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1) Conquête de nouveaux droits et de nouveaux pouvoirs dans l'entreprise
Renforcer les droits existants du licenciement économique avec la suppression des ruptures conventionnelles et une définition plus restreinte du droit du licenciement économique, conforter les droits de recours à la justice jusqu'à annuler les licenciements,
Conquérir des droits nouveaux et des pouvoirs avec des mesures offensives :
Cela concerne les moratoires suspensifs pour des propositions alternatives, obligation pour le patronat de faire la preuve que toutes mesures autres que les licenciements ont été examinées, une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, avant toute difficulté, considérablement étendue et démocratisée, avec des négociations annuelles obligatoires et dans toutes les entreprises. Un droit de proposition sur les créations d'emploi, sur le plan de formation qui doit être négocié et non seulement l'objet d'une consultation.
y compris sur la stratégie de l'entreprise, les investissements, les délocalisations, les recherches, les financements, l'information des salariés de l'entreprise et de ses sous-traitants.
contribution au recensement des besoins en emploi et formations, à l'élaboration et la mise en œuvre d'objectifs chiffrés dans le cadre des conférences régionales et nationales annuelles;
un contrôle sur l'utilisation des fonds publics attribués aux entreprises avec des pouvoirs responsabilisant les entreprises, notamment en cas de non respect des engagements sociaux liés à ces aides .
de pouvoirs de saisine des travailleurs et de leurs organisations et de leurs élus sur les nouveaux Fonds régionaux et national pour l'emploi et la formation,
des moyens d'action contre les délocalisations et pour la réindustrialisation, avec les services et les coopérations nécessaires, dans les bassins d'emploi et des régions,
Des décennies de luttes sociales et d'avancées politiques ont permis de premières conquêtes pour les salariés jusqu'à la reconnaissance dans la constitution du droit des salariés à intervenir dans la gestion jusqu'à la mise en place de comités d'entreprise et de délégués du personnel ainsi que la reconnaissance de la section syndicale.
Ces pouvoirs doivent être effectifs et élargis pour promouvoir une autre gestion des entreprises fondée sur l'efficacité sociale contre la rentabilité financière.
Cela concerne des droits à l'information au sein de l’entreprise sur :
l'utilisation des technologies, des brevets, des résultats de recherches, par telle ou telle filiale,
l'implication des hommes, sur la formation, les ressources humaines, la place des précaires dans la production elle-même, les gâchis d'équipement, les gâchis de matières,
la circulation et l'utilisation des ressources financières des entreprises, ...
Cela concerne aussi les possibilités de recours aux expertises juridiques économiques et financières indépendantes du patronat, avec des nouveaux critères de gestion visant la promotion des capacités humaines la préservation de l'environnement, un développement des territoires et de leurs populations, des services publics contre le dogme de la baisse du coût du travail, il s'agit de promouvoir une autogestion et une participation de tous les travailleurs.
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(financement, banques, cotisations sociales, crédit, réforme fiscale...)
Pas seulement parce que les dividendes, les intérêts payés aux financiers, les gâchis de capital matériel opèrent un prélèvement trop élevé sur la richesse créée dans les entreprises. Mais surtout parce que depuis la prise du pouvoir par les marchés financiers, au début des années quatre-vingt, le coût du capital instaure une norme de rentabilité qui induit des choix de gestion, d’investissement, de financement contraires aux exigences de développement de l’emploi, des salaires, de la création de richesses dans les territoires, de préservation de l’environnement.
Il s’agit donc d’un enjeu politique crucial : faire reculer le coût du capital, c’est combattre la dictature des marchés financiers. L’alternative réside dans la conquête de pouvoirs, par les travailleurs et les citoyens, dans la gestion des entreprises, des services publics, des collectivités publiques, des banques, pour faire prévaloir des choix favorables au développement des êtres humains, et non à la rentabilité des capitaux privés.
À la place des financements dominés par les marchés financiers, il faut un nouveau crédit, avec des taux d’intérêt d’autant plus réduits (jusqu’à 0 %, et même jusqu’à des taux négatifs pour les projets les plus efficaces) que seront programmés davantage de créations d’emplois et d’actions de formation.
