Que se passe-t-il aujourd'hui ? Assistons-nous à un simple rebond de l'activité pouvant conduire à un feu de paille, ou bien le monde amorcerait-il une reprise effective et, si oui, de quel type ?
Depuis quelques semaines, l'heure est à l'optimisme. Les indicateurs avancés de conjoncture suggèrent que la production industrielle se redresse dans le monde, au point que certains pays, comme l'Allemagne ou la France et même le Japon, ont affiché une croissance économique positive au deuxième trimestre 2009.
Il n'en fallut pas plus pour que l'embellie des marchés financiers, qui avait commencé au printemps 2009, se transforme en fébrilité spéculative poussant vivement à la hausse les indices boursiers. Qu'en est-il en pratique ?
On a pu assister à des bonds spectaculaires des marchés boursiers depuis le point bas enregistré début 2009 :
● États-Unis, Allemagne: + 50 %;
● France, Japon : + 40 %;
● Royaume-Uni, Australie : + 33 %.
Le contexte, début septembre, est celui d'une détente générale du loyer de l'argent sur les marchés monétaires, d'un rétrécissement des écarts sur les obligations de sociétés, d'un regain d'activité sur les marchés d'actions.
Néanmoins, les encours de crédits bancaires continuent de ralentir et les inquiétudes à propos de la santé des systèmes bancaires sont loin d'être évanouies, tiraillés qu'ils sont entre :
● D'une part, l'ampleur des actifs toxiques, sans doute toujours importante, mais mal évaluée;
● D'autre part, l'ampleur des créances douteuses et irrécouvrables produites par la récession et le rationnement du crédit.
D'ailleurs, les primes de risque connaissent une détente hésitante, tandis que la tension est toujours très perceptible sur les C. D. S. (1) (credit default swap), ce qui traduit le maintien d'un coût d'assurances élevé sur les crédits bancaires à moyen terme.
Clairement, les inquiétudes sur l'avenir des systèmes bancaires sont toujours là malgré l'immensité, sans précédent, des moyens publics mobilisés sur toute la planète pour conjurer le risque de déflation.
Qu'est-ce qui a pu conduire à la récente bouffée spéculative sur les marchés financiers au cours des dernières semaines ?
Bien sûr, il y a les dispositions massives mises en place pour les rassurer avec :
● Le plan Geithner de rachat des actifs toxiques des banques, en vue de permettre leur revalorisation et la réintroduction sur les marchés ;
● La poursuite des inter ventions massives des banques centrales sur les marchés d’obligations, y compris publiques, aux États-Unis, et sur la liquidité bancaire dans l'Union européenne;
● Les promesses du G20 de Londres avec le triplement des moyens d'intervention du F.M.I qui ont pu apaiser les craintes d'un effondrement dans les pays émergents, d'Europe de l'est notamment.
Ce sont les divers plans de relance mis en place dans les pays du G20. On pense, bien sûr, aux 787 milliards de dollars du plan Obama ; on pense aussi aux plans beaucoup plus modestes décidés au sein de l'Union européenne (200 milliards d'euros) ; on pense surtout à la relance budgétaire massive de la Chine, conjuguée à un arrêt de la dépréciation du yuan et à un boom du crédit distribué aux grandes entreprises sous l'impulsion des banques d'État. On sait que le plan chinois, hyper-massif, a suscité d'autres plans de soutien à l'activité importants, comme en Corée du sud.
En pratique, ce sont les premiers signes d'une moindre dégradation de l'activité, annonçant une stabilisation, qui ont déclenché la ruée spéculative avec l'idée que « le pire est derrière nous ! ». L'activité a cessé de se dégrader au printemps 2009 aux États-Unis et au Japon. Il en fut de même au début de l'été pour le Royaume-Uni et la zone euro.
Tandis que se déployait la reprise spectaculaire de la Chine et, dans son sillage, de l'Asie.
On se souvient qu'un déstockage massif avait lourdement pesé sur l'activité fin 2008 et début 2009.
Or, on semble être arrivé à la fin de ce processus, avec une reconstitution partielle des stocks, partie des industries automobiles particulièrement, sollicitées généralement par des « primes à la casse », y compris en Chine.
