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Nicolas Sarkozy, Jérôme Cahuzac et les leçons à tirer de la crise du libéralisme.

« Il n’y a plus de paradis fiscaux. Les paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est fini. »,  déclarait Nicolas Sarkozy le 23 septembre 2009, à la veille du sommet du G20 de Pittsburg. Jérôme Cahuzac, alors porte-parole du groupe des députés socialistes sur les questions financières avant d’être propulsé à la présidence de la commission des finances de l’Assemblée nationale par le même Nicolas Sarkozy, devait en rire sous cape.
On comprend dès lors que « l’affaire Cahuzac » ne témoigne pas seulement de l’égarement d’un homme, qui plus est, d’un homme politique. Après les affaires Bettencourt, Tapie, Karachi, après celle de la mairie de Paris qui, il faut se le rappeler, a conduit à la condamnation d’un président de la République, elle témoigne que nous sommes confrontés non seulement à une crise économique mais aussi à une crise politique, morale, culturelle, autrement dit à ce qu’il faut bien appeler une crise de civilisation. L’idéologie du capitalisme, le libéralisme et sa variante, le social libéralisme, sont profondément atteints dans l’ensemble de leurs dimensions.
Avec l’affaire Cahuzac, il ne s’agit pas seulement de la faute, grave, d’un homme politique, mais aussi de la dégénérescence d’un système. Si après la crise des années trente, le capitalisme est parvenu à s’amender en 1944, aujourd’hui ses dirigeants se révèlent incapables de le réguler conformément aux intérêts de la masse des citoyens.
Les paradis fiscaux, la crise de l’euro, le chômage de masse, … sont toujours là tandis que la dette américaine ne cesse de gonfler, menaçant l’équilibre mondial davantage encore que la crise de 2007-2008. Les mesures prises par les aréopages des grands pays capitalistes ne font que prolonger et aggraver la crise.
A la crise économique et financière s’ajoute ainsi une crise du politique, de la démocratie représentative. L’une, l’autre s’alimentent, se nourrissent, se complètent. Elles ne peuvent à notre sens être surmontées sans transformations profondes du système, de chacun des éléments qui le composent et de leur totalité. On comprend dès lors que les réformes radicales nécessaires pour sortir de la crise économique ne pourront aboutir sans transformations politiques, culturelles toutes aussi radicales.
Il s’agit de prolonger la démocratie représentative, de la revivifier en instituant progressivement une démocratie participative et d’intervention irriguant toutes les sphères de l’activité humaine. Aussi bien l’entreprise, la banque que les régions, l’Europe, … et même les relations touchant à l’intime telle que celle entre médecins et malades ou la sphère de la création.
 

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Nicolas Sarkozy, Jérôme Cahuzac et les leçons à tirer de la crise du libéralisme.

Par Ivorra Pierre , le 08 avril 2013

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