le 21 avril 2011
La prime aux salariés, annoncée par le président Sarkozy, se révèle être une imposture sociale. Annonce après annonce, elle est réduite à peau de chagrin par les responsables de la majorité présidentielle, au point qu'aucun montant n'est désormais fixé.
Non seulement, cette prime accentuera la pression des actionnaires et financiers, obsédés par les taux de rentabilité, sur la masse salariale, mais de plus les exonérations de cotisations sociales qui y sont attachées reviennent à pénaliser doublement les salariés : d'abord sur les salaires, puis sur la protection sociale.
Cette prime, comme la plupart des dispositifs fiscaux imaginés par la droite va surtout faire la fortune des avocats fiscalistes ; le patronat étant passé maître dans l'art de dissimuler ses bénéfices ! Réforme de l'ISF, blocage des salaires... La nuit du Fouquet's a assez duré ! *
Le PCF propose :
Le Parti communiste français, avec le Front de gauche, se battra jusqu'à ce que ces exigences portées par des millions de femmes et d'hommes dans le pays l'emportent.
Les propositions commencent à être meilleures. Il y a du mieux, tant mieux, toutefois :
Il faut proposer l'augmentation GÉNÉRALE des salaires. Si l'on augmente le SMIC, ce qui bon, il faut que toutes les branches soient contraintes, via les négociations annuelles obligatoires, d'augmenter les salaires dans la même proportion, sous peine d'arriver à une smicardisation du salariat. Ensuite, il faut la réindexation des salaires sur les prix, justement, pour débloquer les salaires.
L'interdiction des licenciements doit correspondre non seulement aux situations de versement de dividendes, mais aussi, pour être plus large, ce que les parlementaires communistes proposent, "dans des entreprises ayant réalisé des bénéfices, distribué des dividendes, délocalisé leur production ou reçu des aides publiques". Voir ici : http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1621.asp
Pour les pouvoirs des salariés, le but est bien qu'ils puissent décider de la répartition des bénéfices, ce qui suppose non pas "des nouveaux pouvoirs d'intervention" (à l'heure actuelle, ils n'en ont aucun, à part le droit de grève !), mais une véritable "prise du pouvoir", un renversement du pouvoir.
Pour le crédit, OK sur l'objectif, mais le moyen, il faut le rappeler, c'est la nationalisation et la démocratisation des banques et le contrôle public du crédit.
Merci
Gautier WEINMANN
Par Gautier WEINMANN, le 23 avril 2011 à 10:18.