Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Plans de relance : ouvrons le débat

La puissance exceptionnelle  de la journée d'action du 29 janvier est un point d'appui extraordinaire pour lutter contre la crise.

C'est la première fois depuis des décennies qu’un tel mouvement a lieu à l’appel de tous les syndicats réunis sur la base d’une plate-forme revendicative.

d’une grande qualité. Celle-ci montre, à juste titre, qu’à l’opposé des régressions sociales des réformes libérales qui ont aggravé la crise, c’est sur le progrès social, une autre utilisation de l’argent, des entreprises, du crédit des banques et des fonds publics, associée à des pouvoirs  élargis pour les salariés qu’il faut fonder l’efficacité économique et sociale.

Alors que les risques d’une dépression mondiale sont importants, le gouvernement de droite évoque une reprise économique durable à partir de 2010 fondée notamment  sur les plans de relance dans de nombreux pays.200 milliards  pour l’Union Européenne, 26 milliards engagés par N. Sarkozy pour 2009 et 2010. Encore faudrait-il que les remèdes actuels n’aggravent  pas cette même crise !

Renflouer les banques et les entreprises pour aider les actionnaires ou pour répondre aux besoins d’une immense majorité  de Français ?

La droite annonce son intention de faire ce qu’elle fait depuis longtemps : favoriser les capitaux et leur rentabilité financière. Les mêmes causes produiront les mêmes effets. Cet argent doit servir, non pas à consolider les profits des grandes entreprises et du secteur bancaire, mais à répondre aux urgences sociales immédiates. Portons le débat et l’action sur l’utilisation des 420 milliards d’euros d’argent public distribués aux banques et à quelques grandes entreprises.

La gravité de la situation  exige l’augmentation des salaires et des pensions mais aussi l’investissement dans l’industrie et les services, la formation et l’emploi pour répondre aux besoins de notre  peuple. C’est le meilleur moyen de préparer notre pays à répondre aux grands défis technologiques, culturels, sociaux et écologiques de notre siècle.

Dans le même temps, de véritables réformes de fond sont indispensables afin de sortir de la crise, d’agir efficacement pour une mondialisation des peuples contre et à la place de la mondialisation capitaliste et de sa crise.

Car «refonder le capitalisme» comme le préconise Sarkozy ou « l’aménager » comme le dit le PS ne ferait que reproduire ce qui nous a conduits dans le mur. N’est-ce pas d’ailleurs  la raison essentielle de l’échec du gouvernement Jospin ?

L’utilisation de l’argent est au cœur de toutes les luttes. Leur convergence et l’unité est notre force.

Pour la première fois depuis l’élection de Sarkozy, ce gouvernement, à la solde du Médef, peut être remis en cause et ses principales mesures être battues. La gauche doit prendre ses responsabilités. Un débat exigeant, notamment entre les forces de gauche sur la pertinence et la cohérence des propositions doit être mené pour que notre peuple s’en mêle afin de ne pas retomber dans les ornières du passé. Pour leur part, les communistes soumettent les propositions essentielles à la réflexion de chacun. L’unité et le rassemblement seront d’autant plus forts qu’ils se feront en toute conscience des choix possibles. Les propositions  communistes prennent le parti de dépasser et de rompre avec le capitalisme pour aller vers une société inédite de coopération, de développement des capacités humaines et d’une économie au service des objectifs de progrès

 

 

UMP-MEDEF

PS

PCF

commentaires

Usage et contrôle des fonds publics

Le soutien des capitaux bancaires sans maîtrise et critères des crédits laisse ces fonds reconstituer les profits

des banques ou des marchés financiers. Idem à propos des milliards attribués

aux constructeurs automobiles :

pas de maîtrise, pas d’inversion de

la logique de la rentabilité financière.

Fonds national de garantie permettant de garantir les emprunts des PME et

des accédants à la propriété immobilière sans exiger d'autres critères du crédit. Modulation de l’impôt sur les sociétés pour favoriser l’investissement productif sans conditions sur l'emploi,

les salaires et les qualifications.

Conditionner toute aide aux entreprises à la relance de l’emploi, des salaires

et de la formation. Nouveaux pouvoirs aux salariés, leurs représentants syndicaux, élus… Pôle public et

Fonds régionaux placés sous contrôle du Parlement, des élus locaux et

des syndicats de salariés.

L’articulation entre luttes pour l’emploi

et les salaires, les luttes et les décisions politiques pour des investissements utiles aux populations et la pression

d’un pôle public financier peut faire reculer la dictature des marchés financiers. Il s’agit de s’attaquer véritablement au cœur du système.

Pôle bancaire avec nationalisations des banques

Rien de changé dans la gestion et le rôle des banques.

Transformation des apports de capitaux publics en participation au capital

des banques mais sans conditions emploi et salaires.

Création d’un pôle bancaire public avec les institutions financières et

de nouvelles banques nationalisées et mutualistes et Fonds national décentralisé dans les régions pour sécuriser et promouvoir l’emploi,

les salaires, la formation.

Mise à contribution des profits et des dividendes.

