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La Chine et les émergents deviennent d’importants investisseurs de capitaux à l’étranger.

Le monde est la proie de transformations considérables et rapides, notamment dans sa partie la plus peuplée, du côté de ce que l’on appelle les pays émergents. Selon une étude publiée par un cabinet d’audit, PwC, les écarts de salaires entre les grands pays capitalistes et de pays tels que la Chine, l'Inde et les Philippines vont diminuer de manière significative d'ici 2030.
Le salaire mensuel moyen en Chine pourrait ainsi représenter près de la moitié de celui de l'Espagne. Le salaire mensuel moyen, 28 fois inférieur en Inde par rapport à la  France, pourrait ne l’être plus que de 8 fois. L’écart entre les salaires moyens des États-Unis et du Mexique pourrait passer de 7 à moins de 4.
Déjà, l’été dernier, le rapport de la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement) sur les investissements directs à l’étranger dans le monde en 2012 avait noté d’importants changements.
Certes, la Chine reste très attractive pour les capitaux internationaux. Elle est le deuxième pays d’accueil des exportations de capitaux derrière les Etats-Unis et devance même ces derniers additionnée à Hong Kong. Mais, elle commence à affirmer sa présence dans le monde. Entre 2011 et 2012, elle est passée de la 6e à la 3e place des principaux pays investisseurs, derrière les États-Unis et le Japon. Si l’on ajoute Hong Kong à la Chine, elle est même à la deuxième place.
Le rapport des Nations unies élargissait la réflexion en notant que les pays dits du groupe BRICS (Brésil, Fédération de Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont restés les principales sources d’investissements directs (IED) parmi les pays émergents. Les  flux en provenance de ces cinq pays sont passés de 7 milliards de dollars en 2000 à 145 milliards de dollars en 2012, représentant 10 % du total mondial.
Leurs entreprises sont de plus en plus actives, notamment en Afrique. La Turquie, la Pologne et la Chine, économies à revenu intermédiaire, commencent d’ailleurs à délocaliser vers des économies à relativement plus bas coût comme le Vietnam, l'Inde, le Cambodge, les Philippines, particulièrement  dans le secteur des industries manufacturières à forte intensité de main-d’œuvre.
La révolution industrielle continue ainsi à tracer sa route mais dans les conditions de la révolution technologique de l’information. Les dépenses de recherche progressent fortement en Chine, atteignant 125 milliards d’euros et 2 % du PIB, plaçant le pays au second rang après les Etats-Unis. Ces révolutions bouleversent ces sociétés et reconfigurent la carte du monde. La carte économique, mais aussi sociale, culturelle et politique.
 

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La Chine et les émergents deviennent d’importants investisseurs de capitaux à l’étranger.

Par Ivorra Pierre , le 04 November 2013

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