Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Santé et retraites, un haut niveau de protection sociale

le 06 April 2006

- Un accès égal à une médecine de qualité et de proximité

Il faut abroger la réforme Douste-Blazy et toutes celles qui organisent une médecine à plusieurs vitesses, fait le lit des assurances et des grands groupes de cliniques privées. Avec les progrès des sciences et de la médecine, l'émergence de besoins nouveaux, l'allongement de la durée de la vie, le système de protection sociale doit faire le choix d'une augmentation de l'offre de santé qui soit le moteur d'un autre type de développement.

De la naissance à la fin de la vie, priorité doit être donnée à la prévention, à des programmes de santé publique s'attaquant aux inégalités. La santé scolaire, la médecine du travail doivent être profondément revalorisées. Garantir l'accès aux soins passe par une sécurité sociale universelle, ouverte à tous, allant vers le remboursement à 100%, mettant la santé hors de portée des assurances privées. Le plan hôpital 2007 et la tarification à l'activité doivent être abandonnées, l'hôpital public relancé et rénové, ses effectifs accrus notamment grâce à la suppression de la taxe sur les salaires injustement prélevée, un service public de maintien à domicile des personnes dépendantes créé avec des professionnels qualifiés, le système de soins réorganisé dans le sens d'une meilleure coordination des réseaux de soins, un plan d'urgence lancé pour former des milliers de professionnels dont 40.000 infirmiers et 9 000 médecins par an. La prévention en santé mentale et les moyens de la psychiatrie publique doivent être augmentés. Un pôle public et citoyen du médicament doit être créé, pour écarter les logiques du profit. Enfin, une réelle démocratie sanitaire participative est une condition d'un système de santé efficace. La Sécurité Sociale doit être démocratisée, l'élection de ses administrateurs salariés par les assurés rétablie, et ses moyens accrus grâce à l'augmentation de cotisations patronales modulées et une cotisation additionnelle sur les revenus financiers des entreprises et des banques.

- La citoyenneté des personnes en situation de handicap .

L'accès à tout ce qui permet une vie sociale et professionnelle doit être développée pour les personnes en situation de handicap. Des moyens humains et matériels seront dégagés pour accompagner leur intégration en milieu ordinaire ou spécialisé, et favoriser leur épanouissement et leur autonomie dans le respect de leur volonté, de leurs choix de vie, en fonction de leurs capacités.

- Le droit à la retraite à 60 ans rétabli.

La loi Fillon et les décrets Balladur-Veil de 1993 doivent être abrogés, pour rétablir un droit à la retraite à 60 ans à taux plein, avec 37,5 années de cotisations, et développer le système de retraite par répartition.

Le montant de la pension doit être garanti à 75% du salaire brut moyen des dix meilleures années pour les salariés du privé. Une nouvelle réforme doit être mise en chantier, permettant notamment la retraite à 55 ans pour les travaux pénibles et insalubres, l'amélioration concrète et spécifique du droit à la retraite pour les femmes et les salariés aux carrières longues, la validation des périodes de formation au-delà de l'âge de la scolarité obligatoire.

Le pouvoir d'achat des retraites doit être revalorisé et réindexé sur l'évolution des salaires bruts, la revalorisation des retraites agricoles doit être poursuivie, le taux de la pension de réversion des régimes de base fixé dans un premier temps à 60%.

Le financement de ces mesures peut être assuré par une nouvelle politique d'emplois et une mise à contribution des revenus financiers du capital, notamment des entreprises, au même taux que les salaires.

Le programme des communistes