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Israël / Palestine : "Continuer de se taire devant les violations des droits humains et du droit international par B. Netanyahou revient à fermer toute perspective de paix."

Cela fait maintenant des mois que la tension monte à Jérusalem, en Cisjordanie et qu'Israël continue de bombarder Gaza sans que la France, les Etats-Unis ou l'Union européenne n'agissent réellement pour stopper une escalade qui est le résultat d'une stratégie du chaos et du désespoir, délibérée de la part du premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.

Les élections israéliennes d'avril dernier ont porté au pouvoir l’extrême droite la plus dure et un premier ministre qui, quelques jours avant son élection, déclarait écarter toute idée d'un État palestinien.

Depuis la fin de l'offensive militaire israélienne au cours de l'été 2014, l 'aide internationale se fait toujours attendre à Gaza, la population est menacée d'une grave crise humanitaire. En Cisjordanie , la colonisation s’accélère accompagnée de son lot d'humiliations et de violences de la part des colons et des extrémistes religieux. L'assassinat à Hebron d'un bébé palestinien, Ali Dawabcheh, mort brûlé vif avec ses parents, en juillet dernier, en est la tragique et insupportable illustration.

Ces dernières semaines, des colons et extrémistes religieux ont multiplié des provocations sur l'esplanade des Mosquées avec le consentement tacite de Benyamin Netanyahou qui cherche depuis longtemps à transformer le conflit colonial en une guerre des religions.

Après avoir donné carte blanche aux forces armées et de police pour tirer à balles réelles sur les « jeteurs de pierre », le premier ministre a nommé chef de la police, ce dimanche, Roni Alsheikh, un colon et ancien officier du Shin Beit au lourd passé de violence et de répression ; Benyamin Netanyahou a également précisé, mardi, qu'il ne poserait « aucune limite » à l'action des forces de sécurité israéliennes et a encouragé la généralisation des « actions punitives » telles que les démolitions de maisons de Palestiniens.

Le gouvernement israélien est d'autant plus agressif qu'il est sur la défensive, se retrouvant chaque jour un peu plus isolé sur la scène internationale grâce à la mobilisation et à la solidarité populaires par, notamment, la campagne BDS International mais aussi les votes de parlements européens reconnaissant l’État palestinien.

Pour la première fois, mercredi 30 septembre, le drapeau palestinien a été hissé à l'entrée du siège de l'ONU mais l'essentiel demeure : le droit et les conventions internationales doivent être respectés.

Continuer de se taire devant les violations des droits humains et du droit international par le gouvernement d'Israël revient à donner un blanc seing à la politique de Netanyahou et à fermer toute perspective de paix.

Qu'attend l'Union européenne pour rompre les accords d'association avec Israël au regard de la violation de l'article 2 sur l'exigence de respect des droits humains ?

En France, l'Assemblée nationale et le Sénat se sont prononcés fin 2014 pour la reconnaissance de l’État palestinien ; depuis lors, l'inaction du président français pour concrétiser cette reconnaissance officielle a rendu possible la dramatique évolution qui se déroule aujourd'hui.

Le PCF demande au président François Hollande de cesser de transiger, de reconnaître l’État palestinien, de prendre l'initiative pour que l'Union européenne suspende ses accords de coopération avec Israël et d'agir sans délai pour la mise sous protection internationale du peuple palestinien.

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Israël / Palestine :

le 09 October 2015

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