Il s'est ensuivi, de partout, un rebond mécanique de l'activité dont rien, pour l'heure, ne permet de dire s'il sera durable une fois retirée la « dopamine » des aides publiques.
Par ailleurs, les marchés du logement au Royaume-Uni et aux États-Unis commencent à donner des signes de stabilisation, même si cela demeure encore très fragile. Tandis que les banques affichent, à nouveau, des résultats insolents, dans un contexte où les liquidités dont elles ont si massivement bénéficié, ont servi à accroître les marges plutôt qu'à déverrouiller le crédit, notamment en participant directement aux diverses spéculations.
Donc, à peine les premiers indices d'un moindre mal, en Chine et aux États-Unis, sont-ils apparus que les marchés boursiers se sont envolés, effaçant leur plongeon de novembre et mars, tandis que le prix du
pétrole est remonté au-dessus de 70 $ le baril. Mais cela pèsera encore plus sur les conditions d'une éventuelle reprise, la hausse des cours accentuant les exigences de rentabilité financière sur des appareils productifs et sociaux toujours très meurtris.
Tout cela témoigne de l'ampleur qui perdure du phénomène spéculatif dont nous avons relevé combien il exprime des facteurs fondamentaux nouveaux d'antagonisme et de besoins corrélatifs de transformations très profondes.
● Les gains considérables de productivité des débuts de la révolution informationnelle permettent aux entreprises de dépenser de moins en moins en salaires et équipements. Cela tend à freiner structurellement la demande globale et rend disponibles d'énormes liquidités. Celles-ci cherchent immédiatement à se valoriser à des conditions au moins équivalentes à ce que peut rapporter un investissement réel dans un pays à bas coût salarial. D'où leur fuite vers le spéculatif sur tous les marchés où existe un déséquilibre entre l'offre et la demande ;
● Le décrochement de la monnaie de l'or et l'accès du dollar au statut de monnaie universelle, avec l'inflation de celui-ci et la levée de toute restriction physique à la spéculation donnent à celle-ci une ampleur et une durabilité sans précédent historique.
On peut noter ici combien ces phénomènes tendent désormais à être de moins en moins tolérés par l'immense majorité des populations.
En témoigne, par exemple, l'effervescence du débat et la surenchère des promesses démagogiques sur les « bonus » des traders.
Cette affaire révèle, certes, combien la température est désormais élevée. Mais, traitée comme l'envisage le G20 de Pittsburgh, après Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, hors des enjeux de changement des critères d'utilisation de l'argent (crédit notamment) et de pouvoir, elle consiste à tenter de faire tomber la température sans du tout s'attaquer à la maladie qui la génère. Au demeurant, la proposition de plafonnement avancée par Sarkozy, qui, pourtant, ne va pas chercher bien loin, se heurte à l'opposition des américains et des britanniques,
Quoi qu'il en soit, le rebond conjoncturel de l'activité mondiale peut fort bien rechuter. Et si une reprise finit par intervenir, ce qui n'est pas à exclure, vu l'ampleur des fonds mobilisés par les États (5 000 milliards de dollars), elle risque, elle-même, de conduire à un nouveau krach et une nouvelle récession encore plus graves.
C'est, d'abord, le comportement des banques elles-mêmes et le verrouillage du crédit qui persiste.
Les institutions américaines et britanniques ont été sauvées, pour l'heure (sauf Lehman Brothers) grâce au recours de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) et de la Banque d'Angleterre à des méthodes non conventionnelles dont, particulièrement, la prise de titres publics à l'émission est donc, avec création monétaire. La BCE est demeurée, elle, beaucoup plus frileuse.
Mais les banques ordinaires en ont profité, répétons-le, pour reconstituer leurs marges, au lieu de prêter. Et, une fois leur situation améliorée, elles se sont empressées de rembourser les aides publiques et de provisionner des dizaines de milliards pour rémunérer leurs traders en fin d'année.
Pendant ce temps, les PME. et leurs prestataires spécialisés continuent de souffrir du rationnement. C'est ainsi que l'on a vu l'affacteur CIT (2) au bord de la faillite aux États-Unis.
