Economie et Politique - Revue marxiste d'économie

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Argumentaire : dette publique et crise financière

 
 



Ils nous ont imposé, traité après traité, loi après loi, la plus totale déréglementation de nos législations et de notre économie. Les mêmes prétendaient : « maîtriser la crise », « refonder le capitalisme », « sanctionner les patrons voyous », sans parler de « brider les pratiques spéculatives ». Ils ont totalement échoué !   Et pourtant, ils continuent. Malgré les échecs des plans de relance, des plans d'austérité, les gouvernements s'inscrivent dans une fuite en avant, une spirale infernale, pour sauver les intérêts des créanciers. La multiplication de ces plans casse la croissance, fait chuter les recettes fiscales et contribue à augmenter plus encore la dette tout en imposant des disciplines folles, des mesures punitives : baisse des salaires, casse des services publics, restrictions tous azimuts.   Non contents que les gouvernements se plient aux lois de la finance, les marchés ont mis en place des technocrates issus de leurs rangs en Grèce et en Italie. Les deux nouveaux chefs de gouvernement sont issus de la banque Goldman-Sachs !   Mais cela trompe de moins en moins les peuples. Cette crise financière, l'importance de la dette publique, sont le résultat de choix politiques mis en œuvre pour accroître sans cesse la part des richesses qu'accapare une minorité. D'autres choix sont possibles pour briser la spéculation, se libérer des marchés, sortir de l’impasse de l’austérité. Pour les forces de gauche cela commence par refuser la prétendue règle d'or et les résultats des sommets européens de juillet et octobre 2011 qui sont nocifs pour la France (ils majorent de 15 milliards la dette de la France) et pour les peuples grec, italien, espagnol,….plongés dans des cercles vicieux sans fin d’austérité et de récession. L’enjeu pour chacun d’entre nous c’est de ne pas nous laisser imposer des choix dont nous ne voulons pas. La mobilisation, l’intervention de chacun sera déterminante. C’est l’ambition que se donnent les communistes avec le Front de Gauche.

Il y a actuellement 2 réactions

  • Les banques ont acheté Hollande

    Voici un Lobbying qui a bien fonctionné : celui des banques auprès des pouvoirs publics concernant la réforme bancaire : http://economiepolitique.org/la-reforme-sur-le-systeme-bancaire-de-holla... Bien entendu les banques ont obtenu tout ce qu'elles voulaient et c'est au peuple de payer !

    Par dupre, le 09 septembre 2013 à 19:27.

  • Quelle dette ? ... publique ?

     

    Dette voilà un mot qui résonne positivement dans la société civile et dialogue avec d’autres comme initiative, confiance, avenir, croissance, possession, réussite, profit. Accompagné de l’adjectif publique elle lui signifie, avec le concours de ses relais scientistes et des autorités gouvernementales qui dirigent l’Etat, un sens commun, une représentation péjorative. Chacun(e) pose d’emblée la conclusion. Il faut faire payer les pauvres. Les contradicteurs de cet axiome sont extraits démocratiquement de la scène. Déconnectés de La Vérité-Réalité reçue et partagée par tous, ringards ne comprenant rien à la Science économique au mieux, dénoncés au pire nostalgiques d’un système politique qui a pourtant utilisé ces dogmes, marginalisés par cette pensée totalisante, leur excentricité même semble les exclure des assemblées médiatiques, des cercles producteurs d’idées responsables et peu à peu de l’hémicycle représentatif..

    Pourquoi les chantres de l’économie politique bourgeoise en masquent-ils la phase constitutive sinon pour occulter la création et le maintien concertés entre un groupe de la société civile, celui qui se charge de la production des biens et services et le pouvoir législatif, d’une rétention légale mais dérogatoire, à la fois d’une part du capital employé et de la redistribution prévue des richesses. Cet abandon de recettes curieusement nommées dépenses n’a pas pour finalité que l’économie faite par les uns se métamorphose en ressource pour les autres. Cette équivalence se dévoilant leur semblerait une incongruité. Elle dévaloriserait les discours convenus sur les responsables du trou de la Sécu, du gouffre des finances publiques et des prélèvements obligatoires excessifs. Le besoin de mieux être est donc présenté comme un surplus indu. Ses bénéficiaires commettent une entorse à la Loi économique. Ces larrons vivent au-dessus des moyens qui leur ont été assignés. Ces profiteurs, ces assistés devront réparer cette faute, payer la facture. Ce tour de passe-passe idéologique exonère en même temps les co-créateurs du déficit et les différents gouvernements de l’Etat complaisants et dépensiers, irresponsables donc pas coupables.

    Le déficit c’est donc aussi bien :

    La fraction du budget des administrations publiques qui n’existe pas, une absence de recettes. Celle qui ampute la sécurité sociale, les services publics. Celle qui n’est pas fournie par les manipulateurs, directs ou indirects du système social et fiscal ;

    L’expression de la connivence idéologique de l’Etat qui substitue à des recettes prévues mais non appelées des dépenses réelles. Etat-providence pour les heureux élus pour qui au-delà d’en user, elles deviennent recettes et donc réalisation du profit par la consommation, les débouchés de production qu’elles procurent.

    La face visible de l’assistanat du mode de production capitaliste en aides directes, primes, allègements, déductions, subventions, exonérations, crédits d’impôts, provisions, etc. Celle de l’Etat-protecteur qui par des incitations diverses et variées protège et fait prospérer les profits des entrepreneurs, les rémunérations qu’ils s’octroient pour leurs « talents » et ceux de leurs managers ;

    L’argent directement productif d’argent, le capital producteur d’intérêt, le capitalisme financier. L’argent thésaurisé, soustrait à la collectivité et pourtant source de profit, devient engrossé, capital de prêt et à intérêt pour la seule raison qu’il est privé.

    Que, nostalgique :

    Le surplus de conditions de vie nécessaire puisque concédé chaque année, arraché symboliquement, solde actuel de la lutte des classes toujours remis en cause.

     

    Par Vincent, le 09 janvier 2012 à 15:26.