Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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« Non à la multiplication des candidatures à gauche »

le 28 juillet 2006

Appel de personnalités de la culture, de la recherche et des médias pour présenter la candidature de Marie-George Buffet aux comités d'unité populaire.

Pour vous joindre à cet appel, une adresse e-mail : lklajnbaum@pcf.fr

Le texte de l'appel

La politique du gouvernement Villepin-Sarkozy et les propositions de ce dernier continuent de mettre en oeuvre une véritable révolution de la régression sociale, politique et culturelle dans notre pays alors même que les « affaires » et l'accumulation financière sans principe discréditent ce pouvoir et lui retirent toute autorité dans le pays. Face à cette politique, la réponse ne peut se limiter à la promesse d'une abrogation des mauvaises réformes effectuées par la droite en laissant croire par-là que ce qui existait avant suffisait et suffirait à transformer la société et satisfaire les besoins humains. Nous devons construire autre chose que les successions d'alternances que nous avons connues depuis 1981 qui déçoivent notre peuple et font le terreau de l'extrême droite et de Le Pen.

Le débat politique tel qu'il se déroule aujourd'hui, particulièrement dans les médias, ne permet pas de faire émerger de véritables propositions alternatives fondées sur une autre répartition des richesses, une autre utilisation de l'argent, le développement de droits nouveaux pour les citoyens, l'attribution de moyens à chacune et chacun lui permettant d'enrichir de son originalité la communauté tout entière, l'investissement public redoublé en faveur de tous les biens communs et indispensables à toutes et tous pour une société solidaire, imaginative, créatrice.

La culture n'est pas une accumulation d'oeuvres à consommer. L'art est une activité singulière et essentielle dans la société dont l'appropriation permet, pour chacun(e), de produire des symboles nouveaux pour tous, de se représenter le monde et de le rêver autre. Elle permet de mesurer le degré de démocratie. Dans cet esprit la place des arts et de la culture ou de la recherche dans la société, la transformation nécessaire des moyens de communication doivent être des objectifs centraux :

redonner tout son sens à un véritable service public de la culture grâce à un investissement public sans précédent en faveur de la création, de la diffusion et de l'action culturelle et de l'éducation populaire, cet effort doit être porté à hauteur de 1 % du PIB ; favoriser tout ce qui permet la circulation de l'art dans la cité, auprès de tous dans un esprit de démocratie culturelle qui rassemble professionnel-le-s élu-e-s et citoyens dans leur diversité ; dégager les grands médias de l'audiovisuel des logiques financières en refondant un véritable pôle public de l'audiovisuel, en garantissant son financement et celui des médias associatifs ; soustraire la recherche et l'enseignement supérieur des négociations de l'OMC, leur permettre de retrouver les normes et les modalités d'un service public démocratisé dans son fonctionnement, dans son accès et dans la définition collective des choix scientifiques, technologiques et industriels.

Bref, nous voulons porter une démarche de courage face aux dominations financières et idéologiques actuelles.

Certes des voix éparses portent ces valeurs, mais chacune « de leur côté ». Certes des programmes, et notamment la « charte pour une politique antilibérale », rassemblent les espérances portées par les artisans nombreux de la campagne contre le projet de traité constitutionnel européen.

Mais l'heure est au rassemblement de celles et ceux qui veulent un véritable changement. Seule une telle démarche peut permettre de rendre crédible pour la population qu'une véritable alternative de gauche existe dans notre pays, que « la gauche de gauche » n'est pas une constellation de mouvements qui ne pensent qu'à leur propre devenir, qu'elle est porteuse d'un espoir de renouvellement politique et d'une stratégie qui permette de faire gagner toute la gauche.

Nous constatons qu'un tel mouvement prend corps au travers de la constitution de plus de trois cents comités d'unité populaire dont beaucoup sont la transformation des comités du « non » au référendum. La poursuite de ce processus est le meilleur garant d'un véritable mouvement populaire sans lequel aucune transformation de la société n'est possible.

Mais il faut aussi gagner en confiance entre tous les artisans de ce rassemblement, le construire collectivement, affirmer son caractère durable au-delà des élections de 2007 et décider d'une candidature unique de rassemblement pour l'élection présidentielle ainsi que des candidatures d'unité, représentatives de la diversité de ce mouvement pour les élections législatives.