En réalité, de nombreux éléments amènent à penser que, si la reprise se consolidait, nombre d'entreprises seraient étranglées par des besoins en fonds de roulement que les banques hésiteraient à financer.
Le nombre de faillites vole de record en record dans le monde entier. En France, par exemple, il a crû de 19,3 % entre la période allant de décembre 2008 à février 2009 et la période antérieure équivalente.
L'OIT a tiré la sonnette d'alarme sur l'accroissement du taux de chômage mondial, alors que, souligne-telle, seuls 10 à 15 % des énormes fonds mobilisés pour les plans de relance sont aujourd'hui liés à des politiques de soutien de l'emploi, elles-mêmes très contradictoires comme on le sait.
Entre 2007 et la fin 2009, l'OIT s'attend à ce que le nombre de chômeurs augmente de 39 à 59 millions dans le monde, ce qui porterait le nombre officiel à 210 – 240 millions pour 3,3 milliards d'actifs recensés. Cette explosion du chômage ferait que 200 millions de personnes supplémentaires pourraient devoir vivre avec moins de deux euros par jour.
Comme beaucoup d'autres, désormais, l'OIT avertit que « même la croissance une fois repartie, le chômage pourrait continuer à augmenter ».
De fait, la situation est d'autant plus critique que :
● Il y a tout le problème des secteurs informels, dans les pays émergents et en développement, mais aussi jusque dans les cités ghettoïsées des villes des pays riches ;
● Et, pour des raisons démographiques, il faudrait créer, selon l'OIT, quelque 300 millions d'emplois au cours des cinq prochaines années, ce qui constitue, sans doute, une hypothèse moyenne, sans parler des besoins titanesques de formation.
Or, toutes choses égales par ailleurs, le nombre d'emplois disponibles ralentirait. Et il est déjà en baisse dans de nombreux pays industrialisés. Signalons que l'OIT plaide pour une mobilisation planétaire avec un « pacte mondial pour l'emploi » qui aurait pour objectif de « mettre l'emploi et la protection sociale au cœur des politiques de relance ». Mais cela, cependant, sans rien toucher au rôle du dollar, à la domination des marchés financiers, au choix et critères de gestion des multinationales, aux critères du FMI et aux critères des crédits bancaires.
L'OCDE, de son côté, croit que la dégradation sans précédent des marchés du travail observée en 2008 « devrait cesser ». Mais elle pense que la reprise sera « faible et inégale, chaotique ». Elle signale que le principal risque c'est le chômage.
À terme, ajoute-t-elle, les mesures gouvernementales de soutien vont s'épuiser, tandis que la poursuite du chômage et la faiblesse de l'activité feront pression sur les salaires et les prix.
De son côté, Olivier Blanchard, l'économiste en chef du FMI, souligne dans un article de « Finance et développement » de septembre que la croissance à venir ne sera pas assez forte pour réduire le chômage et que ce dernier n'atteindrait son maximum qu'au cours de l'année 2010.
Les aléas à la baisse, estime Blanchard, sont d'autant plus importants que les prévisions de reprise reposent sur la combinaison d'une relance budgétaire et d'un restockage des entreprises, plutôt que sur une forte consommation privée et des dépenses en investissements fixes dynamiques.
La BCE, elle aussi, est devenue prudente. Jean-Claude Trichet a déclaré « au niveau mondial, la prudence est absolument de rigueur ».
En réalité, tout indique que le chômage va continuer de croître, en particulier dans la zone euro où son taux pourrait continuer d'augmenter jusqu'à 12 % fin 2010, tandis qu'une stabilisation à haut niveau (10 %) est envisageable pour les États-Unis, après un pic à 11 %. Il faut ajouter à cela la réduction des heures travaillées et le chômage partiel. Cela nous donne un faisceau d'éléments permettant d'augurer une très forte pression sur les revenus des ménages.
