Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Les territoires enrôlés dans la concurrence libérale

 

Alain Morin

 

En décidant le 2 Septembre dernier de trans former le Comité interm inistér iel d'aména gement et de développement en du terr itoire (CIADT) en Comité interm inistér iel d'aména gement et de com pétitivité du terr itoire (CIACT), il s'agit de chercher à entra îner encor e plus les terr itoires, les régions et leur for ces vives ( salariés, patr onat , élus, syndicalistes ) dans le sout ien à la renta bilité financ ière des groupes et à leur guerr e économ ique mond ialisée. Dans le décret inst ituant ce comité reluqué les objectifs sont clairement annoncés : «ce comité se prononce sur les politiques nationales d’attractivité, de compétitivité et de cohésion des territoires». Pour cela il doit «mettre en oeuvre des procédures européenne s (ce lles même que les frança is ont rejeté en repoussant le projet de const itut ion eur opéen) et des dispositifs contractuels associant l'État et les collectivités territoriales dans le champ de l'aménagement du territoire».

 

Ainsi, l'attract ivité et la com pétitivité se déclinent par la politique des pôles de com pétitivité, dont le dernier CIACT du 24 octo bre vient de valider 55projets les 66 sélectionnés (voir Economie et Politique Juillet-Août 2005). Nous reproduisons les inter ventions des élus commun istes de deux régions (Bretagne et Champagne-Ardennes) sur les pôles les concernant .

 

La politique dite de «cohésion sociale» se décline, elle, avec les contrats de site qui ne sont que des politiques d'accom pagnement de l'irres ponsa bilité sociale et terr itor iale des groupes. Il ne s'agit en aucun cas de corr iger cette irresponsa bilité des entr eprises, des fonds d'invest issement et des banques qui ont vampirisé ces terr itoires, mais de tenter d'y étou ffer les crises et risques d'explosion sociale.

 

Ces contrats s’appuient sur des chanta ges odieux exercés sur les collect ivités locales et sur les salariés.

  1. Un chanta ge au financement l'État définit les orientations, garde la haute main sur le contenu de chaque opération et deman de aux collect ivités de s'aligner et de financer.

  2. Un chanta ge envers les salariés que l'on presse d'acce pter en quelques jours des décisions qu'ils ne peuvent maîtriser alors que leur avenir est en jeu.

  3. Une tota le déresponsa bilisation des entr eprises qui ne sont tenues qu'aux seules obligations légales et plus encor e des ban ques qui vont , comme à Thiers , jus qu’à refuser de financer les projets de la quasi tota lité des entr eprises concernées par le contrat de site.

 

En juillet et en août dernier trois nouveaux contrats de site ont été proposés (Laval, Saint-Omer, et Romans) par le CIACT. Avec celui de Romilly pour faire face au désastr e des choix de Jacquemar d, nous présentons quelques éléments d'analyse du contrat de site de Laval(Flextronics).

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Par Morin Alain, le 30 septembre 2005

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