par Michel Dauba
Au-delà du bilan très controversé du Sommet de Nice, la grande manifestation
syndicale unitaire du 6 décembre aura constitué l’événement principal. Et il faut souligner la
participation déterminante des agents de services et entreprises publics, dans le
prolongement des grandes eurogrèves de ces dernières années chez les cheminots, les
électriciens-gaziers ou encore les postiers.
Et ce n’est pas par hasard si même l’on en a pas beaucoup parlé, le Sommet de Nice a 4
adopté entre autres textes une « déclaration sur les Services d’Intérêt économique général »
: les services publics ont été au cœur de la montée des exigences sociales adressées à la
commission européenne sur les dernières années.
Cette déclaration – qui ne sera pas intégrée au traité fondant la communauté –, est une prise
en compte de ce qu’exprime le projet de « charte des services d’intérêt général » adopté par
la Confédération européenne des syndicats et le Centre européen des entreprises à
participation publique et destinée, elle, a être intégrée au traité.
Mais cette prise en compte reste très manœuvrière, marquée par les options ultra libérales
de la commission.
Elle peut néanmoins constituer un point d’appui pour tous deux qui contestent la toute
puissance du dogme du tout concurrence et du tout marché dans le champ des services
publics en Europe.