Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Budget : Fausses promesses et vrais engagements de Sarkozy

Avant de rencontrer les ministres des finances de la zone euro, le 9 juillet dernier, N. Sarkozy avait promis :

1) D’accorder 11,5 milliards d’euros de cadeaux supplémentaires aux plus riches et aux patrons sous forme d’exonérations fiscales et sociales diverses pour 2007 ;

2) De stabiliser le déficit public de la France  à 2,5 % du PIB en 2007, au lieu de le ramener  à 2,4 %, comme l’engagement en avait été pris, an avril dernier, devant les instances européennes ;

3) De reporter à 2012 l’horizon du retour à l’équilibre des finances publiques, au lieu de 2010, comme cela avait été convenu devant les autres dirigeants de l’Union.

Le 9 juillet, devant les ministres des finances de la zone euro à Bruxelles, N. Sarkozy annonce:

1) Son engagement  à limiter à 2,4 % du PIB le déficit public de la France en 2007, et « à moins de 2,4 % » en 2008 ;

2) « Vouloir tout faire » pour ramener les comptes publics de la France à l’équilibre  dès 2010 ;

3) Accepter de fournir à la Commission européenne, dès septembre prochain, et non en décembre après l’adoption du budget pour 2008, un « programme de stabilité » actualisé qui encadrera étroitement la discussion budgétaire au Parlement.

A partir du 10 juillet, le projet de loi sur « le travail, l’emploi et le pouvoir d’achat » (TEPA) examiné par l’Assemblée nationale, prévoit :

 Un «paquet fiscal», non de 11,5 milliards d’euros de cadeaux supplémentaires aux riches et aux patrons, mais de près de 14 milliards  d’euros avec, notamment, une nouvelle diminution de l’impôt sur les grandes fortunes (ISF), des exonérations fiscales et sociales en tout genre pour faire « travailler plus » les salariés les plus modestes, une forte réduction de l’impôt pour les plus gros héritages, des dispositions très onéreuses de soutien de la spéculation sur le marché immobilier pour une « France de propriétaires »…

Une question  se pose :

Comment arriver à réduire le déficit public de la France, comme promis à Bruxelles le 9 juillet, tout en augmentant plus encore que prévu les cadeaux fiscaux qui creusent le déficit de l’État à Paris ? Mais en imposant de nouvelles «économies», au détriment des besoins sociaux, dans chaque commune française. Et, pour 2008, F. Fillon avait annoncé que «les dépenses de l’État seront strictement reconduites en volume», avec, à la clef, la suppression de milliers d’emplois dans la fonction publique et un renforcement des contraintes pesant sur les collectivités territoriales. Mais ces propos étaient tenus le 3 juillet, soit six jours avant que N. Sarkozy ne rassurent les dirigeants de l’Union sur le respect des contraintes du pacte de stabilité et des injonctions de la BCE .

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