C’est l’affaire de luttes et de rassemblements politiques autour d’objectifs concrets : créations chiffrées d’emplois, développement de services publics dans les territoires, investissements dans la recherche et la formation… Pour donner des résultats, ces luttes doivent pouvoir disposer de points d’appui institutionnels :
La mobilisation des autres outils de la politique économique que nous proposons obéit à la même cohérence, par exemple :
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La question démocratique est consubstantielle de la transformation sociale. Construire une nouvelle ère de la citoyenneté démocratique suppose donc de ré-articuler démocratie politique et démocratie sociale, de se donner les moyens de reprendre le pouvoir sur les décisions économiques et politiques, c'est-à-dire sur les choix de gestion des entreprises, sur l'argent et son utilisation, et sur la décision politique locale, nationale et internationale.
Objectif 1 : Renforcer la responsabilité sociale et territoriale de l'entreprise en accroissant les pouvoirs d'intervention des salariés et des citoyens sur les choix de gestion des employeurs.
Leviers :
Objectif 2 : Encourager le développement des entreprises publiques dans tous les domaines stratégiques et en faire des leviers pour une maîtrise des marchés
Leviers :
Objectif : Sortir la création monétaire et la monnaie de la domination des marchés financiers pour en faire une outil au service d'une efficacité économique et sociale nouvelle.
Leviers :
Objectif : Dépasser progressivement la délégation représentative, constitutive du libéralisme et renforcée aujourd'hui par la crise économique, par un mixte de représentation délégataire et de pouvoirs d'intervention directe dans les institutions et assemblées, du local au mondial.
Leviers :
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Premier axe : de nouveaux objectifs sociaux.
► Contre l’Europe libérale et contre le dogme de la « concurrence libre et non faussée »
► Pour une relance des services publics en Europe en coopération.
► Pour une sécurisation de l’emploi et de la formation des Européens, afin d’en finir avec le chômage, la précarité et les bas coûts salariaux.
Face aux dominations entre pays et à la centralisation anti-démocratique du fédéralisme nous proposons des institutions transformées pour développer coopération et démocratie vers un nouveau type de construction confédérale.
Nos propositions visent une démocratisation étendue tant pour les institutions politiques que pour les moyens financiers, avec des pouvoirs d’intervention des salariés, des usagers des services publics et des citoyens.
►Nous proposons un Fonds de développement économique, social et écologique alimenté par la création monétaire de la BCE pour financer, selon les besoins de chaque pays, l’expansion des services publics et leurs coopérations nationales et européennes.
►Une nouvelle sélectivité de la politique monétaire : le refinancement par la BCE des crédits bancaires pour les investissements matériels et de recherche des entreprises aurait un taux d'intérêt d'autant plus abaissé (jusqu'à zéro voire moins) que les investissements ainsi financés programmeraient plus d'emplois et de formations correctement rémunérés, des progrès environnementaux. Il serait relevé, jusqu'à être dissuasif, pour les investissements financiers, les opérations spéculatives, les délocalisations.
►Pour que les banques, sur le terrain, relayent efficacement cette politique monétaire nouvelle de la BCE, mais aussi pour pousser à une telle réorientation de la BCE, un Pôle financier public et des Fonds publics régionaux développeraient, en France, un nouveau crédit pour les investissements des entreprises avec le même type de sélectivité favorable à la sécurisation de l'emploi, de la formation et de l'environnement.
►Contre les désastres de la construction monétaire actuelle, nous proposons, non de façon simpliste et dangereuse de sortir de l’euro, mais une autre utilisation de l’euro sans déserter la lutte pour un autre euro.
Il vise de nouveaux rapports internationaux notamment avec l’Europe du Sud. Il rejette le partenariat transatlantique dominé par les États-Unis. Il met en avant des pistes pour un rapprochement entre l’Europe, les pays en développement, la Chine et les pays émergents. Il se prononce pour des accords internationaux de co-développement et la promotion d'une nouvelle monnaie commune, alternative au dollar, à partir des Droits de tirage spéciaux (DTS) du FMI et moyennant une réforme radicale de cette institution et de la Banque mondiale.
Ces propositions alternatives radicales et réalistes, peuvent nourrir des luttes convergentes des peuples européens pour construire une tout autre Union européenne. Elles correspondent aux luttes déjà engagées par les forces politiques, sociales, syndicales, idéologiques contre les méfaits de la construction européenne actuelle et afin d’avancer pour cette construction alternative. Elles peuvent être utilisées et aussi enrichies dans les batailles nationales et les batailles communes internationales.