Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Concrétisons une véritable ambition de réussite scolaire pour tous les jeunes

 

La droite travaille à la mise en place d'une nouvelle phase de décentralisation dans l'éducation, dont les conséquences seront extrêmement graves : augmentation des  inégalités territoriales et sociales, précarisation des enseignants, dégradation des équipements… Les candidats communistes ou soutenus par le PCF aux élections  cantonales s'opposeront frontalement à cette politique. Il n'est pas question d'accompagner la casse du cadre national du service public d'éducation en essayant de compenser localement le désinvestissement de l'État : ce serait à la fois inégalitaire et insoutenable financièrement pour les collectivités locales.

Nous proposons donc :

  • refuser toute nouvelle phase de décentralisation dans ce domaine;
  • développer des infrastructures de qualité (installations sportives et culturelles, nouvelles technologies) pour aider à une nouvelle phase de démocratisation scolaire,
  • nous appuyer sur les réalisations du département pour interpeller l'État sur ses propres responsabilités.

Les réformes en cours participent de la casse du cadre national du service public d'éducation. La réforme des collectivités locales, la mise en place de l'autonomie des établissements, la différenciation entre un enseignement commun minimal (socle commun en primaire et au collège, tronc commun au lycée) et des contenus plus ambitieux pour certains (programmes, options) participent toutes de la mise en place d'un enseignement inégalitaire dans un territoire fragmenté : d'un côté, des " pôles de compétitivités " où les moyens seront concentrés et où la population aura accès à une éducation ambitieuse, de l'autre des territoires délaissés où l'école se contentera de répondre aux besoins à court terme du patronat local.

En outre, tout laisse craindre une nouvelle phase de décentralisation : l'État se désengage de l'éducation nationale, et n'assurera bientôt plus qu'un service minimum, demandant aux familles et aux collectivités locales de compenser, en fonction de leurs moyens.

Cette politique n'est pas seulement inégalitaire : elle est dangereuse et irresponsable. Elle renonce à former la main d'oeuvre hautement qualifiée dont notre économie a besoin. Elle condamne notre démocratie en refusant de donner à chacun les moyens de maîtriser les enjeux de l'avenir. Elle fait peser sur les collectivités territoriales une responsabilité que leurs maigres moyens ne peuvent pas leur permettre d'assurer. 

C'est pourquoi nous réaffirmons la nécessité d'une politique nationale de l'éducation dans une logique de service public, pour une véritable gratuité et égalité d'accès aux savoirs sur tout le territoire.

C’est dans ce cadre que les communistes proposent de relancer l’investissement en faveur des collèges. Il est temps de mettre un terme à la baisse des investissements départementaux en faveur des collèges et de construire un plan d’investissement crédible, concerté avec la communauté scolaire et porté exclusivement par des financements publics.

Cet effort doit par ailleurs être accompagné de politiques éducatives de haut niveau, an particulier dans les champs des nouvelles technologies, de la citoyenneté et des pratiques culturelles et sportives.

Un plan d’investissement public pour des collèges du 21ème siècle !

Pour la construction de collèges, les conseillers généraux communistes travailleront à relancer un plan d’investissement ambitieux, permettant de remettre en chantier tous les projets bloqués faute de crédits. Nos candidats s’engagent à la réalisation, dès 2011, d’un plan pluriannuel d’investissement qui remette les collèges au rang des priorités du Département.

Ces investissements seront développées dans un cadre public : nos candidats s'engagent à s'opposer aux Partenariat public/privé et aux pratiques d'externalisation et de sous-traitance.

Les projets de construction de nouveaux établissements s’inscriront dans une nouvelle phase de démocratisation scolaire :

  • tous les collèges doivent être équipés d'infrastructures sportives de qualité,
  • l'équipement des établissements en nouvelles technologies est une priorité, et doit être accompagné par un effort national de formation des enseignants,
  • les infrastructures culturelles doivent être développées.

En outre, nous nous engageons à élaborer ce nouveau plan d’investissement en étroite concertation avec la communauté scolaire et les villes.

C’est aussi dans ce dialogue avec les villes et la communauté scolaire que le Conseil général devra arrêter une carte scolaire favorisant la mixité sociale.

Plus déterminés pour une Education véritablement nationale !

Les communistes proposent de refuser toute nouvelle phase de décentralisation, tout accompagnement de cette politique inégalitaire, et de s'appuyer sur les compétences et les réalisations de notre département pour interpeler l'État sur ses responsabilités :

l'investissement dans les collèges doit permettre de réclamer à l'État les moyens nécessaires en personnel, sous statut de la fonction publique.

l'amélioration des conditions matérielles de travail des enseignants doit s'accompagner d'un effort national de formation pour leur donner la maîtrise de leurs outils de travail et pour leur permettre de faire évoluer leurs propres pratiques, avec pour objectif une démocratisation non seulement quantitative, mais aussi qualitative de l'accès aux savoirs.

Ils seront particulièrement attentifs aux statuts et aux conditions de travail des personnels intervenant dans les établissements scolaires : ils refuseront la prise en charge par les collectivités locales de nouvelles catégories de personnel et défendront le statut de la fonction publique.

