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Le MEDEF met la pression

La patronne du Medef a dressé une liste anxiogène des problèmes économiques auxquels la France doit faire face.

Une façon d’influer sur les prochaines décisions du gouvernement Ayrault.

Le patronat français s’est exprimé sur sa vision de la situation économique du pays, et ce regard est bien torve.

A peine rentrée du B20, le sommet des patrons des pays riches et émergents du G20 au Mexique, Laurence Parisot a fait part de ses « angoisses » concernant le contexte actuel. « Nous avons tous le sen­timent aujourd’hui de vivre un moment grave, historique, un moment de vérité » a déclaré d’emblée la dirigeante du Medef. Le ton du discours était donné, et n’a pas dévié. « Notre première inquiétude est liée à l’avenir de la zone euro et de l’Union européenne » a ajouté la patronne des patrons français. Sur ce sujet, Laurence Parisot a réaffirmé son opinion en faveur d’une « plus grande intégration ».

Celle qui s’était déjà montrée favorable à des « Etats-Unis d’Europe » a réitéré le besoin d’une « voix unique » en Europe afin de « nous permettr[e] de peser, de contrebalancer les puissances colossales des autres grandes régions du monde ». Réagissant à la dernière étude de l’Insee sur une nouvelle détérioration du moral des industriels, la patronne du Medef a dit n’avoir « même plus besoin de regarder les indicateurs macroéconomiques ».

Laurence Parisot a également insisté sur le « désarroi » des chefs d’entreprises fran­çais et étrangers et a prévenu le gouverne­ment de François Hollande que le Medef allait être très vigilant sur les projets de loi de finances. Elle a d’ailleurs fait part de son objection concernant l’instauration d’une taxe (payée par les entreprises) de 3% sur les dividendes distribués aux actionnaires. Bercy a indiqué que les modalités du projet étaient encore en cours, mais la patronne a jugé cette déci­sion  « contradictoire » avec la volonté de promouvoir les petites et moyennes entreprises. « Augmenter la fiscalité des dividendes, c’est courir le risque que ces investisseurs privés soit investissent moins, soit investissent ailleurs, soit même cessent d’avoir envie d’investir tout court » a affirmé Laurence Parisot.

Elle a ajouté que le Medef resterait « ferme » quant à ses positions, car « aujourd’hui nous sommes dans un cli­mat de survie ».

 

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