé » 15EME SUD et des initiatives sont prévues comme à Gardanne et Septemes sur les centres de santé et de sécurité sociale. La question des médias et la proposition d’une initiative forte sur cette question sont posés par la motion d’Aubagne. Il apparaît nécessaire pour développer les fronts de regarder de plus près à qui et comment on s’adresse ? « la question des classes sociales, de la classe ouvrière, de la catégorie à laquelle on souhaite s'adresser en priorité a traversé les débats. De même pour la prise en compte de l'avenir bouché des jeunes générations et la promotion à l'intérieur du parti de cadres « prolo ». Pour ce faire il semble important d’ « armer » les communistes au débat par la formation et l’éducation populaire «  Le besoin de formation s'est exprimé AIX » 2- « Travailler à l'élargissement de la dynamique du Front de gauche en mobilisant l'engagement citoyen d'une part croissante des forces vives du pays à travers des assemblées citoyennes ou sous toute autre forme : en construisant dès maintenant des dynamiques de débats, d'ateliers, d'actions, de mobilisations. Nous pourrions par exemple créer des ateliers législatifs pour élaborer avec les citoyens dans les circonscriptions des propositions de lois qui répondent aux attentes populaires. » Sur l’ensemble des comptes rendus en notre possession. Toutes les sections n’ont pas entamé leur débat sur ce thème. Pour celles qui l’ont fait. Pas de remise en cause de la démarche du Front de Gauche même si c’est un peu difficile (Gardanne) mais aussi pas de structuration du FG, ni de dilution du parti (Gardanne). Le Front de Gauche est un « réel atout » que nous avons intérêt à faire grandir (sections Roquevaire, Martigues, PDB, Miramas). Pour La Ciotat, la notion d’élargissement est primordiale. Gardanne note qu’il prend de l’ampleur de la crédibilité et apporte de l’espoir. Pour Septèmes, il faut l’élargir aux citoyens. Port de Bouc parle de l’élargir sur l’assise populaire en s’attachant à la création de fronts larges de résistances et de propositions donnant à ce rassemblement une vocation majoritaire (Martigues). L’exemple est le front uni contre la vie chère à développer. Aix insiste sur le développement de ces fronts de lutte concernant la Poste, la Santé, les Services Publics. Tout cela avec des contenus transformateurs communs. L’élargissement ; c’est aussi avoir un rassemblement capable d’offrir une réelle alternative à gauche et le FG doit sans cesse évoluer (Miramas). De nombreux comptes rendus ont exprimé l’idée d’améliorer le programme partagé, de l’enrichir 3 - « C'est avec cette ambition de déploiement populaire du Front de gauche que le conseil national a instruit la question de la candidature à l'élection présidentielle » Si elle n'occupe pas la majorité des débats, la question de la candidature à l'élection présidentielle est évoquée partout. La primauté du programme est affirmée dans la majeure partie des comptes-rendus. Les sections sont unanimes sur l'idée de lier intimement élections présidentielles et législatives. La plus grande partie d'entre elles abordent de façon concrète les législatives (proposition de candidature) La dénonciation du présidentialisme et la nécessité de lutter pour une VIe sont exprimés avec force comme dans la section du 7e ou dans celle du Pays d'Aix. Sur la question de l'élection présidentielle, les discussions se déroulent le plus souvent en lien avec le point de vue exprimé par Pierre Laurent dans son rapport. Quelques reproches sont formulés à ce propos comme un camarade du 15e Sud qui y voit la volonté « de peser sur le parti ». Mais majoritairement, la proposition de la candidature de Jean-Luc Mélenchon est « globalement bien comprise » comme à Roquevaire. A Septèmes-Les Pennes-Cabriès on note des hésitations à aborder de façon approfondie le débat sur la présidentielle, liées à un « souci d'unité du parti ». A Gardanne on estime difficile « de désavouer le secrétaire national. » A Vitrolles on juge important de « finaliser d'abord le programme » tandis qu'au centre-ville de Marseille les communistes s'interrogent : « comment se prononcer sur un nom si rien n'est bouclé pour la suite ?» Parmi les quatre candidats en lice, l'essentiel des interventions sur la question évoquent J.-L. Mélenchon et André Chassaigne car elles s'inscrivent dans la démarche du Front de gauche adoptée par le congrès. Des intervenants comme un communiste du 7e ou un autre d'Aubagne parlent d'A. Chassaigne comme d'un candidat « du coeur » en opposition à un candidat « de la raison ». Des sections sont partagées comme celle du Pays d'Aix où des camarades s'opposent à la candidature de J.-L. Mélenchon (parcours, style, manque de confiance, positions passées ou présentes, incapacité à incarner le rassemblement...) Parmi eux certains estiment qu'un candidat communiste peut être rassembleur. L'expérience des régionales est portée au crédit d'A. Chassaigne tandis que d'autres jugent la candidature de J.-L. Mélenchon « moins porteuse de risques pour le parti ». Des sections considèrent qu'elle « donne mieux à voir la diversité du Front de gauche » Dans un majorité de comptes-rendus transmis ce sont surtout les avantages et les inconvénients de la candidature de J.-L. Mélenchon qui sont débattus. Certains regrettent toutefois que « rien n'est été fait pour faire monter un candidat issu du PCF » comme des camarades du centre-ville de Marseille, d'autres déplorent qu'un candidat issu du mouvement social n'est pas été envisagé. Un communiste du 15e Sud regrette que le parti ne soutienne pas la candidature d'A. Chassaigne. Jugée le plus souvent envisageable, la candidature de J.-L. Mélenchon est conditionnée dans les comptes-rendus à deux séries de « garanties » : concernant le dispositif de campagne de la présidentielle elle-même A Miramas on évoque la campagne à « plusieurs voix » de 2005, dans le 16e on demande une répartition du temps de parole et entre autres, des porte-parole « syndicalistes ». La question de l'expression propre du parti dans la campagne est posée. Sur le style, à Gardanne on estime nécessaire « de faire changer Mélenchon ». Dans le 15e Sud il est question du respect de la place du parti. concernant l'accord politique dans sa globalité L'engagement sincère du candidat à respecter le contenu du programme populaire et partagé revient souvent comme une condition sine qua none. L'essentiel des comptes-rendus présentent l'idée d'un bon accord sur les candidatures aux législatives comme une contrepartie indispensable à une candidature non-PCF à la présidentielle « Pas en dessous de 80% de candidat communistes » souligne-t-on dans le centre-ville de Marseille. Dans de nombreuses synthèses de discussions, il est question de lier dans la pratique campagne législative et présidentielle. En dehors de la section de Vitrolles, toutes les sections qui ont abordé la question, avancent une proposition de candidature communiste aux législatives dans leur compte-rendu.

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