 

En bref

  • "S'opposer frontalement à la politique de casse de l'éducation nationale"
  • "Relancer l’investissement en faveur de collèges du XXIème siècle" 
  • "L'équipement des établissements en nouvelles technologies est une priorité"
  • "Oeuvrer pour une carte scolaire favorisant la mixité sociale"

Cantonales 2011 : les arguments

Réussi notre département : respecter et entendre sa population Une nouvelle majorité de gauche au Conseil général, porteuse des exigences les plus fortes ! Cet enjeu est au cœur des élections cantonales des 20 et 27 mars 2011. L'ambition des communistes et de leurs élus au sein du Front de Gauche est de constituer une nouvelle majorité de gauche qui porte une grande ambition démocratique. C'est maintenant que cela commence avec chacune et chacun de nos candidats dans leur canton. Notre département a besoin de ce souffle pour se rassembler avec tous les habitants, dans leur diversité, pour faire face aux mauvais coups de la droite au pouvoir, du Nouveau Centre à l'UMP. Notre département a besoin de se retrouver pour faire vivre dans chacun de ses cantons renouvelables le débat citoyen qui donne de l'ampleur à leurs aspirations, leurs exigences, leurs luttes. Et après ? Rien ne se fera sans l'avis, la contribution, la co-décision des habitants, des salariés, des jeunes. Rien de ce qui est essentiel au développement de l'ensemble du territoire ne se décidera sans associer les collectivités locales et leurs élus, les institutions sociales et économiques, les forces vives et associatives du département. Nous susciterons de grands débats publics sur tout ce qui concerne la vie de notre département : Etats généraux de l'école, assises de la santé, Assemblée générale sur les transports… Avec nous, les femmes, les hommes, les jeunes garderont la parole de bout en bout car nous refusons toute activité solitaire du pouvoir. Pour nous, l'exercice du pouvoir consiste à entretenir une relation quotidienne avec les citoyens pour décider avec eux des meilleurs choix à opérer au service du plus grand nombre. Une nouvelle majorité de gauche, avec les communistes et le Front de Gauche, pour que le Conseil général soit un point d'appui à leurs luttes et contribuent à transformer leurs mécontentements en constructions alternatives. La droite au pouvoir, celle de Sarkozy et Fillon, soumise aux choix du MEDEF, tape fort sur le peuple afin que celui-ci paye, sans broncher, la crise qu'ils ont eux même produite. Pendant ce temps là, l'argent coule à flots pour les actionnaires du CAC 40. Les privilégiés de la bande du Fouquet's arrangent leurs affaires entre amis. Sarkozy et Fillon branchés sur la fréquence radio de la bourse se plient à la moindre de ses demandes. Les banques qui spéculent sont au bord du gouffre ? Pas de problème ont débourse 350 milliards d'euros tout de suite ! Les riches payent trop d'impôts ? Pas de problème on supprime l'impôt sur les grandes fortunes ! Les services publics entravent la marche conquérante des marchés porteurs de nouveaux profits ? Pas de problème on organise l'asphyxie des collectivités locales par le transfert de compétences non compensées financièrement ! Les retraites spolient nos profits ? Pas de problème on transforme le système solidaire par répartition en donnant un coup de pouce aux assurances privées. Plus largement, pour satisfaire les marchés financiers dans le cadre libéral de l'Union Européenne, et avec l'appui du FMI, c'est l'austérité assurée pour les populations : recul du pouvoir d'achat, travail maltraité, licenciements boursiers et précarité, inégalités hommes / femmes à l'entreprise, seniors exclus du monde du travail tandis que les jeunes frappent à la porte, fonctionnaires et services publics sacrifiés….. Arrêtons-là, la coupe est pleine ! Cette politique est insupportable il faut lui donner une bonne et vraie gauche ! Notre premier objectif est clair : battre la droite sur le terrain, ses idées comme ses candidats. Mais soyons clairs, face aux difficultés rencontrés par nos concitoyens, il faut que le Conseil général fasse des choix de gauche. Vraiment à gauche. Dans ce contexte soyons persuadés qu'un véritable espace politique existe pour donner à voir d'autres possibles. Sept millions de personnes se sont opposés à la contre réforme des retraites. Chemin faisant, dans le débat et la lutte, les consciences se sont ouvertes à un haut niveau d'exigences, d'audace et d'ambition pour notre pays. C'est aussi cela qu'ils attendent pour notre département. Nos candidates et nos candidats présentés ou soutenus par le PCF et le Front de gauche sont, dans leur singularité, d'ors et déjà à pieds d'œuvre afin de porter haut et fort cet espoir. Avec cette première ébauche de propositions que nous livrons au débat de tous, le débat électoral conquérant peut s'engager pour enrichir notre envie de changement. Je suis convaincu que tous les militantes et militants communistes, leurs amis, les soutiens de nos candidats sauront, avec courage et détermination, trouver la force et la conviction de bâtir une nouvelle majorité de gauche au Conseil général.

Concrétisons une véritable ambition de réussite scolaire pour tous les jeunes

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