Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Des institutions nouvelles de sécurisation de l'emploi et de la formation.

Compte rendu de l’atelier n° 2 par Pascal Borelly

La mise en place d’un système de sécurité d’emploi ou de forma   tion nécessite tout à la fois :

● La mise en place  de droits et de pouvoirs nouveaux pour les salariés, les citoyens, les élus sur tout ce qui fait la vie de l’entre   prise : choix stratégiques, emploi, financements…etc.
● D’autres types de financements, pour en finir avec le cancer financier qui ronge l’économie, développer des financements et utiliser le crédit au service du développement économique, la création d’emplois ou de la formation.

Ces questions ont été traitées dans d’autres ateliers.
Le 2ème atelier s’est plus particulièrement attaché à traiter des institutions de la sécurisation de l’emploi et de la formation à partir de deux propositions :

re proposition

Il existe aujourd’hui  un service public de l’emploi et de la forma   tion : UNEDIC  ANPE  AFPA.
Quelles missions nouvelles donner à ce service, comment le transformer profondément pour atteindre l’objectif d'éradiquer le chômage et la précarité pour aller vers un système de sécurité d’emploi ou de formation.

2ème proposition

Quelles institutions nouvelles peut  on créer pour que les salariés, les citoyens puissent intervenir efficacement pour définir des objectifs sociaux concrets en matière :
● De créations ou de modifications d’emplois.
● De formations. Celles qui existent et qu’il faut développer.Celles qu'il faut créer
● Dégager  les solutions alternatives les plus pertinentes en matière de développement économique.

La première partie de la discussion

Un service public de l’emploi et de la formation profondément rénové, transformé. Avec une ambition : sécuriser l'emploi et la formation, ce qui implique aussi de bousculer les choix de gestion des entreprises.
Rappel des chiffres concernant l’emploi.
4,5 millions de chômeurs, 4,5 millions de précaires, 7,5 millions de personnes qui changent de statut de travail chaque année. Face à cela, nous avançons un principe fort.
L’affiliation de chaque personne, à partir de la fin des études à un service public de l’emploi et de la formation pour répondre aux besoins de chacune et chacun avec et des droits liés à la personne : L’affiliation à ce service se faisant avec des droits individuels et sociaux.

Avec 7 objectifs :

● amélioration de l'indemnisation chômage,
● lutte contre la précarité (CDD, temps partiels,...)  Pour l'accès à l'emploi et à la formation,  avec des tutorats , des suivis indivi   dualisés, des soins pour les jeunes,...
● mesures  spécifiques  pour les jeunes visant une autonomie formation.
● une aide véritable au retour à l'emploi,
● le développement de la formation continue pour une mobilité choisie et de promotion,
● De nouveaux  outils  de financement qui donnent les moyens de réaliser ces objectifs : Fonds régionaux et un Fonds national pour la sécurisation de l'emploi et la formation et un système de péréquation entre les régions,
● pouvoirs – droits – institutions pour les chômeurs et les salariés ,
Cette affiliation à ce service public de l’emploi et de la formation serait du même type que l’affiliation à la Sécurité sociale. C’est une image qui montre l’ampleur des transformations  à opérer.
Ce ne sont là que les têtes de chapitre qui doivent être en même temps des objectifs de lutte.
Ce serait faire vivre dans le concret le droit à l’emploi contenu dans notre proposition  de Sécurité Emploi Formation.

Deuxième partie de la discussion

Les institutions nouvelles :

Conférences régionales, Conférence nationale,
Avec une exigence partagée: des institutions (ou des instances ?) qui doivent rompre avec les pratiques d'accompagnement des décisions des entreprises pour la rentabilté financière pour être des lieux de confrontation favorisant un débat sur les alternatives au plus près du terrain (pas de grandes messes) :

● des entreprises,  des bassins d'emploi,  des départements, régions, et dont les actions doivent être croisées.
De nouveaux principes  de fonctionnement de ces institutions doivent être mis en œuvre, (leur saisine par les salariés et les élus de terrain, transparence, nouveau rôle des services publics de l'in   formation, etc.) pour aller vers un nouveau droit d’intervention citoyenne. C'est aussi un besoin au niveau des entreprises (plans de formation prenant en compte les besoins salariés) et le secteur public doit être moteur pour le privé.
Nécessité de pallier aux inégalités de terrain (filières, secteurs...) avec des péréquations organisées au niveau national.

À quoi doivent servir ces conférences ?

● à recenser les besoins, en termes d'emplois et de formation,
● à déboucher sur des propositions concrètes de développement, des expériences, avec des financements visant à la réalisation des objectifs décidés(Fonds régionaux et Fonds national), un contrôle et une évaluation de l'efficacité sociale des fonds publics attribués aux entreprises,
● Sur la formation  :
● Viser des formations qualifiantes, permettant un déroulement carrière, une mobilité positive, une promotion,  des perspectives.
● Identifier un service public de la formation, un pôle public de la formation  AFPA ,université,  Education  nationale, différents ministères concernés…
● Mettre en réseau : secteur associatif, entreprises d’insertion pour publics en difficultés; divers organismes de formation, public mais aussi privé à but non lucratif qui ont une expérience pour publics en difficultés.

Un instrument  de démocratie :
Ces conférences  doivent être des lieux de décision avec des pouvoirs :
● pour les salariés, leurs élus,
● pour les citoyens des bassins d'emploi,
● pour les représentants des collectivités  territoriales.
Cela pour réaliser les objectifs chiffrés contraignants de créations d'emploi et de formations.
Avec un conseil d'administration et des représentants élus.


 

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