Le chômage
Dans l’Union eur opéenne à 25, selon les stat istiques nationales officielles, le nom bre de chômeurs peut êtr e est imé à 20 millions de personne s, c’est-à-dire 13,5 millions dans la zone eur o (12 pays), 15 dans l’ancienne Union à 15 et 5 millions dans 9 des 10 nou veaux membr es (Chypre : absence de stat istiques) .
La pauvreté
En Europe, le seu il de pauvreté est défini comme corr espondant à 60% du revenu médian.
Dans l’Union européenne à 15, en 1999, suivant les indicateurs définis au sommet de Laeken ( dispon ibles sur Eurostat) , 56 millions de personne s vivaient en dessous du seuil de pauvreté. Ce qui représente 15% de la population de l’Union à 15 (après trans fer ts sociaux). Ce taux varie de 9% en Suède à 21% en Grèce et au Por tugal, en passant par la France 15% et l’Allema gne 11%.
Dans les dix nou veaux membr es (huit dont les stat istiques sont dispon ibles) , ce taux varie de 8% en République tchèque à 25% en Letton ie.
D’apr ès mes est imat ions , nous pouvons dire que le nom bre de personnes vivant sous le seu il de pauvreté dans l’UE à 25 s’élève au moins à 65 millions.
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L’orientation de la BCE, une réussite… pour la défense des profits
Le montant des profits en Europe.
En 2003, dans l’Union eur opéenne à 25, les profits des entr eprises (1) étaient de 3 580 milliards d’euros (2,3 fois les richesses nou velles créées en France en une année , c’està-dire le Produit intér ieur brut ou PIB).
Dans l’Union eur opéenne à 15, ils éta ient de 3 385 milliards d’eur os (2,2 fois le PIB frança is).
Dans la zone eur o, ils étaient de 2 755 milliards d’eur os (1,8 fois le PIB frança is).
La part des profits dans les richesses.
En 2003, dans l’Union à 15, la par t des profits dans les richesses nou velles était de 36,4% (+1,7% par rappor t à 1993, +0,6 point de PIB).
Dans la zone eur o, elle était de 38% (+3,5% par rappor t à 1993, +1,7 points de PIB).
En Allemagne, elle était de 36,1% du PIB (+ 8,7%, +2,9 points de PIB).
Rentabilité financière contre salaires et emplois.
Nous constatons l’ampleur de la déflation salariale et sociale au sein de la zone eur o. Les pays les plus soumis à la BCE et au Pacte de stabilité enregistrent la plus forte progression de la part des profits dans les richesses.
A contrario, la part des salaires (2) dans les richesses a violemment régressé. Dans l’Union à 15, la par t des salaires dans les richesses a décliné de 3,7% en dix ans pour tomber à 51,2 % du PIB (-1,9 points de PIB) ; elle a chuté de 5,7% dans la zone eur o s’effon drant à 49,9% du PIB (-3 points de PIB) ; elle s’est dégradé de 6,1% en Allemagne diminuant jus qu’à 53,2% du PIB (-3,5 points de PIB).
En corollaire, dans la zone euro, la croissance est encore plus anémique et le chômage de masse encore plus important que dans le reste de l’Union à 15.
C’est donc bien l’orientat ion de la BCE qui est directement en cause avec son obsess ion anti-salariale pour la défense de la renta bilité financ ière afin de rivaliser avec les Etats -Unis dans l’attract ion des capitaux financ iers . Elle a favorisé la gestion des groupes capitalistes qui ont misé massiv ement sur le marché financier. ■
Il s’agit de l’Excédent brut d’exploitation (EBE) des entreprises et des entrepreneurs individuels. Cela signifie que la part des profits est sans doute sous-estimée. La source est Eurostat.
Il s’agit ici des rémunérations des salariés c’est-à-dire salaires+ cotisations sociales salariales et cotisations sociales patronales.