Au total, le poids du chômage et de ses corollaires, la précarité et la pauvreté, devraient être considérables dans l'année qui vient. Cela accentuerait l'insuffisance de demande mondiale et de qualification, alors même que les dévalorisations catastrophiques de capital au cours de la récession sont loin d'avoir fait reculer la suraccumulation (en capital matériel et financier), laquelle sera immédiatement relancée avec une éventuelle reprise, pour finir par éclater à nouveau.
Morgan Stanley est l'un des rares à s'attendre à un profil en V, c'est-à-dire une purge rapide suivie d'un rebond vigoureux. Cela a été le cas aux États-Unis en 1990–1992 avec un point bas en 1991. Certains indices font penser qu'un tel scénario pourrait s'esquisser en Asie du Sud-Est.
Une autre hypothèse, généralement retenue par les États-Unis est celle d'un « double dip », un profil en W : l'activité arrive à se redresser grâce à des mesures ponctuelles (relance budgétaire massive, politique monétaire expansionniste, restockage...) mais rechute avant de pouvoir vraiment se redresser.
Le consensus semble se faire sur une reprise « en racine carrée » (sans rire !) : une remontée au-dessus de zéro, suivie d'une longue stagnation en tôle ondulée pendant plusieurs années.
Mais beaucoup va dépendre de la mesure selon laquelle les capitalistes vont pouvoir se saisir des éléments de reprise pour investir, substituer du capital au travail en recourant à des technologies requérant des investissements coûteux ; mais assurant, ensuite, de grosses économies en moyens humains et matériels, que ce soit dans le cadre de ce que l'on appelle « l'économie verte » avec l'appel à de nouvelles générations de technologie informationnelle, comme dans le cadre de l'investissement dans les pays émergents.
Le scénario d'une reprise dans le courant de l'année 2010, se retournant fin de 2011début 2012 vers une récession plus grave encore, faisant suite à un krach lui-même aggravé, demeure tout à fait plausible.
C'est qu'en effet, des antagonismes nouveaux importants sont à inscrire dans l'horizon qui tend à se dessiner, faisant écho aux interventions d'une ampleur inouïe des banques centrales et des États.
Les marchés ont été inondés de liquidités. En un an, le bilan de la Fed est passé de 900 milliards à 2 300 milliards de dollars ; le bilan de la BCE a crû, lui, de
50 %, passant à 2000 milliards. Pour l'instant cette augmentation de la « masse monétaire » n'a pas entraîné une hausse de la masse monétaire. C'est que la demande de crédits est en baisse et les banques rechignent à prêter, préférant jouer sur les marchés ou profiter de la rémunération de leurs dépôts auprès des banques centrales, si faible soitelle.
Comment le monde va-t-il sortir de cette situation ? Les banques centrales vont devoir dégonfler leur bilan. Cela ne risque-t-il pas de se traduire par une bouffée d'inflation et une remontée des taux d'intérêt dans la reprise ? Même si on peut penser aussi que l'insuffisance de demande mondiale sera telle que persistera une concurrence très vive sur les prix.
Derrière la Chine, une reprise s'esquisse dans les pays émergents qui déjà s'accompagne de risques importants de « formation de bulles ». Les investisseurs et les Fonds de toutes sortes qui disposent de réserves de cash très importantes ont déjà commencé à revenir sur des actifs dits potentiellement à haut rendement. Ceux-ci vont des obligations des sociétés à haut rendement (high yield), à des actions des pays émergents, y compris dans des pays connaissant de grandes difficultés comme la Russie, mais aussi sur les matières premières et les produits structurés.
De partout les plans de relance budgétaire ont creusé les déficits et fait fortement augmenter les dettes publiques.
À eux seuls, les États-Unis, les pays de la zone euro, le Royaume-Uni et le Japon pourraient émettre cette année pour 740 milliards de dollars d'obligations publiques, soit 70 % de plus que la moyenne des cinq dernières années.
Les émissions du Trésor américain pourraient, selon Goldman Sachs représenter à elles seules 325 milliards de dollars.
Mais tout cet endettement, pour le refinancement duquel les États et les zones régionales vont entrer en concurrence accrue, va lui-même devoir dans son ensemble rivaliser, si une reprise se confirme, avec le report des investisseurs, à la recherche obsessionnelle de rentabilité, vers des actifs plus risqués. Tout cela, alors même que tout cet argent public n'aura pas permis, au total, de construire un nouveau régime de croissance durable, riche en emplois et qualifications, au contraire !
