La contradiction entre les exigences de maîtrise nationale de la Chine et celles des dominations capitalistes constitue une chance pour tous les peuples qui rêvent
de s'émanciper de la tutelle de la Finance et de l'hégémonie des Etats-Unis.
L'Union européenne (UE) peut ce saisir de cette opportunité pour une alliance/rapprochement avec cette Chine en ébullition, en vue d'un monde multipolaire, pacifique, de co-développement et donc plus sûr.
Mais cela signifierait des changements très profonds en Chine, mais aussi de l'UE.
L'avancée indispensable vers plus de démocratie et de liberté en Chine ne saurait passer obligatoirement par son immersion dans le grand bain libéral mondial. Cela noierait bien des démocraties occidentales, sans parler de la paix.Les Chinois pourraient contribuer, en se frayant les voies autonomes d'un essor maîtrisé et durable, à ouvrir les chemins d'un tout autre développement humain, avec l'enjeu fondamental d'une sécurisation commune de l'emploi, de la formation, de tous les moments de la vie de chacun. Il ne s'agirait donc pas pour la Chine de se contenter de dupliquer les acquis démocratiques et de civilisationde l'occident, dont la démocratie représentative et le couplage Etat/marché sont en crise. Il lui faudrait aussi s’ouvrir les voies d'une démocratie participative et d'intervention.
Une créativité politique et institutionnelle est nécessaire pour commencer à dépasser le marché, l'instrumentalisation de l'Etat et des institutions internationales par ceux qui dominent sur le marché.
Une nouvelle construction démocratique se cherche à laquelle le dialogue euro-chinois peut contribuer. n