Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Retraites, Fiche 3 : Salaires et emploi, base des cotisations

Les cotisations sociales sont calculées sur la base des salaires versés dans chaque entreprise.

Mais elles sont prélevées sur la valeur ajoutée, c’est une part de la VA, hors salaires et, donc, prélevée sur les profits (Valeur ajoutée = salaires + profits).

Ce système permet d’utiliser une partie des profits des entreprises et des richesses créées par les salariés, pour financer, de façon mutualisée, un revenu pour chaque salarié retraité tout le long de sa vie hors activités professionnelles, hors subordination vis-à-vis d’un employeur, en solidarisant les salariés et les retraités.

Ainsi, les entreprises sont incitées à gagner en productivité autrement qu’en faisant pression sur les salaires et l’emploi et au contraire en participant au développement des prestations retraite.

Celles-ci permettent de remplacer les salariés âgés et de renouveler la force de travail.

La proposition, défendue par le PS, tendant à introduire la valeur ajoutée dans la base de calcul des cotisations patronales rendrait ces dernières dépendantes aussi des profits.

La base VA serait beaucoup moins fiable que la base salaire, beaucoup plus fraudable.

De même, la proposition tendant à remplacer le financement actuel des retraites par l’impôt, comme a commencé de le faire la CSG, le coupe du lien décisif à l’entreprise.

C’est aussi ce but que visent les exonérations de cotisations sociales patronales, dénommées « charges patronales » pour mieux faire croire qu’elles étouffent les entreprises.

Alors que ce sont les charges financières du crédit et des dividendes qui sont écrasantes.

En 2008, elles s’élevaient à 359 milliards d’euros) soit 36,2 % de la valeur ajoutée des sociétés non financières contre 15,2 % seulement pour les cotisations sociales (151 milliards).

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