L’argent des banques est le notre ;

l’épargne privée (3 000 milliards) et les dépôts peuvent être mis à contribution en faveur d’une relance économique efficace.


plan   de   relance

 

 

 

 

UMP-MEDEF

PS

PCF

commentaires

Emploi-formation

« Travailler plus pour gagner plus ».

Les effets d’annonce ne peuvent cacher la réalité des choix comme la poursuite de la réduction d’emplois dans

les Services Publics.

Développement du travail le dimanche et assouplissement du Contrat à Durée Déterminée. Des discours sur la sécurisation des parcours professionnels visant en fait une flexsécurité afin d’organiser de façon plus « flexible »

les licenciements, des formations étriquées, une baisse du coût du travail et une précarisation des emplois.

Encadrement des licenciements boursiers en renchérissant leur coût. Annulation de la baisse des effectifs dans la Fonction publique. Suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires. Réforme de la formation professionnelle avec temps de formation inversement proportionnel à la formation initiale Création de contrats de conversion dans les entreprises de moins de 1 000 salariés.

Mais sans nouveaux pouvoirs et critères de gestion dans les entreprises.

Suspension immédiate de tous les plans de licenciements et des suppressions de postes dans les Services Publics.

Tables rondes État, élus, syndicats, directions d’entreprises pour rechercher des solutions alternatives y compris

au chômage technique.

Les communistes proposent une sécurité d’emploi ou de formation pour tous. Chacun aurait l’assurance d’un emploi

ou d’une formation avec retour à un meilleur emploi dans une continuité de revenus et de droits relevés.

 

Salaires et pensions

Maintien de la politique de compression des salaires et du pouvoir d’achat. Dialogue entre entreprises et salariés afin de trouver un partage plus juste des

profits entre le salarié, l'investissement et l'actionnaire.

SMIC : plus 3 % soit 30 euros.

Aide de 500 € pour les bénéficiaires de la prime à l’emploi et des minima sociaux.

TVA : baisse de 19,6 à 18,6 %.

Relever de façon importante SMIC à

1600 €. Organiser d’urgence une conférence sur les salaires et le pouvoir d’achat. Baisse de la TVA sur les transports et produits de 1re nécessité.

L’augmentation des salaires, des minima sociaux et pensions, une réforme

de progrès de la protection sociale et du système éducatif pour relancer la consommation, l’emploi, pour créer de la

« croissance réelle ». Cette augmentation contribuera, non seulement à la relance de la consommation mais à une nouvelle façon de développer la productivité du travail, les investissements productifs et la croissance réelle . La Prime pour l’Emploi comme le RSA ont des effets pervers car ils incitent les patrons

à verser de bas salaires, à développer les emplois précaires.

Gestion des entreprises

 

 

 

 

Droits et pouvoirs

 

 

Des pouvoirs nouveaux pour les salariés et les citoyens, les élus…

Question essentielle car des droits et pouvoirs nouveaux permettent

de contrôler l’orientation de l’argent,

la mise en place de nouveaux critères, pour une maîtrise publique du crédit, une autre gestion des entreprises et des pôles publics à créer.

Crédit

Rien de changé, le crédit est toujours utilisé pour la finance, contre l’emploi, les salaires, la croissance réelle, l’environnement.

Soutien des entreprises industrielles et des PME par la création de Fonds régionaux stratégiques d'investissement de 6 milliards d'euros.

Réorienter le crédit avec des taux sélectifs pour le mettre au service d’une nouvelle croissance créatrice d’emplois, développant massivement la qualification, la formation et respectueuse de l’environnement. Crédit à taux 0 pour les trésoreries

des PME contre des non-suppressions d’emplois.

Il est impératif de s’attaquer

à l’orientation de l’argent vers la spéculation en permettant

le financement d’investissements efficaces, économiquement et socialement.

Banque Centrale

Européenne

Indépendante des assemblées élues et favorisant toujours l’emprise écrasante de la finance sur la société.

Sous contrôle des assemblées et au service des objectifs d'emploi et de formation.

Comment s’attaquer à la crise sans toucher aux diktats de l’actuelle construction européenne, notamment à la BCE ?

 

D’où l’enjeu des élections européennes de juin. Le PCF propose de construire

un front progressiste européen qui porte un modèle social européen de haut niveau, une Europe de l’égalité des droits, de la solidarité et de la paix,

une Europe conjuguant progrès social et progrès économique.

Europe

Vote OUI au projet de traité constitutionnel et au traité de Lisbonne. Accord sur pacte de stabilité imposant la rigueur aux États membres.

Vote NON. Propose une politique commune profitable aux peuples contre la concurrence libre et non faussée. Abandon du Pacte de stabilité, renégociation d’un nouveau pacte pour l’emploi et la croissance

Monde

 

 

Refondation du Fonds Monétaire International et Création d’une monnaie commune mondiale, émancipée de

la domination du dollar pour refinancer les Banques centrales sous conditions sociales et développer tous les peuples.

 

Services publics

Vote OUI aux traités européens qui démantèlent les services publics.

Opposition au traité de Lisbonne et exigence de son annulation.

Les services publics, développés et rénovés sont un atout pour l’efficacité sociale et la sortie de crise dans l’UE. Nécessité de coopérations des pôles publics en Europe.

 

 

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