Au total on peut anticiper, toutes choses égales par ailleurs, une remontée des taux d'intérêt gelant à nouveau l'activité et débouchant cette fois sur un krach obligataire, dont le cœur serait public.
Une grande incertitude concerne le financement des déficits américains aujourd'hui encore assurés par le replacement en bons du trésor des États-Unis des énormes réserves de change accumulées par la Chine (1809 milliards de dollars fin juin), et dans une moindre mesure par le Japon.
Ce système a permis le sur-endettement des ÉtatsUnis (150 % du PIB) jusqu'au défaut de paiement, à commencer par les «subprime ».
Les Chinois se sont montrés au cours de l'année écoulée un peu plus réticents à poursuivre sans encombre dans la même voie, même s'ils ne sont pas les seuls maîtres du jeu, leur croissance très extravertie dépendant beaucoup de la conjoncture américaine.
Le sommet sino-américain qui s'est tenu en juillet dernier à Washington a indiqué combien les dirigeants américains ont besoin d'une coopération chinoise. Barack Obama l'a exprimé assez crûment « au fur et à mesure que les Américains épargnent davantage et que les Chinois sont en mesure de dépenser davantage, nous pourrons placer la croissance sur une fondation plus viable; parce que, tout comme la Chine a tiré parti de l'investissement important et d'exportation rentables, elle peut aussi devenir un marché énorme pour les produits américains ».
La Chine est repartie la première en consacrant 586 milliards de dollars (16 % du PIB) à sa relance, en ouvrant les vannes du crédit (+ 30 % de mai 2008 à mai 2009) et en annonçant la mise en place de systèmes de couverture-maladie et de retraites censés inciter les Chinois à moins épargner.
De leur côté, les Américains avec des taux d'intérêt maintenus bas par la Fed chercheraient à se désendetter et à reconstituer leur épargne passée de 0 % à 6,8 % en six mois. Bref, ils ne s'endettent plus et consomment moins.
Déjà certains parient sur la capacité de cette nouvelle donne dans la relation sino-américaine à résorber les déséquilibres mondiaux.
En fait les antagonismes vont être très accrus. A surveiller :
● L'importance de l'irritation des Chinois, de leurs besoins de nouveaux partenariats leur permettant d'être plus forts face à Washington.
● L' importance de la montée du débat sur le besoin d'un nouvel instr ument monétaire mondial de réserve à la place du dollar, avec un accroissement du rôle dévolu aux DTS (3). du FMI. Le soutien à cette idée s'est élargi, à partir de la Chine et de la Russie. Et la question monte en Amérique latine malgré les réticences de Lula. La CNUCED vient d'apporter son soutien et Sarkozy lui-même au sommet de l'Aquilla (Italie) en juillet a dit qu'il fallait autre chose que le dollar. Mais les américains se cabrent là-dessus, bien sûr... Nous devons être très à l'offensive sur ces enjeux, avec la proposition de monnaie commune mondiale de coopération.
(1) CDS contrats financiers de protection, entre acheteurs et vendeurs. L'acheteur de protection verse une prime2 ex ante annuelle calculée sur le montant notionnel de l'actif (souvent dit de référence ou sousjacent), au vendeur de protection qui promet de compenser ex-post les pertes de l'actif de référence en cas d'événement de crédit précisé dans le contrat. C'est donc, sur le plan des flux financiers, comme un contrat d'assurance.
(2) Affacturage : Opération de crédit consistant pour une entreprise à transférer certaines créances commerciales à une société d'affacturage (affactureur ou factor en anglais) qui se charge, moyennant une certaine rémunération et des retenues temporaires, d'en opérer le recouvrement et qui en garantit la bonne fin, même en cas de défaillance momentanée ou permanente du débiteur.
(3) Droits de tirage spéciaux, voir « Quelle est la portée du G20 d’avril »? Paul Boccara, dans Économie et Politique 656-657 Mars-Avril 2009, p. 41.
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