Agir pour comprendre et comprendre pour agir, c’est le fil rouge d’Economie et Politique depuis 50 ans.
Dans ce choix , il s’agit de combattre deux démarches qui sont deux impasses :
D’une part, l’idée que les inégalités, voire les régre ssions sociales ne sont que la conséquence de lois économiques immuables et éternelles qu’il serait vain de vouloir en modifier le cours.
D’autre part, l’idée que l’ordre existant pourrait, être bousculé par le seul volontarisme politique, sans les analyses et les propositions précises, fondées objectivement, à l’appui des luttes pour favoriser le rassemblement des hommes et des forces de progrès.
Pour dépasser ces impasses, il s’agit, non pas de nier que des lois économiques existent, mais de voir qu’elles sont contradictoires, historiques et ouvertes. Donc à portée des interventions des acteurs sociaux et politiques qui aspirent à transformer profondément la société dans le sens du progrès social.
Comprendre la réalité dans toutes ses dimensions et élaborer des solutions alternatives aux politiques d’accompagnement du capital au service des luttes sociales et politiques: c’est le choix d’ Economie et Politique.
Cela exige le regard croisé de l’expert spécialiste de l’économie ou dans divers domaines avec l’expertise des acteurs sociaux, des syndicalistes, des associatifs, des militants des entreprises comme des élus de terrain. Mais une telle démarche ne coule pas de source. Les inégalités dans la maîtrise de ces questions sont considérables. Elles sont liées au monopole patronal de décision dans la gestion des entreprises ou celui, archi-dominant de la presse économique et des médias au service de la rentabilité financière et de l’idéologie capitaliste.
Ce que le pouvoir veut encore aggraver en marginalisant l’enseignement de l’économie dans le secondaire. Tout cela tend à écarter les salariés de ces enjeux. D’où l’exigence de déployer tous les efforts nécessaires pour faire d’Economie et Politique une revue avant tout militante réalisée avec et pour des acteurs sociaux et politiques.
Cela nous amène à proposer de redoubler nos efforts dans trois directions :
Appropriation militante de la revue ;
amélioration de son contenu ;
diffusion.
D’abord favoriser l’appropriation militante de la revue, c’est selon nous : Développer certaines rubriques : En donnant un rôle nouveau dans l'élaboration du contenu de la revue aux acteurs sociaux et politiques avec des échanges d’expériences de terrain comme nous avons essayé de le faire, dans le dernier numéro, avec le dossier de luttes dans les Bouches-du-Rhône et à la Facom en lien avec la mise en place de commissions de contrôle des fonds ou de Fonds régionaux. Ou sur les enjeux européens et mondiaux comme nous le faisons dans le numéro qui sortira dans quelques jours avec un dossier sur l’Asie.
C’est aussi créer de nouvelles rubriques :
Une rubrique permanente des luttes,
des fiches pédagogiques,
un espace débat permettant par exemple aux lecteurs de rebondir sur la table ronde du dernier numéro
C’est enfin resserrer les liens entre les lecteurs et la revue :
En relançant des cycles de débats d'Economie et Politique sur des sujets d'actualités ou des questions politiques, idéologiques ou théoriques,
la confection de brochures thématiques (ex: les enjeux économiques et sociaux du non au référendum sur la constitution européenne,
en développant le rôle d'Economie et Politique pour la f o rmation et les liens entre la revue et la collection ESPERE qui a repris le flambeau de la publication de livres sur l’économie, le social et le développement des apports marxistes sur les questions de notre époque,
en incitant à un travail sur l’histoire de la revue prolongeant la table ronde du dernier numéro.
Pour améliorer son contenu, nous proposons de développer certaines rubriques avec :
Un travail plus systématique sur les multinationales et leurs réseaux mondiaux,
le renforcement du traitement des expérimentations de terrain et de luttes sur l’emploi, la formation et l’utilisation de l’argent avec l’objectif d’avancer dans la pédagogie politique sur la sécurité d’emploi ou de formation,
élargir la place donnée aux enjeux européens et mondiaux ( cf prochain numéro comprendrant un dossier sur l’Asie ),
le traitement des enjeux des services socialisés aux personnes,
Enfin sur la diffusion, nous proposons de :
Prolonger la campagne d'abonnements lancée en septembre dernier avec déjà une centaine d’abonnements jusqu'à la prochaine fête de l'Humanité,
développer les parrainages de lecteurs ou de militants pour faire connaître la revue aux amis, collègues ou membres de la famille,
conquérir un nouveau lectorat : chez les jeunes en développant une présence dans les universités et les lycées, dans le mouvement syndical et associatif.