Les cas du Danemark et
de la Grande-Bretagne
José Caudron
Àdroite et chez les socio-libéraux, tous se sont mis en quête d’un «modèle» de réforme des politiques de l’emploi, de l’indemnisation du chômage et des minima sociaux. Ici, on ne tarit pas d’éloges pour les performances supposées du Royaume-Uni, et là, on découvre la «flexicurity» à la danoise. Le Non au référendum a renforcé cet engouement. En limitant le vote des Français au mécontentement social, et notamment au chômage massif persistant, la contre-offensive libérale s’est lancée dans une nouvelle accélération du démantèlement du Code du travail une marche forcée vers un workfare à l’anglo-saxonne.
Les médias ont assuré le relais, en vantant les vertus de la Grande-Bretagne et du Danemark pour leur faible taux de chômage officiel, qui serait la conséquence d’une plus grande flexibilité du marché du travail et d’une «activation» efficace des dépenses pour l’emploi.
Ceci mérite une analyse circonstanciée. En premier lieu, quel crédit accorder au taux de chômage affiché en Grande-Bretagne censé s’approcher du «plein-emploi», quand on sait que le gouvernement Blair est passé maître dans l’art d’aménager et les faits et les chiffres ? En second lieu, il convient de s’interroger sur la qualité des emplois, la nature des salaires et les conditions sociales qui leur sont inhérentes. Si la propension du Royaume-Uni à fabriquer des «travailleurs pauvres» est patente, qu’en est-il du Danemark où le taux de chômage officiel apparaît également bas dans les comparaisons européennes ?
Un article PDF, ci-joint , de José Caudron
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