Sur cette question, il faut accélérer dans le cadre d'un véritable débat citoyen autour des propositions alternatives aux politiques libérales et autour de la stratégie nécessaire à la victoire.

Dans cet esprit, nous voulons faire part de notre choix en faveur d'une candidature de Marie-George Buffet pour porter ce rassemblement à l'élection présidentielle. Ses qualités personnelles, notamment de sincérité dans sa démarche, sont reconnues. Mais, plus encore, son attitude au moment du référendum, attentive à partager les atouts que lui donnait son appartenance au seul parti de l'Assemblée qui s'était prononcé pour le « non ». Cette appartenance qui peut permettre demain d'engager efficacement de nombreuses forces militantes et des milliers d'élu-e-s sur tout le territoire national.

Cette proposition et toutes les autres doivent être discutées pour une décision collective dans les comités d'unité populaire. Elle est indissociable d'une démarche unitaire pour présenter des candidats porteurs d'une véritable alternative de gauche aux législatives. Marie-George Buffet, qui s'est déclarée disponible, doit bien sûr confirmer qu'elle accepterait une telle proposition et s'engager à s'y consacrer exclusivement et nous dire les formes de campagne collégiale qu'elle propose. Nous souhaitons en particulier qu'elle porte haut des propositions permettant de modifier profondément les institutions de la République afin d'en finir avec le présidentialisme, le bipartisme imposé et la personnalisation outrancière de la vie politique.

Les signataires :

Madeleine Abassade, directrice de théâtre (IDF) ; Jean-Marc Adolphe, rédacteur en chef revue ; Christophe Adriani, directeur de théâtre (IDF) ; Anne Albertini ; Jean Asselmeyer, réalisateur ; Marie-France Astegiani-Merrain, association contre l'esclavage et du devoir de mémoire ; Gérard Astor, auteur, directeur de théâtre (IDF) ; Jacques Atlan, producteur et distributeur de films ; Jean-Jacques Barey, directeur de revue (IDF) ; Vincent Barthe, producteur documentaires (Midi-Py.) ; Mickael Batz, metteur en scène (IDF) ; Dominique Belougne, universitaire (Sud-Ouest) ; Karim Benchaib, musicien (FIREMOUTH) ; Christian Benedetti, metteur en scène (IDF) ; Virginie Berland, marionnettiste (IDF) ; Claude Bernhardt, metteur en scène (IDF) ; Bertrand Binet, musicien (Rhône-Alpes) ;Jean-Michel Biquard, biologiste ; Loutfi Bouajila, chargé de production (Rhône-Alpes) ; Frédéric Borgia, cinéma ; Émilie Borgo, chorégraphe (Ain) ; François Bourcier, metteur en scène ; Marc Brynhole, président de la commission culture régionale (Centre) ; Philippe Camo, adjoint à la culture (IDF) ; Danièle Caron, plasticienne (Haute-Normandie) ; Danielle Catala, comédienne, metteur en scène (Midi-Pyrénées) ; Isabelle Censier, metteur en scène ; Patricia Chalumeau, syndicaliste France 3 (IDF) ; André Chassaigne, député (Auvergne) ; Elsa Chevalier, artiste peintre ; Julien Chollat-Namy, réalisateur (IDF) ; Bruno Cochet, directeur de compagnie (IDF) ; Jean-Louis Comolli, cinéaste (IDF) ; Gilles Crabouillet Adjoint au maire (bretagne) ; Xavier Croci, directeur de théâtre ; Harold David, metteur en scène et directeur de festival (IDF) ; Dominique Dolmieu directeur artistique ; Michel Duffour, ancien ministre ; Christine Duplaissy, chanteuse auteure (IDF) ; Roxana Eminescu, universitaire (Bretagne) ; Gérard Estragon, ancien président des maisons de la jeunesse et de la culture (PACA) ; Laurent Eyraud, comédien (PACA) ;Anne-marie Farrenq ; Dominique Faudot, universitaire (Bourgogne) ; Anita Fernandez, cinéaste ; Jean-Robert Franco, photographe (IDF) ; Pierre Forest, comédien ; Nicolas Frize, compositeur (IDF) ; Jean-François Gachet, directeur adjoint d'équipement culturel (PACA) ; Denis Galvier, musicien ; Jean-Michel Gama, ingénieur ; Edgar Garcia, directeur réseau musiques actuelles ; Jocelyne Gaud, présidente d'association artistique (PACA) ; Olivier Geburher, mathématicien (Est) ; Nathalie Gosselin directrice de la culture ; Sylviane Gresh, enseignante, essayiste (IDF) ; Philippe Guerin, metteur en scène ; Patrick Harivel, comédien (Centre) ; Alain Hayot, vice-président culture région PACA ; Jean-Jacques Jauffret, cinéaste (IDF) ; Stéphane Juranics, auteur (Rhône-Alpes-Auvergne) ; Patrick Kamenka, syndicaliste (IDF) ;Gilles Katz réalisateur ; Laurent Klajnbaum, PCF culture ; Mélanie Labesse, citoyenne non membre d'un parti politique ; Marc Lacreuse, militant du collectif Éducation populaire-transformation sociale ; Xavier Lambert, plasticien (Midi Py.) ; Loic Lantoine chanteur ; Ivan Lavallée, universitaire (IDF) ; Didier Lefaux, auteur compositeur interprète (Haute-Normandie) ; Bernard Legendre ; Marcel Le Guillou, comédien (Bretagne) ; Richard Leteurtre, directeur de théâtre, metteur en scène ; Alain Lievaux, militant citoyen (Centre) ; Anne-Marie Lazzarini, metteur en scène (IDF) ; Pascal Lederer, physicien (IDF) ; Firmin Le Long ; Stéphanie Loik, metteur en scène (IDF) ; Roger Martin, écrivain ; Fabien Martini, technicien du spectacle (PACA) ; Katia Mari, comédienne (Languedoc Roussillon) ; Pépito Matéo, conteur ; Arnaud Meunier, metteur en scène ; Frédéric Meyer, conseiller régional (PACA) ; Jacques-Philippe Michel, producteur ; Ivan Morane, metteur en scène, comédien (Midi Py.) ; Danièle Morel ; Franck Mouly ; Pierre Neyt, auteur ; Jean-Baptiste Para, écrivain ; Francis Parny, vice-président de la région à la culture (IDF) ; Jean-Jacques Paris, collectif culture ANECR, vice-président du conseil général de la Gironde ; Ambroise Passegue (Centre) ; Jean-Max Peteau, réalisateur ; Bernard Pierron, artiste auteur ; Thomas Pitiot, chanteur (IDF) ; Dominique Rebaud, chorégraphe ; Jacqueline Reynier, plasticienne, syndicaliste (PACA) ; Laurent Roth, cinéaste (IDF) ; Mireille Rivat, comédienne chanteuse ; Christine Rosemberg, ingénieure d'études CNRS (Midi-Py.) ; Valerie de Saint Do, journaliste ; Martine Sarri, chanteuse (IDF) ; Arnaud Sauer, scénographe ; Kazem Sharyari, poète, metteur en scène (IDF) ; Jean-Pierre Sauvet, écrivain (Hautes-Alpes) ; Michel Simonot, auteur ; Alfred Sorel, vice-président FNCC ; Jean-François Téaldi, grand reporter, syndicaliste (PACA) ; Arlette Téphany, comédienne (IDF) ; Pascal Thomas, cinéaste (IDF) ; Bruno Tocanne, musicien jazz et musiques improvisées ; Marie-Claude Treilhou, cinéaste ; Michel Trouillard, monteur (IDF) ; Frédéric Truche, chanteur (IDF) ; René Trusses, auteur, metteur en scène ; Jean-Michel Vercoutter, artiste de rue (IDF) ; Denis Vemclefs, directeur de théâtre (IDF) ; Louise Verreau lt, résistance 7e art ; Jacques Vigoureux, scénariste, réalisateur ; André Vucher, président d'association de théâtres (PACA). (1)Pour vous joindre à cet appel, une adresse e-mail : lklajnbaum@pcf.fr